Bonjour,
Je n'ai pas mon édition des Sagas Légendaires sous la main, mais je vais tâcher de te répondre tout de même.
La saga islandaise a cette particularité d'être sobre en tous points. Le style est très simple : les éditions bilingues de sagas (Halleux Pierre, Aspects littéraires de la saga de Hrafnkel, Les Belles Lettres, 1963, 182 pp. ou Magnusdottir Asdis, Quatre sagas légendaires d’Islande Édition bilingue français-islandais, Ellug, collection Moyen-Âge Européen, 2002, 231pp. voire Gravier Maurice, La saga d'Eric le Rouge et le Récit des Groënlandais, Aubier-Montaigne, Bibliothèque de Philologie Germanique, tome XVII, 1955, 228 pp.), montrent clairement au lecteur que la langue vieux-norroise est facile d'accès avec les sagas, tant la syntaxe n'est pas si élaborée qu'elle pourrait en avoir l'air. A contrario, si l'on souhaite rechercher de la littérature de style, il serait préférable de lire les Edda, textes assez difficiles d'accès, surtout la Poétique , qui a le mérite d'être régie par les lois de la poésie scaldique que je ne vais pas développer ici, de peur d'en faire fuir certains, ce qui n'est pas mon but. Parmi les nombreuses sagas que j'ai pu lire (qu'importe le genre auxquelles elles appartiennent), il est intéressant de noter que la dose d'épique n'est pas si présente qu'elle n'en a l'air, rares sont les cas contraires !
Quant à la notion de détail dans les sagas, tout dépend ce que nous lisons comme saga : les sagas de famille mises assez sur le détail (cf. Eyrbyggja Saga qui est à mon sens l'exemple le plus frappant). Après, je ne pense pas que les sagas soient écrites pour mettre en avant le style du détail, de la description. Les Islandais, voire les Scandinaves de manière générale ont cette étrange coutume à ne pas tout développer, à aller à l'essentiel. En revanche, là où tu sembles te tromper, c'est que contrairement à l'épopée, la saga cherche avant tout à percer le mental des personnages, mettant souvent devant eux leur vie régie par leur destin. C'est cette forme du détail qui est mise en avant dans les sagas, alors qu'en règle générale, elles ne recherchent pas le développement.
Je n'ai pas mon édition des Sagas Légendaires sous la main, mais je vais tâcher de te répondre tout de même.
La saga islandaise a cette particularité d'être sobre en tous points. Le style est très simple : les éditions bilingues de sagas (Halleux Pierre, Aspects littéraires de la saga de Hrafnkel, Les Belles Lettres, 1963, 182 pp. ou Magnusdottir Asdis, Quatre sagas légendaires d’Islande Édition bilingue français-islandais, Ellug, collection Moyen-Âge Européen, 2002, 231pp. voire Gravier Maurice, La saga d'Eric le Rouge et le Récit des Groënlandais, Aubier-Montaigne, Bibliothèque de Philologie Germanique, tome XVII, 1955, 228 pp.), montrent clairement au lecteur que la langue vieux-norroise est facile d'accès avec les sagas, tant la syntaxe n'est pas si élaborée qu'elle pourrait en avoir l'air. A contrario, si l'on souhaite rechercher de la littérature de style, il serait préférable de lire les Edda, textes assez difficiles d'accès, surtout la Poétique , qui a le mérite d'être régie par les lois de la poésie scaldique que je ne vais pas développer ici, de peur d'en faire fuir certains, ce qui n'est pas mon but. Parmi les nombreuses sagas que j'ai pu lire (qu'importe le genre auxquelles elles appartiennent), il est intéressant de noter que la dose d'épique n'est pas si présente qu'elle n'en a l'air, rares sont les cas contraires !
Quant à la notion de détail dans les sagas, tout dépend ce que nous lisons comme saga : les sagas de famille mises assez sur le détail (cf. Eyrbyggja Saga qui est à mon sens l'exemple le plus frappant). Après, je ne pense pas que les sagas soient écrites pour mettre en avant le style du détail, de la description. Les Islandais, voire les Scandinaves de manière générale ont cette étrange coutume à ne pas tout développer, à aller à l'essentiel. En revanche, là où tu sembles te tromper, c'est que contrairement à l'épopée, la saga cherche avant tout à percer le mental des personnages, mettant souvent devant eux leur vie régie par leur destin. C'est cette forme du détail qui est mise en avant dans les sagas, alors qu'en règle générale, elles ne recherchent pas le développement.
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