04.11.2017, 13:05
Les indications disponibles dans les annexes du SdA étaient maigres pour monter une histoire qui se tienne:
le don de prémonition de la maman, le doute et la crainte de l'ennemi à la recherche d'un descendant d'Isildur, etc.
La romance non partagée ne me parait pas seulement une péripétie donnant du sel à la rencontre.
Elle illustre une préocccupation permanente des descendants d'Isildur: faire coïncider dans une même vie, le voeux de rester dans l'ombre pour mieux protéger les populations de l'ancien Arnor, le désir de sortir de l'anonymat pour reconstruire un avenir glorieux, et le devoir de perpétuer la lignée.
Assurer la permanence d'un idéal, d'un espoir, et des moyens matériels d'un renouveau, intacts sur plusieurs siècles, me parait une forme de sacerdoce, partagé par l'ensemble de la population des Dunedain du Nord, et non seulement par la maison d'Isildur.
Il faut un mythe fondateur qui rassemble, une organisation militaire performante et adaptée au terrain, une logistique et des moyens arrières protégés, et surtout une formation de chacun, qui cultive tant les prouesses guerrières que les arts Dunedain, ainsi que le renouvellement et l'embrigadement de chaque génération.
Ces thèmes sont abordés avec modestie dans le film, rien que par le décor et les costumes, où se mêlent pragmatisme paysan et fastes de jadis.
En somme, de mon point de vue, un divertissement bien fait, au scenario plausible, sans outrance et cohérent avec le légendaire.
Une digression : j'ajoute qu'il faut une certaine dose de "pureté" pour préserver la haute portée du mythe. Ainsi les Dunedain ne sauraient se mêler trop intimement (se marier) avec les populations d'hommes ordinaires, de crainte de "diluer" la motivation et l'idéal. Mais ce thème-là est évidemment plus épineux...
A mon sens il y a en Arnor des villages des humains "moindres", et peut-être quelques centres plus importants (Bree...), et à côté, beaucoup mieux cachés, des forteresses des Dunedain, un peu à la façon des places fortes cachées des Elfes du 1er âge, mais en plus modeste (Nargothrond, Menegroth, Gondolin, ou plus proche, le palais de Thranduil, qui semble une continuation du schéma de Nargothrond). Dans ces forteresses est maintenu le savoir et le souvenir, ravivés le désir et l'espoir d'une haute destinée, et favorisée la préparation de la génération suivante.
En quelque sorte un mélange entre Conservatoire des Arts et Métiers, Ordre du Temple, et Rallye mondains!
le don de prémonition de la maman, le doute et la crainte de l'ennemi à la recherche d'un descendant d'Isildur, etc.
La romance non partagée ne me parait pas seulement une péripétie donnant du sel à la rencontre.
Elle illustre une préocccupation permanente des descendants d'Isildur: faire coïncider dans une même vie, le voeux de rester dans l'ombre pour mieux protéger les populations de l'ancien Arnor, le désir de sortir de l'anonymat pour reconstruire un avenir glorieux, et le devoir de perpétuer la lignée.
Assurer la permanence d'un idéal, d'un espoir, et des moyens matériels d'un renouveau, intacts sur plusieurs siècles, me parait une forme de sacerdoce, partagé par l'ensemble de la population des Dunedain du Nord, et non seulement par la maison d'Isildur.
Il faut un mythe fondateur qui rassemble, une organisation militaire performante et adaptée au terrain, une logistique et des moyens arrières protégés, et surtout une formation de chacun, qui cultive tant les prouesses guerrières que les arts Dunedain, ainsi que le renouvellement et l'embrigadement de chaque génération.
Ces thèmes sont abordés avec modestie dans le film, rien que par le décor et les costumes, où se mêlent pragmatisme paysan et fastes de jadis.
En somme, de mon point de vue, un divertissement bien fait, au scenario plausible, sans outrance et cohérent avec le légendaire.
Une digression : j'ajoute qu'il faut une certaine dose de "pureté" pour préserver la haute portée du mythe. Ainsi les Dunedain ne sauraient se mêler trop intimement (se marier) avec les populations d'hommes ordinaires, de crainte de "diluer" la motivation et l'idéal. Mais ce thème-là est évidemment plus épineux...
A mon sens il y a en Arnor des villages des humains "moindres", et peut-être quelques centres plus importants (Bree...), et à côté, beaucoup mieux cachés, des forteresses des Dunedain, un peu à la façon des places fortes cachées des Elfes du 1er âge, mais en plus modeste (Nargothrond, Menegroth, Gondolin, ou plus proche, le palais de Thranduil, qui semble une continuation du schéma de Nargothrond). Dans ces forteresses est maintenu le savoir et le souvenir, ravivés le désir et l'espoir d'une haute destinée, et favorisée la préparation de la génération suivante.
En quelque sorte un mélange entre Conservatoire des Arts et Métiers, Ordre du Temple, et Rallye mondains!