31.12.2018, 19:41
Bon allez, une petit dernier avant de gagner mes fourneaux !
Bon réveillon à tous !
Bon réveillon à tous !
.oOo.
Avec un juron pour exorciser sa douleur, mais de toute la vitesse de ses longues jambes, le rôdeur se rua face au soleil dans une course irrégulière. Deux tirs mal ajustés fusèrent. Deux seulement ! La victoire était peut-être à portée…
L’un des tirs passa si près que la flèche gobeline siffla à ses oreilles, pour se ficher dans le tronc d’un frêne avec un son mat. Baranwë saisit l’occasion au vol et, s’accrochant à une branche basse du même arbre, se précipita derrière son tronc rugueux. Le trait hideux et grossier, révélait la ligne de tir de l’ennemi. Le rôdeur arma lentement, formant des vœux pour qu’Oromë le bénisse. La flèche du dunadan vola, lourde de l’abnégation de tout son peuple, et trouva sa cible au travers des branches, à l’aveugle !
Non loin du corps qui râlait au sol, un glapissement de frayeur retentit dans l’air du soir, et Baranwë perçut une galopade dans le sous-bois. Plus qu’un !
Une peur panique s’était emparée du survivant. Le Dunadan devait en profiter, sans compter qu’il ne pouvait laisser le gobelin regagner sa tanière et rameuter des renforts.
Baranwë s’élança vers sa dernière victime. Il la découvrit qui se trainait sur le tapis de feuilles en tachant de retirer la flèche lui perçant l’aine. Le gobelin était paré de bimbeloterie hétéroclite, sans doute pillée dans les tombes et les castels de l’ancien Arthedain. Un capitaine ! Le rôdeur porta le coup de grâce sans état d’âme.
Puis il se redressa, hors d’haleine. Sa blessure le faisait souffrir de plus en plus, mais elle devrait attendre. Il tendit l’oreille, tachant de calmer sa respiration, mais il n’entendait plus rien.
D’instinct le rôdeur se dirigea vers le nord à travers le bois – le repère des assaillants devait certainement se situer par là. Il tachait de retrouver le souffle et la piste du dernier gobelin, mais la tête commençait à lui tourner.
Soudain, en croisant une de ces figures curieuses que sculptent parfois les pluies dans la pierre calcaire, Baranwë eut une illumination, du fond de ses souvenirs d’enfance : la barre rocheuse qui bordait le bois au nord ne comportait qu’une faille, un seul chemin. Avec un peu de chance, il pouvait l’atteindre avant le fugitif et lui interdire le passage. Comme jadis, il suivit au petit trot les empilements calcaires qu’il avait, tout gamin, repérés tant de fois.
Il parvint à la faille juste avant le gobelin qui, vif comme un serpent, tenta de le semer. Mais Baranwë mobilisa toutes ses forces malgré la douleur. Se sentant talonnée, la créature épouvantée se retourna pour lâcher sa dernière sagaie - ce fut sa perte. En un instant, le rôdeur fut sur elle et sans pitié, mit bientôt fin à ses couinements pathétiques.
Mais la victoire avait coûté cher au dunadan – sa blessure le brûlait atrocement, et comme il regagnait lentement le manoir, il était en proie à des vertiges et des nausées.
L’un des tirs passa si près que la flèche gobeline siffla à ses oreilles, pour se ficher dans le tronc d’un frêne avec un son mat. Baranwë saisit l’occasion au vol et, s’accrochant à une branche basse du même arbre, se précipita derrière son tronc rugueux. Le trait hideux et grossier, révélait la ligne de tir de l’ennemi. Le rôdeur arma lentement, formant des vœux pour qu’Oromë le bénisse. La flèche du dunadan vola, lourde de l’abnégation de tout son peuple, et trouva sa cible au travers des branches, à l’aveugle !
Non loin du corps qui râlait au sol, un glapissement de frayeur retentit dans l’air du soir, et Baranwë perçut une galopade dans le sous-bois. Plus qu’un !
Une peur panique s’était emparée du survivant. Le Dunadan devait en profiter, sans compter qu’il ne pouvait laisser le gobelin regagner sa tanière et rameuter des renforts.
Baranwë s’élança vers sa dernière victime. Il la découvrit qui se trainait sur le tapis de feuilles en tachant de retirer la flèche lui perçant l’aine. Le gobelin était paré de bimbeloterie hétéroclite, sans doute pillée dans les tombes et les castels de l’ancien Arthedain. Un capitaine ! Le rôdeur porta le coup de grâce sans état d’âme.
Puis il se redressa, hors d’haleine. Sa blessure le faisait souffrir de plus en plus, mais elle devrait attendre. Il tendit l’oreille, tachant de calmer sa respiration, mais il n’entendait plus rien.
D’instinct le rôdeur se dirigea vers le nord à travers le bois – le repère des assaillants devait certainement se situer par là. Il tachait de retrouver le souffle et la piste du dernier gobelin, mais la tête commençait à lui tourner.
Soudain, en croisant une de ces figures curieuses que sculptent parfois les pluies dans la pierre calcaire, Baranwë eut une illumination, du fond de ses souvenirs d’enfance : la barre rocheuse qui bordait le bois au nord ne comportait qu’une faille, un seul chemin. Avec un peu de chance, il pouvait l’atteindre avant le fugitif et lui interdire le passage. Comme jadis, il suivit au petit trot les empilements calcaires qu’il avait, tout gamin, repérés tant de fois.
Il parvint à la faille juste avant le gobelin qui, vif comme un serpent, tenta de le semer. Mais Baranwë mobilisa toutes ses forces malgré la douleur. Se sentant talonnée, la créature épouvantée se retourna pour lâcher sa dernière sagaie - ce fut sa perte. En un instant, le rôdeur fut sur elle et sans pitié, mit bientôt fin à ses couinements pathétiques.
Mais la victoire avait coûté cher au dunadan – sa blessure le brûlait atrocement, et comme il regagnait lentement le manoir, il était en proie à des vertiges et des nausées.
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A suivre...