06.06.2018, 19:37
Je viens de passer cette semaine une étape notable dans ce projet : j'ai terminé les 30 premiers psaumes. Pour fêter cela, quoi de mieux qu'une traduction ?
J'ai choisi un texte peu connu : le Psaume 151.
Ceux qui ont lu la Bible savent sans doute que le Livre des Psaumes en contient pourtant 150 seulement, même en tenant compte du fait que la numérotation varie légèrement entre la tradition massorétique (juive, pour faire court) et celle de la Septante et de la Vulgate (les plus célèbres versions grecque et latine du corpus chrétien). Ce qui est tout à fait exact... tout au moins dans les Eglises occidentales. En effet, le canon orthodoxe connaît un cent-cinquante-et-unième Psaume, d'ailleurs considéré comme "hors numérotation", qui fait office de colophon à l'ensemble du recueil.
On a longtemps cru que ce psaume était très tardif et avait été rédigé directement en grec, ce qui aurait expliqué son exclusion du texte massorétique. Toutefois, la découverte des Manuscrits de la Mer Morte, vraisemblablement rédigés par la secte juive des Esséniens vers le IIe ou le Ier siècle avant notre ère a changé la donne. En effet, ces manuscrits ont livré une version hébraïque de ce psaume, d'ailleurs assez différente de celle collectée par la tradition orthodoxe.
J'ai ici traduit la version orthodoxe en me basant principalement sur le texte de la TOB, car ni Chouraqi ni la Bible de Jérusalem ne proposent de traduction de celui-ci :

Ceux qui ont lu la Bible savent sans doute que le Livre des Psaumes en contient pourtant 150 seulement, même en tenant compte du fait que la numérotation varie légèrement entre la tradition massorétique (juive, pour faire court) et celle de la Septante et de la Vulgate (les plus célèbres versions grecque et latine du corpus chrétien). Ce qui est tout à fait exact... tout au moins dans les Eglises occidentales. En effet, le canon orthodoxe connaît un cent-cinquante-et-unième Psaume, d'ailleurs considéré comme "hors numérotation", qui fait office de colophon à l'ensemble du recueil.
On a longtemps cru que ce psaume était très tardif et avait été rédigé directement en grec, ce qui aurait expliqué son exclusion du texte massorétique. Toutefois, la découverte des Manuscrits de la Mer Morte, vraisemblablement rédigés par la secte juive des Esséniens vers le IIe ou le Ier siècle avant notre ère a changé la donne. En effet, ces manuscrits ont livré une version hébraïque de ce psaume, d'ailleurs assez différente de celle collectée par la tradition orthodoxe.
J'ai ici traduit la version orthodoxe en me basant principalement sur le texte de la TOB, car ni Chouraqi ni la Bible de Jérusalem ne proposent de traduction de celui-ci :
- Ela lindë Lavirna intecinwa ar avanόtë. Yá amaχties rëa maχtanen anat ‘Oliat.
Voici le psaume autographe sur David et hors numérotation. Lorsqu’il lutta en combat singulier avec Goliath.
- Anen níca imbí χánonyar ar winyamo marsë atarinyawa. Nestanen mámai atarinyawa.
J’étais le petit parmi mes frères et le plus jeune dans la maison de mon père. Je faisais paître les moutons de mon père.
- Mányat acárastiet tantá, leperinyar eferyanier tantilá.
Mes mains ont fabriqué un instrument, mes doigts ont ajusté une harpe.
- An man nyarë sé Χérunyan ? Issë, i Χéru, hlazë.
Et qui fera l’annonce à mon Seigneur ? Lui, le Seigneur, lui, il écoute.
- Issë eleltayë tercánozyá ar amápiesen mámallon atarinyawa ar elpiesen elpazyό laivenen.
Lui, il a envoyé son messager et il m’a enlevé aux moutons de mon père et il m’a oint de l’huile de son onction.
- Χánonyar nér vaní yo χallai, mal i Χéru lá fasta tessë.
Mes frères étaient beaux et grands mais le Seigneur ne s’est pas complu en eux.
- Etettulien omentienna aianon ar ninna oχortayes naiquettalí cordonizyainen.
Je suis sorti à la rencontre vers l’Etranger et contre moi il a lancé des malédictions par ses idoles.
- Mal inyë amortayë macil pá ciucazyá, awácirien cazyá ar ocόlien nattiré waχáya Izrailό χínillon.
Mais moi j’ai tiré l’épée à son côté, je l’ai décapité et j’ai enlevé l’opprobre loin des fils d’Israël.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland