10.07.2018, 20:08
(Modification du message : 03.12.2018, 02:04 par Chiara Cadrich.)
Merci Isabelle ! 

Lothon
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Lothon n’avait pu échapper à une revue détaillée de ses habits de fête. Pantalon neuf, chemise à manches bouffantes, col empesé, gilet chamarré, élégante veste de tweed… Le miroir en pied lui renvoyait l’image d’un garçon dont il ne reconnaissait que la face boutonneuse. Sa tenue le grattait horriblement, et - le Roi seul sait pourquoi – désormais sa mère trouvait peu distingué que l’on se grattât en public. Mais il avait obstinément refusé de monter dans le « carrosse » avec ses parents. Son père lui avait accordé quartiers libres, en contrepartie de quoi il s’était vu confier une mission spéciale par son intraitable maman.
Pendant toute la journée, il avait vaqué aux distractions et trinqué d’une table à l’autre, le plus souvent en compagnie de son ami Ted, le fils du meunier, qui portait des frusques assez coquasses, avec bas de laine et livrée à jabot ! Les larrons avaient ensuite établi leur quartier général, au bar de la grande cuisine de plein air, sise tout en haut du champ.
Vers le milieu de l’après-midi, la grande tonne de bière commença à donner des signes de sécheresse. Et c’est avec beaucoup d’à-propos que les compères offrirent d’aider les nains à quérir, installer et percer sa « petite-sœur ». Ainsi, leurs allées et venues vers les réserves passaient inaperçues.
Ils étaient à présent dans la place – le cellier principal de Cul-de-Sac. Lothon sortit de sa manche une longue baguette de coudrier. Pendant que Ted faisait le guet, longuement, le fils de Lobelia ausculta le sol à l’aide de son instrument de sourcier, et sonda les murs à la recherche du trésor de Bilbon l’Aventurier. Plusieurs fois, ils faillirent se faire prendre, et durent interrompre les recherches pour donner un coup de main, transporter des baquets de glace ou approvisionner une buvette.
Mais les efforts des larrons furent couronnés de succès – Lothon découvrit, dissimulé dans une cache sous les planches de la glacière, un véritable trésor ! Les compères s’attachèrent immédiatement à déterrer le magot, qui jetait des reflets ambrés sur les murs du cellier.
Malheureusement pour eux, les voleurs ne surent résister à l’attrait pernicieux de leur butin : ils y goûtèrent !
Le breuvage suave et doré coula dans leur gorge comme une panacée merveilleuse, évoquant les soirées d’automne et la saveur des noix sèches. Ils ne parvinrent même pas à décacheter une seconde bouteille : on les retrouva le lendemain de la fête, ronflant dans les bras l’un de l’autre !
Pendant toute la journée, il avait vaqué aux distractions et trinqué d’une table à l’autre, le plus souvent en compagnie de son ami Ted, le fils du meunier, qui portait des frusques assez coquasses, avec bas de laine et livrée à jabot ! Les larrons avaient ensuite établi leur quartier général, au bar de la grande cuisine de plein air, sise tout en haut du champ.
Vers le milieu de l’après-midi, la grande tonne de bière commença à donner des signes de sécheresse. Et c’est avec beaucoup d’à-propos que les compères offrirent d’aider les nains à quérir, installer et percer sa « petite-sœur ». Ainsi, leurs allées et venues vers les réserves passaient inaperçues.
Ils étaient à présent dans la place – le cellier principal de Cul-de-Sac. Lothon sortit de sa manche une longue baguette de coudrier. Pendant que Ted faisait le guet, longuement, le fils de Lobelia ausculta le sol à l’aide de son instrument de sourcier, et sonda les murs à la recherche du trésor de Bilbon l’Aventurier. Plusieurs fois, ils faillirent se faire prendre, et durent interrompre les recherches pour donner un coup de main, transporter des baquets de glace ou approvisionner une buvette.
Mais les efforts des larrons furent couronnés de succès – Lothon découvrit, dissimulé dans une cache sous les planches de la glacière, un véritable trésor ! Les compères s’attachèrent immédiatement à déterrer le magot, qui jetait des reflets ambrés sur les murs du cellier.
Malheureusement pour eux, les voleurs ne surent résister à l’attrait pernicieux de leur butin : ils y goûtèrent !
Le breuvage suave et doré coula dans leur gorge comme une panacée merveilleuse, évoquant les soirées d’automne et la saveur des noix sèches. Ils ne parvinrent même pas à décacheter une seconde bouteille : on les retrouva le lendemain de la fête, ronflant dans les bras l’un de l’autre !
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A suivre...