21.08.2019, 14:25
(Modification du message : 24.08.2019, 00:59 par Chiara Cadrich.)
(21.08.2019, 07:27)sam sanglebuc a écrit : Bien, tu as enfin fini de faire des pâtés de sable avec ta grande et tu te remets au travail ?C'est l'idée, même si à l'âge de mes filles, les pâtés de sable n'ont plus la cote !
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Siégeant sous l’antique voûte de son clan, Adunaphel toisait les hommes qui se succédaient devant elle. Les prétendants s’inclinaient, obséquieux ou gauches, présentant leurs hommages maladroits. Pas un pour relever la médiocrité de ce pitoyable troupeau, affublé pour courtiser la jeune femme, d’habits de fête passés ou de panoplies d’un autre âge !
La fleur impétueuse de sa jeunesse avait éclos en une magnifique jeune femme, ardente et volontaire. A ses pieds adorables s’amoncelaient les cadeaux insipides – peaux de moutons, vanneries ou colifichets de buis. Seules quelques armes, forgées de l’acier de sa province, s’avéraient dignes du génie numénoréen, et trouvaient grâce aux yeux de l’héritière.
Adunaphel promenait son regard blasé sur l’assemblée, jugeant avec dédain, l’effet saisissant de son port altier et de sa radieuse beauté, sur ce ramassis mal dégrossis de mâles enamourés.
A la mort de son père, sa mère s’était enfuie, poursuivant ses chimères romantiques auprès des derniers elfes à fréquenter encore les ports occidentaux. Les Hommes du Roi s’étaient donc emparés du domaine, arguant de quelque traitrise. La jeune femme, à bout d’arguments, avait fait appel au jurisconsulte du clan, un lointain cousin.
Du coin de l’œil, elle surveillait son sauveur, debout à ses côtés. Son profil aquilin semblait sourire aux simagrées de cette cérémonie, comme si le ridicule de chaque prétendant renforçait sa propre position, et le rapprochait de l’inévitable issue nuptiale. Adunaphel fulminait au fond d’elle-même contre l’onctueux cousin, cupide et concupiscent, mais seule sa présence tenait en respect les huissiers.
Acculée dans cette geôle ancestrale, la jeune femme savait désormais qu’elle ne devrait plus compter que sur elle-même pour saisir son destin, et voguer vers un espoir lointain.
La fleur impétueuse de sa jeunesse avait éclos en une magnifique jeune femme, ardente et volontaire. A ses pieds adorables s’amoncelaient les cadeaux insipides – peaux de moutons, vanneries ou colifichets de buis. Seules quelques armes, forgées de l’acier de sa province, s’avéraient dignes du génie numénoréen, et trouvaient grâce aux yeux de l’héritière.
Adunaphel promenait son regard blasé sur l’assemblée, jugeant avec dédain, l’effet saisissant de son port altier et de sa radieuse beauté, sur ce ramassis mal dégrossis de mâles enamourés.
A la mort de son père, sa mère s’était enfuie, poursuivant ses chimères romantiques auprès des derniers elfes à fréquenter encore les ports occidentaux. Les Hommes du Roi s’étaient donc emparés du domaine, arguant de quelque traitrise. La jeune femme, à bout d’arguments, avait fait appel au jurisconsulte du clan, un lointain cousin.
Du coin de l’œil, elle surveillait son sauveur, debout à ses côtés. Son profil aquilin semblait sourire aux simagrées de cette cérémonie, comme si le ridicule de chaque prétendant renforçait sa propre position, et le rapprochait de l’inévitable issue nuptiale. Adunaphel fulminait au fond d’elle-même contre l’onctueux cousin, cupide et concupiscent, mais seule sa présence tenait en respect les huissiers.
Acculée dans cette geôle ancestrale, la jeune femme savait désormais qu’elle ne devrait plus compter que sur elle-même pour saisir son destin, et voguer vers un espoir lointain.
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A suivre...