01.12.2018, 22:32
(Modification du message : 01.12.2018, 22:35 par Chiara Cadrich.)
Merci, Daeron !
Rassurez-vous, ce sera court !
Rassurez-vous, ce sera court !
.oOo.
Les jeunes gens se levèrent et parcoururent la clairière, cueillant et ramassant de quoi confectionner des couronnes. Alors que fourmillait tout autour d’eux, la force immémoriale du printemps dans la sève des sous-bois, ils lisaient dans le regard l’un de l’autre, l’espoir d’une vie belle et libre dans la ronde des saisons. La jeune femme, enjambant les fougères avec la grâce du lynx, entraîna son promis à l’écart, le coiffant de branches de chêne en fleurs. L’homme la couronna à son tour, de campanules gracieuses. Dans un sourire complice, les promis échangèrent un rayon de miel, un collier de dents d’ours et les totems de leurs familles.
Mais la chanson du clan, envoûtante, s’élevait à nouveau pour appeler le couple à son épreuve.
Le bras du géant, immobile sur sa souche, ressemblait maintenant à une grappe surchargée, bruissant de fruits vivants. Beorn supportait la masse d’abeilles sans difficulté, laissant même deux petits écureuils roux venir jouer dans son giron.
Les jeunes gens s’assirent côte à côte en tailleur, face au changeur de peau. Le chant du printemps se poursuivait, appelant l’essaim à bénir le couple qui faisait allégeance aux lois de la forêt. Lentement, le cône lumineux que dardait le soleil à travers les feuilles, vint couronner Beorn.
Comme réveillé par un appel intérieur, le géant se leva, étendant ses bras en croix. Tous les membres du clan se joignirent au psaume, implorant avec ferveur, la faveur de la mère nourricière.
L’essaim prit lentement son envol - les abeilles quittaient le bras pour rejoindre l’autre poing.
Après de longues minutes de profond recueillement, chaque poing portait la moitié de l’essaim. Une nouvelle reine s’était révélée. Alors Beorn avança le bras, qu’aussitôt l’essaim nouveau quitta pour flotter vers les jeunes gens, qui unirent leurs mains pour l’accueillir.
Le clan accueillit ce signe avec allégresse. Bientôt le demi-essaim consacrait l’union des jeunes gens, en colonisant leurs mains jointes. Les proches des nouveaux mariés s’avancèrent pour recueillir la grappe nourricière, dans une toile tissée pour l’occasion par les enfants du clan, tandis que Beorn congédiait les abeilles restantes, du poing qui les avait appelées.
Une vieille femme, ridée et joyeuse, appliqua un baume sur les mains toujours jointes des mariés, pour apaiser les douleurs des quelques piqûres qu’avait laissé l’essaim. Le couple avait soutenu l’épreuve ensemble.
Mais la chanson du clan, envoûtante, s’élevait à nouveau pour appeler le couple à son épreuve.
Le bras du géant, immobile sur sa souche, ressemblait maintenant à une grappe surchargée, bruissant de fruits vivants. Beorn supportait la masse d’abeilles sans difficulté, laissant même deux petits écureuils roux venir jouer dans son giron.
Les jeunes gens s’assirent côte à côte en tailleur, face au changeur de peau. Le chant du printemps se poursuivait, appelant l’essaim à bénir le couple qui faisait allégeance aux lois de la forêt. Lentement, le cône lumineux que dardait le soleil à travers les feuilles, vint couronner Beorn.
Comme réveillé par un appel intérieur, le géant se leva, étendant ses bras en croix. Tous les membres du clan se joignirent au psaume, implorant avec ferveur, la faveur de la mère nourricière.
L’essaim prit lentement son envol - les abeilles quittaient le bras pour rejoindre l’autre poing.
Après de longues minutes de profond recueillement, chaque poing portait la moitié de l’essaim. Une nouvelle reine s’était révélée. Alors Beorn avança le bras, qu’aussitôt l’essaim nouveau quitta pour flotter vers les jeunes gens, qui unirent leurs mains pour l’accueillir.
Le clan accueillit ce signe avec allégresse. Bientôt le demi-essaim consacrait l’union des jeunes gens, en colonisant leurs mains jointes. Les proches des nouveaux mariés s’avancèrent pour recueillir la grappe nourricière, dans une toile tissée pour l’occasion par les enfants du clan, tandis que Beorn congédiait les abeilles restantes, du poing qui les avait appelées.
Une vieille femme, ridée et joyeuse, appliqua un baume sur les mains toujours jointes des mariés, pour apaiser les douleurs des quelques piqûres qu’avait laissé l’essaim. Le couple avait soutenu l’épreuve ensemble.
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A suivre...