25.12.2021, 18:19
(Modification du message : 26.12.2021, 18:20 par Chiara Cadrich.)
Merci Bladorthin !
Le Gris s'est montré assez discret quant à son épreuve....
Le Gris s'est montré assez discret quant à son épreuve....
.oOo.
Souffrance. Sourde, lancinante et insupportable.
Egale à elle-même, l’aube monte pâle et désespérée, ressassant sans fin douleur, remords et impuissance.
Sur les plaines du Rohan, chevauchent les neuf cavaliers. Et je n’y puis rien faire.
Je gis, atterré, sur la cime de l’Orthanc, à la merci de la faim et du doute.
Solennel et majestueux, Saroumane le Blanc se tient devant la sortie entrouverte. Le Seigneur de l’Isengard me tend mon bâton, l’air magnanime et sûr de sa force.
Je m’empare de mon vieux compagnon ! A son contact afflue le pouvoir ! Mon enveloppe revigorée ne ressent plus la faim ni le froid. Libres, mes pensées s’envolent vers ceux que je voudrais protéger. Je vagabonde par les sentiers de la Comté en automne, je foule avec Frodon les feuilles mortes à la cueillette aux champignons, nous fricassons des châtaignes. Je sens renaître en moi la force et les appétits d’un vivant.
Je repousse le bâton. A bien y regarder, ce n’est qu’une branche tordue.
Que vaut un pouvoir soumis à un joug indigne ?
Qu’est-ce qu’une liberté qu’il faille payer d’obédience ?
Que vaut un pouvoir soumis à un joug indigne ?
Qu’est-ce qu’une liberté qu’il faille payer d’obédience ?
Le désespoir m’envahit, seul sur la cime d’Orthanc.
Néant.
Néant.
.oOo.