22.12.2021, 16:36
(Modification du message : 23.12.2021, 11:24 par Chiara Cadrich.)
Souffrance. Sourde, lancinante et insupportable.
L’aube monte pâle et désespérante, se répète égale à elle-même, remâchant douleur, remords et impuissance.
Sur les plaines du Rohan, chevauchent neuf cavaliers, lancés après l’Anneau ! Et il n’y a rien que je puisse faire !
Maudissant mes erreurs, je grelotte, atterré, sur la pierre dure et froide.
Solennel et majestueux, Saroumane se tient devant la sortie entrouverte, drapé dans une épaisse étoffe blanche. Le Seigneur de l’Isengard se démet de son manteau et me le tend d’un air magnanime.
Lorsque je m’en saisis, je vois que la cape, qui m'a paru blanche, ne l'est pas, mais qu'elle est tissée de bien des couleurs et, dans le vent, elle chatoie et change de teinte, confondant regard et jugement.
Rejetant le vêtement trompeur et ses métamorphoses, je me tourne vers mon geôlier. Mais je suis seul sur la cime d’Orthanc.
Le froid m’envahit.
Néant.
Néant.
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