29.01.2018, 22:57
(Modification du message : 29.01.2018, 23:00 par Chiara Cadrich.)
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Mû par une soudaine inspiration, le magicien fouilla sa mémoire. Cette porte était certainement celle du souverain. Quelle était la formule protocolaire qu’utilisaient les nains à la cour de Drùin [1] pour annoncer l’arrivée du Roi sous la Montagne ?
Se redressant, Gandalf murmura d’une voix rauque :
-« Gabil Uzbad u-dum ! » [2]
Dans un fracas épouvantable, les battants s’ouvrirent.
Lorsque le Nazgûl lança son râle de fureur devant sa victime qui lui échappait, l’envoûtement se rompit dans un claquement libérateur.
Gandalf bondit au-delà des portes et les referma vivement derrière lui.
Un flot de fureur déferla sur le magicien comme l’attention du maître de la montagne quittait le Nazgûl. Gandalf n’en pouvait plus douter : il s’agissait bien de l’aura de Sauron le renégat, mâtinée il est vrai d’une formidable impuissance !
Mais le magicien ne s’attarda pas : il rejoignit un escalier en spirale et grimpa les marches quatre à quatre. Il ne fut pas inquiété et s’arrêta pour se reposer au niveau de la cinquième hauteur, probablement les anciens appartements royaux. Essoufflé, il explora rapidement les salles, dans l’espoir de trouver une ouverture vers l’extérieur.
Lorsqu’il entendit le bruit de ses poursuivants, il était trop tard : deux trolls débouchèrent sur le palier en beuglant, lui coupant toute retraite.
Mais le magicien avait vu juste : au bout de la dernière salle, un balcon surplombait la forêt, ombre noire et silencieuse, sous le vaste ciel étoilé.
On ne le prendrait pas vivant.
Il sauta dans le néant.
A cet instant, plusieurs clameurs retentirent – la première d’une rage servile et impuissante, la seconde d’une fureur angoissée et revancharde. Gandalf lui-même cria en affrontant le vide.
Se redressant, Gandalf murmura d’une voix rauque :
-« Gabil Uzbad u-dum ! » [2]
Dans un fracas épouvantable, les battants s’ouvrirent.
Lorsque le Nazgûl lança son râle de fureur devant sa victime qui lui échappait, l’envoûtement se rompit dans un claquement libérateur.
Gandalf bondit au-delà des portes et les referma vivement derrière lui.
Un flot de fureur déferla sur le magicien comme l’attention du maître de la montagne quittait le Nazgûl. Gandalf n’en pouvait plus douter : il s’agissait bien de l’aura de Sauron le renégat, mâtinée il est vrai d’une formidable impuissance !
Mais le magicien ne s’attarda pas : il rejoignit un escalier en spirale et grimpa les marches quatre à quatre. Il ne fut pas inquiété et s’arrêta pour se reposer au niveau de la cinquième hauteur, probablement les anciens appartements royaux. Essoufflé, il explora rapidement les salles, dans l’espoir de trouver une ouverture vers l’extérieur.
Lorsqu’il entendit le bruit de ses poursuivants, il était trop tard : deux trolls débouchèrent sur le palier en beuglant, lui coupant toute retraite.
Mais le magicien avait vu juste : au bout de la dernière salle, un balcon surplombait la forêt, ombre noire et silencieuse, sous le vaste ciel étoilé.
On ne le prendrait pas vivant.
Il sauta dans le néant.
A cet instant, plusieurs clameurs retentirent – la première d’une rage servile et impuissante, la seconde d’une fureur angoissée et revancharde. Gandalf lui-même cria en affrontant le vide.
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Le grand aigle glatit en rattrapant le magicien au vol. Comme convenu, l’habile Radagast avait envoyé son allié Thorondor recueillir Gandalf au sommet d’Amon Lanc.
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FinNOTES
[1] Drùin, père de la sixième maison des nains et roi sous la montagne en Tumûn-Gabil, Amon Lanc.
[2] Le roi est grand dans sa demeure !, ce qui, chez les nains, est la formule consacrée pour imposer le respect envers le maître de céans lorsqu’il siège en grande pompe.