25.02.2018, 11:43
Curieux, il me semblait que nous avions un fuseau nettement plus fourni au sujet des auteurs de science-fiction et de fantasy que Tolkien avait lus. Toujours est-il que le sujet avait été évoqué chez JRRVF, puisque Druss avait signalé le message de Hostetter détaillant les commentaires que Tolkien avait fait au sujet des auteurs du recueil de nouvelle de fantasy que lui avait offert L. Sprague de Camp en 1964, Swords and Sorcery :
L'ouvrage en question rassemble des nouvelles de Catherine L. Moore, Lord Dunsany, Poul Anderson et Clark Ashton Smith, que Tolkien a commentées, ainsi que des récits de H.P. Lovecraft, Robert E. Howard, Henry Kuttner (mari de C. L. Moore) et Fritz Leiber, que Tolkien a probablement lus, mais n'a pas commentés.
Et j'en viens enfin au sujet que je comptais aborder, à savoir que l'interview de Tolkien par Jan Broberg en juillet 1961 permet de rajouter deux auteurs de SF à la liste de ceux que Tolkien connaissait, Ray Bradbury et Arthur C. Clarke. Dans la mesure où Broberg affirme dans son article de 1961 que Tolkien était fasciné par la SF et la fantasy, on peut supposer que les commentaires de Tolkien sur ces deux auteurs devaient être assez élogieux, mais ça ne dit pas lesquels de leurs ouvrages Tolkien avait pu lire.
Incidemment, dans cette même interview, Tolkien semble nettement plus réservé au sujet de la fantasy : il ne semble pas apprécier The Well at the World's End de William Morris, alors qu'on sait qu'il appréciait grandement Morris dans sa jeunesse. D'autres auteurs de fantasy (hélas non cités par Broberg) ne semblent pas non plus trouver grâce à ses yeux.
J.R.R. Tolkien a écrit :Jirel of Joiry. Does create an atmosphere
and [?the] sinister 'corrupt' household of Alaric was
eerie and credible. But I never [sic] find phantasmal
struggles such as that of Jirel with 'Undead' Andred
quite unconvincing — especially when the victims escape!
Dunsany at his worst. Trying so hard for
the shudder. But not for a moment making the
tale 'credible' enough to {pro} make a background for
a strong [?e...]. And the ending lamentable — in
fact [?insulting]. In a world in which a Thangobrind
could even begin to be (let alone Hlo-hlo or [?all the rest])
early 19th century Riviera [?...] is surely utterly
impossible — or vice versa. And what is meant
by selling his daughter's soul.
Cappen Varra. Nomenclature v[ery] bad
Let us have genuine Scandanavian/Norse "bar-
barians" or something invented.
The Athammaus monster wholly unbelievable
[?…] disgusting [?... ... …]. There are lots
of ways of being [?... as] nastily, without all this
[?tooraloo] of nonsense.
Most of these things are overheated & exaggerated
([?...] bigger or [?would be] bigger, [?'...'] is
[?...] than the {ends} purposes warrant)
Also obviously over or ill-written.
Jirel of Joiry 140 - 146 is good but
needs a [?deft] story (and [?explication]) to [?...]
[?valid]. Dunsany's is one of his worst
That final ghastly paragraph!
L'ouvrage en question rassemble des nouvelles de Catherine L. Moore, Lord Dunsany, Poul Anderson et Clark Ashton Smith, que Tolkien a commentées, ainsi que des récits de H.P. Lovecraft, Robert E. Howard, Henry Kuttner (mari de C. L. Moore) et Fritz Leiber, que Tolkien a probablement lus, mais n'a pas commentés.
Et j'en viens enfin au sujet que je comptais aborder, à savoir que l'interview de Tolkien par Jan Broberg en juillet 1961 permet de rajouter deux auteurs de SF à la liste de ceux que Tolkien connaissait, Ray Bradbury et Arthur C. Clarke. Dans la mesure où Broberg affirme dans son article de 1961 que Tolkien était fasciné par la SF et la fantasy, on peut supposer que les commentaires de Tolkien sur ces deux auteurs devaient être assez élogieux, mais ça ne dit pas lesquels de leurs ouvrages Tolkien avait pu lire.
Incidemment, dans cette même interview, Tolkien semble nettement plus réservé au sujet de la fantasy : il ne semble pas apprécier The Well at the World's End de William Morris, alors qu'on sait qu'il appréciait grandement Morris dans sa jeunesse. D'autres auteurs de fantasy (hélas non cités par Broberg) ne semblent pas non plus trouver grâce à ses yeux.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland