26.08.2022, 16:52
Pour moi c'est une étape importante : après m'avoir donné pas mal de fil à retordre, j'ai enfin achevé ma traduction du psaume 89, un des plus importants du recueil, avec ses 53 versets. Dans la foulée, j'ai fini le psaume 90. En particulier, cela signifie que je viens de compléter le troisième livre des psaumes, qui court du Ps. 73 au Ps. 89).
Pour fêter cela, je vous livre le Ps. 90 (plus court que celui qui le précède), avec une traduction mot à mot :
Pour fêter cela, je vous livre le Ps. 90 (plus court que celui qui le précède), avec une traduction mot à mot :
- Moizeo hyermë, atan Eruo. A Χéru, (nalyë) men ambar tenna yénion yéni.
Prière de Moïse, l’homme de Dieu. Seigneur, (tu es) pour nous un logis d’âge en âge.
- Epë ortor nostaner, ontayenwat cemen yo ardá, oio tennoio, elyë ná Eru.
Avant que les monts n’aient été enfantés, engendrés la terre et le monde, de pérennité en pérennité, toi, tu es Dieu.
- Entultal atan astonna, mal equë lyë : Á nanwenir, Fírimó χíní !
Tu fais retourner l’homme dans la poussière, mais tu dis : Retournez, fils de l’humain !
- Ná, loaron tuxainen χendilyun (nár) wai noa ré ya lañga, (ar) tiris lómissë.
Oui, mille ans à tes yeux sont comme le jour d’hier qui passe, une garde dans la nuit.
- Carilyet ulya, (naltë) lózë, enya tindómessë, owíë aucirinwa rí.
Tu les fais déferler, (ils sont) un sommeil, puis au matin, pareils à l’herbe fauchée.
- Tindómessë, lostas ar lauyas ; undómessë, aucirinwa, (nás) parca.
Au matin, elle bourgeonne et pousse ; au soir, fauchée, elle sèche.
- Ná, quelilmë rúþelyanen ar yulmelyanen rucilmë.
Oui, nous sommes consumés par ta fureur, par ta fièvre affolés.
- Satil oñgwelmai epë lyé, huinelmá calassë cendelelyava.
Tu places nos torts devant toi, notre obscurité au lustre de ta face.
- Ná, ilyai aurelmar nár epë aχalyá ; coranárilmar tenyar wai nursë.
Oui, tous nos jours font face à ton emportement ; nos années s’achèvent comme en un murmure.
- Randa coranárilmain (nár) loaron otoquain, hya, tuoltassë, loaron tolquain ; mal anvalatelta (ná) mólomë yo þaucarë. Ná, ron aucirinar, ramyalmë.
Les jours/[la durée] de/[pour] nos années (font) soixante-dix ans, ou, dans leur vigueur, quatre-vingts ans ; mais leur superbe est labeur, fraude. Oui, vite fauchés, nous nous envolons.
- Man ista rúþelyó meleχté ? Aχalya (ná) yallë þosselya.
Qui connaît l’énergie de ta fureur ? Ton emportement est semblable à ton frémissement.
- Álë carë mé parë notië mai aurelmai : caruvalmë tulë ñólë-endá.
Initie-nous à bien compter nos jours : nous ferons venir le cœur de sagesse.
- Álë nanwenë, Yahwë, tenna íqua ? Lë antorya núrolyai.
Retourne, Yahvé, jusqu’à quand ? Réconforte tes serviteurs.
- Álë masta mé, tindómessë, melmelyanen ; lirúvalmë, lyellávalmë, ilyai aurelmassen.
Rassasie-nous, au matin, de ton chérissement ; nous jubilerons, nous nous réjouirons, en tous nos jours.
- Álë carë lyella imyai aurë-nótin wai omoëlmë lyenen, imyai coranar-nótin wai ecénielmë úmáré.
Réjouis-nous autant de jours que tu nous as violentés/[nous avons souffert par toi], d’années où nous avons vu le malheur.
- Carelya lelyuva núrolyain, (ar) rillelya χínaltain.
Ton œuvre apparaîtra à tes serviteurs, ta magnificence à leurs fils.
- Nai márië Χéru Erulmó, menna ! Maitalé málmato, nai aþa tancata (sá) men ; maitalé málmato, nai aþa tancata (sá) !
Que l’agrément du Seigneur, notre Dieu, soit sur nous ! Le fait de nos mains, veuille {l’}affermir pour nous ; le fait de nos mains, veuille {l’}affermir !
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland