18.12.2021, 17:28
(Modification du message : 20.12.2021, 19:09 par Chiara Cadrich.)
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Souffrance. Sourde et lancinante. Ma cervelle endolorie endure le dard de mes remords et l’amertume de mes vanités.
Les étoiles pâlissent. Un nouveau jour, blême, se lève sur la vallée d’Isengard.
Me rassembler. Faire front. Me relever. Dissiper le poison de cette douleur omniprésente...
L’aube verse lentement sa pâle tristesse dans mon cœur. Mes yeux en pleurs se posent sur les ruines fumantes des jardins d’autrefois, où hurlent à présent des hordes d’Orcs élevés pour rivaliser avec la Tour Sombre.
La nausée me prend. Il n'y a aucun moyen d’avertir nos alliés, et l’avenir paraît désespéré.
Chaque parcelle de mon âme hurle la défaite annoncée.
En titubant, je me tourne vers le levant. De la cime d’Orthanc, Saroumane a coutume d'observer les contrées alentours et de peser sur leur avenir. Malgré mon regard brouillé, ma vision fait un bond en avant, portée par un pouvoir oublié de Númenor, quelque enchantement de la tour de guet, insufflé jadis par le génie et la foi de l’architecte au service de son Roi.
Anéanti par la vision qui se révèle, je retombe, écartelé sur la pierre dure et froide.
Néant.
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