10.04.2019, 13:03
Oui et puis, si le film fictionnel est un biopic dans l'univers fictionnel (on se concentre sur un moment de la vie d'un personnage limité dans le temps, mais qui se révèle ou qu'on veut présenter comme définitoire dans la construction de sa personnalité, et qui explique et éclaire ce pour quoi il s'est illustré plus tard dans sa vie), ce n'est pas non plus complètement de derrière les fagots. Il s'agit alors de trouver des instants précurseurs, des germes disséminés, que l'on fantasme largement au fond. La même logique scénaristique me semble à l’œuvre.
Pour Turing c'est un peu différent car on ne cherche pas à décrire "l'origine", les étincelles qui ont donné lieu à un futur que l'on connaît, mais précisément les événements par lesquels il s'est illustré, c'est-à-dire que l'on met en scène ce qui est déjà le plus saillant et le plus connu dans sa biographie par un film. Ce n'est pas la même chose que de chercher à donner une explication de ces événements via la jeunesse de Turing, par exemple.
Il y a deux dimensions ici qui se chevauchent et se recoupent : celle du biopic d'une part, celle de l'"origin story" d'autre part, qui est un genre particulier lui aussi et qui peut se confondre avec un biopic ou non. L'origin story suppose un certain foyer référentiel (ici, l'écriture du Seigneur des Anneaux) que l'on ne mentionnera pas explicitement, mais auquel on cherche à faire référence, que l'on cherche à annoncer, dont on détaille les fondations finalement.
Comme ce film (Tolkien) reste un produit d'invention, un scénario original écrit par des scénaristes, je pense que le comparer à d'autres produits d'invention qui reposent sur des mécaniques de scénario similaires n'est pas si complètement étrange et dénué de pertinence.
Pour Turing c'est un peu différent car on ne cherche pas à décrire "l'origine", les étincelles qui ont donné lieu à un futur que l'on connaît, mais précisément les événements par lesquels il s'est illustré, c'est-à-dire que l'on met en scène ce qui est déjà le plus saillant et le plus connu dans sa biographie par un film. Ce n'est pas la même chose que de chercher à donner une explication de ces événements via la jeunesse de Turing, par exemple.
Il y a deux dimensions ici qui se chevauchent et se recoupent : celle du biopic d'une part, celle de l'"origin story" d'autre part, qui est un genre particulier lui aussi et qui peut se confondre avec un biopic ou non. L'origin story suppose un certain foyer référentiel (ici, l'écriture du Seigneur des Anneaux) que l'on ne mentionnera pas explicitement, mais auquel on cherche à faire référence, que l'on cherche à annoncer, dont on détaille les fondations finalement.
Comme ce film (Tolkien) reste un produit d'invention, un scénario original écrit par des scénaristes, je pense que le comparer à d'autres produits d'invention qui reposent sur des mécaniques de scénario similaires n'est pas si complètement étrange et dénué de pertinence.