14.07.2018, 11:42
(Modification du message : 03.12.2018, 02:10 par Chiara Cadrich.)
Merci à vous ! 
Mieux vaut tard que jamais. Ce pourrait être l'adage de Bilbon, d'ailleurs.
Je me rends compte que j'ai oublié un épisode… entre la majestueuse meringue et les aventures de Lothon.
Il a pour but d'insinuer que déjà, Saroumane préparait en sous-main, l'accès aux ressources économiques de la Comté, au service de ses goûts de luxe et de sa puissance militaire naissante.
[1] Le lecteur notera l'extraordinaire lucidité du chef Brandebouc !
Merci pour vos encouragements et votre patience.

Mieux vaut tard que jamais. Ce pourrait être l'adage de Bilbon, d'ailleurs.

Il a pour but d'insinuer que déjà, Saroumane préparait en sous-main, l'accès aux ressources économiques de la Comté, au service de ses goûts de luxe et de sa puissance militaire naissante.
Rory Brandebouc
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Lorsque les Bessac-Descarcelle pénétrèrent sous le pavillon des « Vieux Idiots Pompeux » - comme le nommait l’irrévérence du commun des hobbits, privé des agapes raffinées qui s’y dérouleraient - le vieux Rory Brandebouc se pencha vers le presque aussi vieux Ferumbras Touque :
- Voilà l’ambition au bras de la cupidité !
Le Touque jaugeait les situations de famille avec dérision :
-Bilbon aurait dû épouser Lobelia ! Il n’aurait certes pu s’adonner à ses aventures absurdes, et ses richesses acquises de façon douteuse l’eussent été par l’honorable voie du mariage ! Quant à elle, son instinct de dragonne gardienne du trésor, eût profité de l’affable gentillesse du bonhomme !
- Bessac le Fou et Descarcelles la Despote, tous deux muselés par l’anneau du mariage ! Qui peut croire à cette fable ? J'ai le sentiment qu'aucun anneau ne pourra jamais avoir raison du dérangement de ces deux-là ! (1)
Comme si Lobelia, de l’autre bout de la table, se fût doutée que les deux compères parlaient de sa mésalliance, elle les toisa d’un regard à faire tourner la mayonnaise.
Pour se donner une contenance, Rory se resservit du Vieux Clos, leva courtoisement son verre en direction de Lobelia et enchaina sur le ton de la confidence :
- Je me demande d’où Othon tire tout cet argent et ces idées ! Jusqu’ici il n’avait rien réalisé de bien remarquable… Le notaire Fouille le jeune ne veut rien me dire officiellement, mais je sais qu’Othon achète à tour de bras les propriétés de Bilbon – une offre anonyme a été enregistrée sur les vignes de son père Bungo et même les plants de « Nectar Doré » de son grand-père Mungo. Et tout cela, sans que ce toqué de Bilbon semble s’en inquiéter !
- Oh, il n’y a pas que cela ! Je sais que Lobelia a acheté et fait agrandir la fromagerie qui appartenait à la maman de Bilbon, ma tante Belladone ! Ils fabriquent maintenant des meules de longue garde, beaucoup plus volumineuses. De grandes roues dorées, salées et affinées bien plus longuement ! C’est aussi pour cela qu’Othon a acheté les anciennes carrières du Gué de Sarn, pour les y entreposer. Et puis hop, Passez Muscade ! - les fromages sont expédiés le Roi sait où, et on n’en voit plus que quelques meules sur les marchés du Quartier Sud !
- Voilà l’ambition au bras de la cupidité !
Le Touque jaugeait les situations de famille avec dérision :
-Bilbon aurait dû épouser Lobelia ! Il n’aurait certes pu s’adonner à ses aventures absurdes, et ses richesses acquises de façon douteuse l’eussent été par l’honorable voie du mariage ! Quant à elle, son instinct de dragonne gardienne du trésor, eût profité de l’affable gentillesse du bonhomme !
- Bessac le Fou et Descarcelles la Despote, tous deux muselés par l’anneau du mariage ! Qui peut croire à cette fable ? J'ai le sentiment qu'aucun anneau ne pourra jamais avoir raison du dérangement de ces deux-là ! (1)
Comme si Lobelia, de l’autre bout de la table, se fût doutée que les deux compères parlaient de sa mésalliance, elle les toisa d’un regard à faire tourner la mayonnaise.
Pour se donner une contenance, Rory se resservit du Vieux Clos, leva courtoisement son verre en direction de Lobelia et enchaina sur le ton de la confidence :
- Je me demande d’où Othon tire tout cet argent et ces idées ! Jusqu’ici il n’avait rien réalisé de bien remarquable… Le notaire Fouille le jeune ne veut rien me dire officiellement, mais je sais qu’Othon achète à tour de bras les propriétés de Bilbon – une offre anonyme a été enregistrée sur les vignes de son père Bungo et même les plants de « Nectar Doré » de son grand-père Mungo. Et tout cela, sans que ce toqué de Bilbon semble s’en inquiéter !
- Oh, il n’y a pas que cela ! Je sais que Lobelia a acheté et fait agrandir la fromagerie qui appartenait à la maman de Bilbon, ma tante Belladone ! Ils fabriquent maintenant des meules de longue garde, beaucoup plus volumineuses. De grandes roues dorées, salées et affinées bien plus longuement ! C’est aussi pour cela qu’Othon a acheté les anciennes carrières du Gué de Sarn, pour les y entreposer. Et puis hop, Passez Muscade ! - les fromages sont expédiés le Roi sait où, et on n’en voit plus que quelques meules sur les marchés du Quartier Sud !
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Notes[1] Le lecteur notera l'extraordinaire lucidité du chef Brandebouc !
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Et cette fois, c'est vraiment fini.Merci pour vos encouragements et votre patience.