20.08.2014, 10:06
Effectivement. Le pouvoir législatif est particulier, même le roi du Gondor ne le détient pas vraiment. (Comme le montre la citation des Letters, "but he governed the realm with the frame of ancient law, of which he was administrator (and interpreter) but not the maker.").
La "loi" est d'abord la tradition. Tar-Aldarion, qui changea la loi pour que sa fille puisse gouverner, changea en fait ce qui était une coutume.
Et il fit la nouvelle loi en coopération avec le Conseil:
Y a-t-il enfin un pouvoir législatif? Dans l'exercice du pouvoir légitime, la loi, qui vient de la tradition, n'est pas faite pour être changée et modifiée, seulement "appliquée et interprétée" (Lettre 244). Autrement dit il n'y a pas véritablement, à mon sens, de "pouvoir législatif", et si le souverain voyait qu'il lui fallait s'écarter de la coutume, en ceci comme en toutes choses il devait consulter le Conseil. Celui-ci pourrait être le "garant" de la tradition, mais je ne pense pas qu'il ait cette importance et veuille protéger la loi "traditionnelle" au même titre qu'il a pour but de conseiller (et sauver) l’État. Il est simplement l'interlocuteur de la tête de ce dernier.
La constitution de la loi se fait donc selon le même processus que pour les conseils d'ordre politique: en délibération; et le Conseil "recommande", propose", mais n'ordonne pas; aussi le souverain aurait-il, au Gondor, avec peu de doute là-dessus, le dernier mot.
En ce qui concerne le Peuple de Haleth, le Halad commence par consacrer l'Assemblée (hallowed the Moot), ce qui pourrait montrer que la légitimité originelle lui appartient et qu'il transfère momentanément cette légitimité à une assemblée.
La "loi" est d'abord la tradition. Tar-Aldarion, qui changea la loi pour que sa fille puisse gouverner, changea en fait ce qui était une coutume.
Citation :But elsewhere the new law is formulated differently from this. The fullest and clearest account states in the first place that the "old law," as it was afterwards called, was not in fact a Númenórean "law," but an inherited custom which circumstances had not yet called in question; and according to that custom the Ruler's eldest son inherited the Sceptre.
Mais ailleurs la nouvelle loi est formulée différemment. Le récit le plus complet et le plus clair établit tout d'abord que la "vieille loi", comme on l'appela par la suite, n'était pas en fait une "loi" de Nùmenor mais une coutume perpétuée d'une génération à l'autre et qui n'avait jamais encore eu l'occasion d'être remise en question. (...)
Et il fit la nouvelle loi en coopération avec le Conseil:
Citation :By the advice of the Council it was added that she was free to refuse. (...)
It was also ordained at the instance of the Council that a female heir must resign (...).
Sur recommandation du Conseil, on ajouta qu'elle était libre de refuser. (...)
Sur proposition du Conseil, il fut également décrété (...).
UT/CLI, II, 2, Aldarion et Erendis, trad. T. Jolas
Y a-t-il enfin un pouvoir législatif? Dans l'exercice du pouvoir légitime, la loi, qui vient de la tradition, n'est pas faite pour être changée et modifiée, seulement "appliquée et interprétée" (Lettre 244). Autrement dit il n'y a pas véritablement, à mon sens, de "pouvoir législatif", et si le souverain voyait qu'il lui fallait s'écarter de la coutume, en ceci comme en toutes choses il devait consulter le Conseil. Celui-ci pourrait être le "garant" de la tradition, mais je ne pense pas qu'il ait cette importance et veuille protéger la loi "traditionnelle" au même titre qu'il a pour but de conseiller (et sauver) l’État. Il est simplement l'interlocuteur de la tête de ce dernier.
La constitution de la loi se fait donc selon le même processus que pour les conseils d'ordre politique: en délibération; et le Conseil "recommande", propose", mais n'ordonne pas; aussi le souverain aurait-il, au Gondor, avec peu de doute là-dessus, le dernier mot.
En ce qui concerne le Peuple de Haleth, le Halad commence par consacrer l'Assemblée (hallowed the Moot), ce qui pourrait montrer que la légitimité originelle lui appartient et qu'il transfère momentanément cette légitimité à une assemblée.