07.04.2017, 16:08
Je suis tout à fait d'accord, il ne faut pas tomber dans le piège de la schématisation, et les différences sont très intéressantes puisque comme tu le soulignes le Meneltarma pouvait accueillir tout un peuple (CLI2) alors qu'on est dans une configuration contraire pour Orthanc. Pour Tol Brandir, je n'en sais trop rien, c'est de toute façon l'exception dans la liste.
On notera qu'il n'y a a priori pas de correspondance pour Erebor, Edoras, Aglarond, Caras Galadhon, Cerin Amroth, Amon Amarth (sauf symboliquement pour ce dernier, avec le chemin sinueux qu'empruntent Frodo et Sam jusqu'au sommet). Vinyamar et Elostirion sont pour moi davantage des observatoires nostalgiques que des lieux de prière.
L'idée est qu'au sommet d'une colline, parfois mystérieusement entourée d'eau, se trouve un espace dédié à l'appel aux dieux, où se rendent par un chemin difficile d'accès les chefs et leur peuple. On peut se demander dans quelle mesure cet aménagement est nécessaire pour être écouté des dieux : il semble que la hauteur soit bien nécessaire lorsque Gandalf combat Sauron à distance pour qu'il ne découvre pas Frodon sur Amon Hen (conformément au calendrier, il était sorti des Monts Brumeux et devait être en Lorien. "I sat in a high place, and I strove with the Dark Tower"). On peut supposer que beaucoup de hauteurs sont utilisées ponctuellement ainsi, mais que seules certaines peuvent être considérées comme de véritables sanctuaires.
On pourrait dire que les dieux accordent leur bienveillance ou leur bénédiction à ces endroits (préférés à la fois par les peuples et les dieux) qui demeurent purs, et qui pour certains survivent même aux cataclysmes (ce qui était peut-être bien le cas pour le Meneltarma, cf. Akallabeth) ; si toutes les collines sont de potentielles interfaces, ces sanctuaires sont des interfaces permanentes. Cela expliquerait pourquoi il s'agirait d'un lieu privilégié pour les tombes (Halifirien, Hurin, Meneltarma), étant donné que l'au-delà entre dans les attributions des dieux.
Il découle de la bénédiction de ces lieux une coïncidence dans leur utilisation : à la fois religieuse (prière), politique (Conseil royal : appeler les dieux l'aide, les prendre à témoin d'une décision importante) et accessoirement militaire (aide des dieux contre les forces diverses, mais aussi point de vue naturel et palantiri), le religieux étant déterminant pour la légitimité du pouvoir. On remarquera justement qu'à l'époque de la Guerre de l'Anneau le religieux est oublié (la Tour de Durin est une légende) à la manière du Meneltarma à la fin de l'histoire de Nùmenor, voire dévoyé (hypothétiquement, la magie noire au sommet d'Orthanc), et que la plupart des lieux évoqués sont progressivement abandonnés (y compris Orthanc par le Gondor), ce qui trahit un affaiblissement du lien entre les dieux et les dirigeants.
On notera qu'il n'y a a priori pas de correspondance pour Erebor, Edoras, Aglarond, Caras Galadhon, Cerin Amroth, Amon Amarth (sauf symboliquement pour ce dernier, avec le chemin sinueux qu'empruntent Frodo et Sam jusqu'au sommet). Vinyamar et Elostirion sont pour moi davantage des observatoires nostalgiques que des lieux de prière.
L'idée est qu'au sommet d'une colline, parfois mystérieusement entourée d'eau, se trouve un espace dédié à l'appel aux dieux, où se rendent par un chemin difficile d'accès les chefs et leur peuple. On peut se demander dans quelle mesure cet aménagement est nécessaire pour être écouté des dieux : il semble que la hauteur soit bien nécessaire lorsque Gandalf combat Sauron à distance pour qu'il ne découvre pas Frodon sur Amon Hen (conformément au calendrier, il était sorti des Monts Brumeux et devait être en Lorien. "I sat in a high place, and I strove with the Dark Tower"). On peut supposer que beaucoup de hauteurs sont utilisées ponctuellement ainsi, mais que seules certaines peuvent être considérées comme de véritables sanctuaires.
On pourrait dire que les dieux accordent leur bienveillance ou leur bénédiction à ces endroits (préférés à la fois par les peuples et les dieux) qui demeurent purs, et qui pour certains survivent même aux cataclysmes (ce qui était peut-être bien le cas pour le Meneltarma, cf. Akallabeth) ; si toutes les collines sont de potentielles interfaces, ces sanctuaires sont des interfaces permanentes. Cela expliquerait pourquoi il s'agirait d'un lieu privilégié pour les tombes (Halifirien, Hurin, Meneltarma), étant donné que l'au-delà entre dans les attributions des dieux.
Il découle de la bénédiction de ces lieux une coïncidence dans leur utilisation : à la fois religieuse (prière), politique (Conseil royal : appeler les dieux l'aide, les prendre à témoin d'une décision importante) et accessoirement militaire (aide des dieux contre les forces diverses, mais aussi point de vue naturel et palantiri), le religieux étant déterminant pour la légitimité du pouvoir. On remarquera justement qu'à l'époque de la Guerre de l'Anneau le religieux est oublié (la Tour de Durin est une légende) à la manière du Meneltarma à la fin de l'histoire de Nùmenor, voire dévoyé (hypothétiquement, la magie noire au sommet d'Orthanc), et que la plupart des lieux évoqués sont progressivement abandonnés (y compris Orthanc par le Gondor), ce qui trahit un affaiblissement du lien entre les dieux et les dirigeants.