La question de la correspondance sémantique entre deux langues est toujours délicate. Il y a toujours des différences subtiles de sèmes, de connotations ou de registres qui font que toute traduction ne peut être qu'approximative. Ainsi, le latin ave et le français salut ne sont pas synonymes, même si l'on peut employer le second pour traduire le premier.
Ainsi, le Ave Caesar des gladiateurs s'adressant à leur Empereur ne peux pas être l'équivalent d'un "salut César" (ou "salut Jules", comme parodié dans un Asterix). C'est pour cela qu'il est généralement traduit par "Salut à toi César (ceux qui vont mourir te saluent)", pour enlever la connotation familière qu'a acquis salut en français.
Ainsi, l'idée d'une traduction littérale (i.e. mot-à-mot) quelle qu'elle soit est souvent utopique.
Ceci dit, en ce qui concerne le Ave Maria, il est probable que l'église française a "sacralisé" la formule, en incluant une notion de respect dans sa traduction (il serait intéressant de savoir de quand date celle-ci, mais on s'éloigne du sujet de ce forum). Ainsi, dans les versions anglaises des prières catholiques, les pronoms familiers de la 2e pers. du singulier thou, thee et thine étaient employés pour s'adresser à Dieu, Jésus ou Marie. Mais l'évolution de ces formes, anciennes, dans la langue moderne leur a donné une connotation archaïque et donc respecteuses qu'elles n'avaient pas au début (un fait que souligne Tolkien lorsqu'il s'est penché sur les pronoms du quenya qui possédaient des formes familières et respectueuses à la 2e pers. du singulier).
Toujours est-il que aiya, aia sont donnés comme équivalents de l'anglais hail!, une interjection traduite comme "salut à toi", "salut à vous", ce qui implique une certaine marque de respect, il me semble.
Ainsi, le Ave Caesar des gladiateurs s'adressant à leur Empereur ne peux pas être l'équivalent d'un "salut César" (ou "salut Jules", comme parodié dans un Asterix). C'est pour cela qu'il est généralement traduit par "Salut à toi César (ceux qui vont mourir te saluent)", pour enlever la connotation familière qu'a acquis salut en français.
Ainsi, l'idée d'une traduction littérale (i.e. mot-à-mot) quelle qu'elle soit est souvent utopique.
Ceci dit, en ce qui concerne le Ave Maria, il est probable que l'église française a "sacralisé" la formule, en incluant une notion de respect dans sa traduction (il serait intéressant de savoir de quand date celle-ci, mais on s'éloigne du sujet de ce forum). Ainsi, dans les versions anglaises des prières catholiques, les pronoms familiers de la 2e pers. du singulier thou, thee et thine étaient employés pour s'adresser à Dieu, Jésus ou Marie. Mais l'évolution de ces formes, anciennes, dans la langue moderne leur a donné une connotation archaïque et donc respecteuses qu'elles n'avaient pas au début (un fait que souligne Tolkien lorsqu'il s'est penché sur les pronoms du quenya qui possédaient des formes familières et respectueuses à la 2e pers. du singulier).
Toujours est-il que aiya, aia sont donnés comme équivalents de l'anglais hail!, une interjection traduite comme "salut à toi", "salut à vous", ce qui implique une certaine marque de respect, il me semble.