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La bague au doigt
#11
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Terre du milieu, Rade d’Umbar, aux confins du fief de Borazôn
La cavalerie des alliés Suderons s’était débandée depuis longtemps. Les phalanges désunies de Vamag fuyaient éperdument vers leur camp de base, la passe d’Isigir. Adunaphel y commandait l’arrière-garde, chargée de la logistique des troupes.

Lorsque la nouvelle du désastre se répandit, elle sut que son heure était venue. Le baron venait de périr, à la tête de ses tirailleurs vaincus par la formation compacte des fantassins lourds de Borazôn.

La descendante des seigneurs d’Orrosmere fit merveille. Ses soldats canalisèrent les fuyards, leur fournissant de l’eau et le réconfort d’un point retranché. Adunaphel fit preuve d’une discipline inflexible, décapitant ici et là quelques sous-officiers récalcitrants. Son autorité, révélée au moment crucial, permit de rameuter les deux tiers des troupes de feu le baron.

Lorsque la formation ennemie, lourdement armée, parvint épuisée au sommet du col, elle se brisa sur les fortifications édifiées à la hâte par les fuyards.

Les tribus alliées, volant au secours de la victoire, parachevèrent le succès du jour en harcelant à cheval, les troupes dispersées du seigneur de Borazôn.

Ce soir marqua l’avènement au pouvoir d’Adunaphel : princesse conquérante, elle forgea par cette victoire inespérée sur son puissant voisin, un ascendant durable sur les fiers guerriers du Harad.

Une satisfaction inattendue lui fut même accordée : le galant balafré, Corumir, officier aux ordres du vaincu, lui fut livré poings liés, au coucher du soleil. Le malheureux tenta bien de fléchir la nouvelle souveraine. Mais son sourire enjôleur, trahi par la peur, n’y suffit plus.
Il changea de tactique, offrant son bras et son épée. Mal lui en prit - le pommeau était orné des bijoux que le forban avait soutirés à sa victime avant de la vendre comme esclave.

Adunaphel endossa son rôle de reine avec brio - acceptant le cadeau, elle montra sa mansuétude, en ne condamnant le coupable qu’aux galères. Il est vrai que sa flotte avait besoin de bras. Elle assortit néanmoins la peine, d’une mesure propre à renforcer la contribution du condamné. Il fut au préalable, privé de ses attributs masculins, ce qui accrut notablement sa masse musculaire.

Juchée sur l’étalon de sa victoire, Adunaphel la triomphante voyait poindre son destin, au seuil d’une satisfaction lointaine.
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A suivre...
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La bague au doigt - par Chiara Cadrich - 20.08.2019, 16:18

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