Beorn convoqua Geberic et lui dit : « Geberic, mon jeune ami, tu vas rencontrer le chef des hommes qui tiennent le Vieux Gué. Il se nomme Frideger, il est originaire de la Forêt Noire. Pour une raison que je ne connais pas, c’est un banni. Il est possible qu’il ait été au service de Dol Guldur, je ne pourrais pas l’affirmer. C’est en tout cas, à ce qu’on m’a dit, un homme audacieux et même téméraire mais un homme qui est devenu, à force de côtoyer le mal, insensible aux sentiments les plus nobles. Tu lui diras ceci, il peut quitter le Vieux Gué et cette partie de la vallée avec ses hommes en toute sécurité et cela jusqu’à la nouvelle lune. Si à cette date, ils ne l’ont pas fait nous nous considérerons en guerre contre eux. Dit lui aussi que s’il s’avise de piller ou de rançonner quelque maison que ce soit, nous serons en guerre contre lui. Dit lui enfin que s’ils prennent des esclaves parmi les habitants de la vallée, je le pourchasserai et le ferai périr. »
Geberic pris ses dispositions et quitta la maison de Beorn le jour même. Le voyage dura deux jours.
Il arriva au Vieux Gué, présenta sa qualité d’ambassadeur et demanda audience auprès de Frideger. On lui répondit que ce dernier était absent et on le logea avec les serviteurs dans une masure vétuste, ouverte aux quatre vents. Il lui fut interdit de quitter cette bâtisse jusqu’à ce que Frideger soit en mesure de le recevoir. Il y resta trois jours, nourrit pauvrement. Il commença à penser qu’il était prisonnier lorsque qu’un homme du sud vint lui annoncer qu’il allait être reçu.
C’était le début de la nuit. On le conduisit dans une grande salle où avait lieu un festin. Assit sur son trône surélevé sur une estrade, Frideger riait à gorge déployé d’un trait que lui avait lancé un de ses hommes et que Geberic n’avait pas entendu.
Lorsqu’il entra accompagné de l’homme du sud, le silence se fit. On le conduisit devant Frideger sous les regards moqueurs et quelques quolibets.
Geberic se présenta et lorsque ce fut fait, Frideger lui dit : « Alors mon garçon, quel est le message que tu portes de la part de ton maître. »
Geberic délivra le message de Beorn dans un lourd silence. Tous les hommes dans la salle étaient des parias, des bandits, des hommes sans foi ni loi.
Lorsqu'il eut terminé, Frideger resta silencieux quelques secondes puis il ricana et bientôt tous ses hommes se mirent à rire en un fracas qui troubla Geberic. Cette explosion dura un long moment avant que le calme ne revienne et Frideger répondit : « Dehors jeune ourson, je n’ai pas de menace à recevoir chez moi. Si Beorn s’avise à venir ici, nous serons l’accueillir. »
A ces mots un tumulte eut lieu jusqu’à ce que l’homme du sud qui avait accompagné Geberic ne lève la main et dise : « Puis-je seigneur apprendre le respect à cet avorton qui vient t’insulter jusque sous ton toit, ce soit-disant ambassadeur. » Frideger encouragé par ses hommes qui étaient déjà saouls l’autorisa à provoquer en duel Geberic. Cet acte était une grande infamie car un ambassadeur était sacré et ne pouvait être attaqué.
Geberic ne put rien faire d’autre qu’accepter le combat car un cercle infranchissable s’était formé autour d’eux. Il se mit en position défensive et apostropha l’homme du sud : « Comment t’appelles-tu, toi qui comme un orque ne respecte pas les règles de l’hospitalité ? »
L’homme du sud répondit en ricanant : « Je me nomme Hallas, je tâcherai de te donner une mort rapide à défaut d’être douce. » Joignant le geste à la parole, il brandit sa hache.
Hallas était un habile adversaire qui avait déjà combattu, chacun rendait coup pour coup sans réussir à percer la défense adverse. Geberic maintenait une position prudente quand il vit que son ennemi avait été déséquilibré par une tentative trop appuyée. Il blessa mortellement ce dernier d’un coup puissant puis sans lui laisser de répit lui fendit le crâne de sa hache.
Un silence sinistre régnait qui sembla durer une éternité. Frideger prit alors la parole : « Tu es libre Geberic, retourne voir ton maître. »
Geberic marchait vers la sortie sous les regards emplis de haine. Alors qu’il s’apprêtait à franchir la porte du grand halle, Frideger lui lança une dernière injonction : « Geberic, tu diras à Beorn que cette maison abrite des invités, il serait dommage que leur sécurité fut mis en danger. »
Geberic sortit en entendant les rires et commentaires cruels. Il retourna chez Beorn.
Geberic pris ses dispositions et quitta la maison de Beorn le jour même. Le voyage dura deux jours.
Il arriva au Vieux Gué, présenta sa qualité d’ambassadeur et demanda audience auprès de Frideger. On lui répondit que ce dernier était absent et on le logea avec les serviteurs dans une masure vétuste, ouverte aux quatre vents. Il lui fut interdit de quitter cette bâtisse jusqu’à ce que Frideger soit en mesure de le recevoir. Il y resta trois jours, nourrit pauvrement. Il commença à penser qu’il était prisonnier lorsque qu’un homme du sud vint lui annoncer qu’il allait être reçu.
C’était le début de la nuit. On le conduisit dans une grande salle où avait lieu un festin. Assit sur son trône surélevé sur une estrade, Frideger riait à gorge déployé d’un trait que lui avait lancé un de ses hommes et que Geberic n’avait pas entendu.
Lorsqu’il entra accompagné de l’homme du sud, le silence se fit. On le conduisit devant Frideger sous les regards moqueurs et quelques quolibets.
Geberic se présenta et lorsque ce fut fait, Frideger lui dit : « Alors mon garçon, quel est le message que tu portes de la part de ton maître. »
Geberic délivra le message de Beorn dans un lourd silence. Tous les hommes dans la salle étaient des parias, des bandits, des hommes sans foi ni loi.
Lorsqu'il eut terminé, Frideger resta silencieux quelques secondes puis il ricana et bientôt tous ses hommes se mirent à rire en un fracas qui troubla Geberic. Cette explosion dura un long moment avant que le calme ne revienne et Frideger répondit : « Dehors jeune ourson, je n’ai pas de menace à recevoir chez moi. Si Beorn s’avise à venir ici, nous serons l’accueillir. »
A ces mots un tumulte eut lieu jusqu’à ce que l’homme du sud qui avait accompagné Geberic ne lève la main et dise : « Puis-je seigneur apprendre le respect à cet avorton qui vient t’insulter jusque sous ton toit, ce soit-disant ambassadeur. » Frideger encouragé par ses hommes qui étaient déjà saouls l’autorisa à provoquer en duel Geberic. Cet acte était une grande infamie car un ambassadeur était sacré et ne pouvait être attaqué.
Geberic ne put rien faire d’autre qu’accepter le combat car un cercle infranchissable s’était formé autour d’eux. Il se mit en position défensive et apostropha l’homme du sud : « Comment t’appelles-tu, toi qui comme un orque ne respecte pas les règles de l’hospitalité ? »
L’homme du sud répondit en ricanant : « Je me nomme Hallas, je tâcherai de te donner une mort rapide à défaut d’être douce. » Joignant le geste à la parole, il brandit sa hache.
Hallas était un habile adversaire qui avait déjà combattu, chacun rendait coup pour coup sans réussir à percer la défense adverse. Geberic maintenait une position prudente quand il vit que son ennemi avait été déséquilibré par une tentative trop appuyée. Il blessa mortellement ce dernier d’un coup puissant puis sans lui laisser de répit lui fendit le crâne de sa hache.
Un silence sinistre régnait qui sembla durer une éternité. Frideger prit alors la parole : « Tu es libre Geberic, retourne voir ton maître. »
Geberic marchait vers la sortie sous les regards emplis de haine. Alors qu’il s’apprêtait à franchir la porte du grand halle, Frideger lui lança une dernière injonction : « Geberic, tu diras à Beorn que cette maison abrite des invités, il serait dommage que leur sécurité fut mis en danger. »
Geberic sortit en entendant les rires et commentaires cruels. Il retourna chez Beorn.