09.06.2004, 00:58
Si je puis me permettre, il ne s'agit pas ici de "nivellement par le bas" ou de "vulgarisation" mais c'est tout simplement une façon de rendre le poème plus attractif pour le non-initié ; je suis bien loin de prétendre avoir une grande connaissance des langues elfiques, et même si je connais quelques rudiments de prononciation j'ai tendance inconsciemment à les prononcer à la française.
Bernard, tu parles de faire rimer "Washington avec ponton" ; je rétorquerai qu'il revient exactement au même de faire rimer "Newton avec menton" comme l'a fait Hugo. C'est un débat assez ancien qui traite de la conservation de la prononciation dans les langues d'origine ; ainsi il fut un temps où les noms étaient écorchés pour les rendre plus compréhensibles et esthétiquement meilleurs dans les langues étrangères : Si on parle aujourd'hui de Brutus pour désigner l'assassin de césar, on n'hésitait pas autrefois - je pense notemment à une tragédie de Corneille - à employer le nom propre Brute avec sa nuance péjorative. De même nous parlons de Pékin ou de Madagascar sans tenir compte de la prononciation originale. Pourquoi ? Car l'être humain de base tient à mettre à sa portée des noms étrangers et rechigne à employer des termes qui lui écorchent le palais. On ne verra une minorité de Français rouler convenablement les "r" en parlant espagnol, comme on verra pune minorité d'Espagnols prononcer correctement un "v" français. C'est là toute la richesse des langues ; les noms propres évoluent différemment selon les pays, un Jean deviendra un John, un Pierre un Peter, un Guillaume sera William ou Guilhem dans le sud-ouest... et ce à l'infini. Est-ce une altération bénéfique ou non, c'est à chacun d'en juger ; il n'est cependant pas convenable de critiquer à outrance une transformation qui, adoptant la prononciation voulue, garde au moins le respect des lettres employées.
Tu parles également de "choc plus ou moins grand" à propos de la prononciation. J'ai personnellement beaucoup de mal à me faire à, par exemple, "Beijing" que je n'arrive pas à assimiler à la ville en question ; c'est le résultat d'un choc culturel.
Enfin, tu parles d'attaques gratuites de la part de Celebrimbor, mais je pourrais te faire remarquer que ton "PS" au sujet de la license poétique envers lilith n'était pas de la dernière courtoisie... tu dis plus haut la liberté que j'aurais de faire rimer "Isengard avec façonne", ce qui est là encore une abbération visant à dénigrer les libertés poétiques auxquelles l'artiste a toujours soulagement de pouvoir recourir.
Ceci étant dit, chacun est libre de ses opinions artistiques et dans la poésie non-classique seul l'esthétisme conserve de la valeur, d'où la fragilité de l'oeuvre d'art, la perception du beau étant différente pour chacun.
Divitiac
Bernard, tu parles de faire rimer "Washington avec ponton" ; je rétorquerai qu'il revient exactement au même de faire rimer "Newton avec menton" comme l'a fait Hugo. C'est un débat assez ancien qui traite de la conservation de la prononciation dans les langues d'origine ; ainsi il fut un temps où les noms étaient écorchés pour les rendre plus compréhensibles et esthétiquement meilleurs dans les langues étrangères : Si on parle aujourd'hui de Brutus pour désigner l'assassin de césar, on n'hésitait pas autrefois - je pense notemment à une tragédie de Corneille - à employer le nom propre Brute avec sa nuance péjorative. De même nous parlons de Pékin ou de Madagascar sans tenir compte de la prononciation originale. Pourquoi ? Car l'être humain de base tient à mettre à sa portée des noms étrangers et rechigne à employer des termes qui lui écorchent le palais. On ne verra une minorité de Français rouler convenablement les "r" en parlant espagnol, comme on verra pune minorité d'Espagnols prononcer correctement un "v" français. C'est là toute la richesse des langues ; les noms propres évoluent différemment selon les pays, un Jean deviendra un John, un Pierre un Peter, un Guillaume sera William ou Guilhem dans le sud-ouest... et ce à l'infini. Est-ce une altération bénéfique ou non, c'est à chacun d'en juger ; il n'est cependant pas convenable de critiquer à outrance une transformation qui, adoptant la prononciation voulue, garde au moins le respect des lettres employées.
Tu parles également de "choc plus ou moins grand" à propos de la prononciation. J'ai personnellement beaucoup de mal à me faire à, par exemple, "Beijing" que je n'arrive pas à assimiler à la ville en question ; c'est le résultat d'un choc culturel.
Enfin, tu parles d'attaques gratuites de la part de Celebrimbor, mais je pourrais te faire remarquer que ton "PS" au sujet de la license poétique envers lilith n'était pas de la dernière courtoisie... tu dis plus haut la liberté que j'aurais de faire rimer "Isengard avec façonne", ce qui est là encore une abbération visant à dénigrer les libertés poétiques auxquelles l'artiste a toujours soulagement de pouvoir recourir.
Ceci étant dit, chacun est libre de ses opinions artistiques et dans la poésie non-classique seul l'esthétisme conserve de la valeur, d'où la fragilité de l'oeuvre d'art, la perception du beau étant différente pour chacun.
Divitiac