16.06.2017, 20:07
(16.06.2017, 13:38)Hofnarr Felder a écrit : Je ne suis pas certain de devoir ou de pouvoir assimiler la Terre du Milieu au Moyen-Âge.
Mon propos n'est pas d'assimiler la TdM au Moyen Âge de manière précise, encore moins à une période spécifique du Moyen Âge. Il est de rappeler qu'avant les accords de Bretton-Woods et la disparition subséquente de l'étalon-or au XXe siècle, la notion de garant de la monnaie n'a tout simplement aucun sens.
Chaque entité géopolitique indépendante bat sa propre monnaie, qui n'a de valeur régulée (et encore !) que sur son propre territoire. Au-delà de celui-ci, la valeur marchande d'une pièce dépend du bon vouloir de chacun et de la proportion de métaux précieux qu'elle contient. C'est un sujet bien étudié, qu'on peut assez facilement extrapoler à la TdM.
En revanche, je ne conteste absolument pas la question de savoir quelles monnaies existent (on sait qu'il en existe), et éventuellement de chercher à savoir lesquelles seraient considérées de meilleur aloi (j'utilise ce terme à dessein). Ce sont au contraire des questions très intéressantes.
(16.06.2017, 13:38)Hofnarr Felder a écrit : Lorsque j'ai relu le Seigneur des Anneaux récemment, j'ai été frappé de constater à quel point le monde de la Terre du Milieu était vide, et désert. Cela contraste même avec, disons, les romans courtois médiévaux, où les protagonistes tombent sur des châteaux tous les quarts d'heure. Même dans les récits des voyageurs, on trouve rarement ces longues descriptions d'étendues vides, et les notices ethnographiques, pour fantaisistes qu'elles soient, abondent.
C'est assez vrai : le contraste avec les romans courtois est impressionnant. Il est moindre lorsqu'on compare avec les romans arthuriens, où la densité de population semble déjà inférieure. Quant aux sagas scandinaves et récits similaires (dont Beowulf), elles font aussi la part belle aux espaces vides, mêmes si elles s'attardent assez peu sur leur description.
Pour les récits de voyageurs médiévaux, je ne saurais dire : c'est un sujt que je ne connais pas du tout. Par contre, les trajets militaires chez Tolkien m'ont plus d'une fois fait pensé à l'Anabase de Xénophon, qui décrit la traversée de vastes régions désertiques seulement peuplées de quelques tribus hostiles.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland