16.02.2014, 11:23
Bonjour Dominique,
Concernant les interprétations jungiennes de Tolkien, il existe un article de Thomas Honegger, "Plus de lumière que d’ombre ? Approches jungiennes de Tolkien et de l’image archétypale de l’Ombre", qui effectue une synthèse du sujet. Cet article a été traduit dans le hors-série de l'Arc & le Heaume. La version anglaise de l'article est disponible en ligne.
Tolkien a beaucoup écrit sur sa conception du catholicisme, sur ses divergences avec le protestantisme, mais à ma connaissance, rien sur la religion orthodoxe. Sur la pensée métaphysique de Tolkien, il y a énormément d'essais (bons et mauvais) qui en parlent. Je t'invite notamment à regarder notre section Essais et à te procurer l'excellent livre d'Irène Fernandez, Et si on parlait du Seigneur des Anneaux ? ainsi que la Feuille de la Compagnie n° 2 : Tolkien, les racines du Légendaire.
Pour Watts, je ne connais pas et je ne me souviens pas que Tolkien en fasse mention.
Sur le texte que tu cites, qui est généralement bien renseigné, quelques précisions néanmoins :
D'une part, le SdA n'est pas du fantastique (au sens français du terme), mais de la fantasy, ce qu'en français on nomme le genre merveilleux. La différence est grande. Cet article précise bien les choses. Ensuite, le genre merveilleux n'a pas été créé par Tolkien, mais remonte au moins à William Morris, au XIXe siècle.
Il faut savoir que Tolkien récusait toute interprétation allégorique du SdA. En particulier, il refusait tout lien avec la deuxième guerre mondiale. Et pour cause : une grande partie du livre avait été écrit avant qu'elle n'éclate. Il est utile de lire les Lettres de Tolkien à ce sujet.
En fait, Tolkien et sa mère sont rentrés en Angleterre avant la mort de son père, car le jeune Tolkien supportait mal le climat local. La mort inopinée d'Arthur Tolkien, resté sur place, pousse la famille à rester définitivement en Angleterre.
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Je n'irais pas m'aventurer à la légère à prétendre qu'il n'y a pas de religion dans les passages de Tolkien où cet aspect n'est pas visible au premier abord : vu sa connaissance des Pères de l'Eglise, déceler toutes les références nécessite très certainement d'être expert en la matière, de même qu'il faut un certain niveau de connaissance de la mythologie germanique, celtique et finnoise pour remarquer le grand nombre de motifs dont Tolkien s'est inspiré.
Pour les références, effectivement, l'article aurait été d'autant plus crédible et intéressant s'il avait fourni les références nécessaires.
(15.02.2014, 13:31)Dominique Giraudet a écrit : Je m'intéresse à ce genre de recherche uniquement porté par ma curiosité naturelle envers ces champs de recherche , ainsi je serais aussi fort intéressé par une étude "J.R.R Tolkien et C-G Jung " ou encore " Tolkien et la religion chrétienne orthodoxe" ou bien encore " La pensée métaphysique de J.R.R Tolkien" , ou " Tolkien connaissait-il la pensée d' Alan Watts ? " ...etc,etc ..J'avoue que ma curiosité est infinie en ce domaine..
Concernant les interprétations jungiennes de Tolkien, il existe un article de Thomas Honegger, "Plus de lumière que d’ombre ? Approches jungiennes de Tolkien et de l’image archétypale de l’Ombre", qui effectue une synthèse du sujet. Cet article a été traduit dans le hors-série de l'Arc & le Heaume. La version anglaise de l'article est disponible en ligne.
Tolkien a beaucoup écrit sur sa conception du catholicisme, sur ses divergences avec le protestantisme, mais à ma connaissance, rien sur la religion orthodoxe. Sur la pensée métaphysique de Tolkien, il y a énormément d'essais (bons et mauvais) qui en parlent. Je t'invite notamment à regarder notre section Essais et à te procurer l'excellent livre d'Irène Fernandez, Et si on parlait du Seigneur des Anneaux ? ainsi que la Feuille de la Compagnie n° 2 : Tolkien, les racines du Légendaire.
Pour Watts, je ne connais pas et je ne me souviens pas que Tolkien en fasse mention.
Sur le texte que tu cites, qui est généralement bien renseigné, quelques précisions néanmoins :
(15.02.2014, 13:31)Dominique Giraudet a écrit : Douze années plus tard, Tolkien apporte une suite en publiant un roman plus sombre : Le Seigneur des anneaux. Ce classique, qui a donné le genre fantastique, se prête à plusieurs interprétations. Le fantastique n'est pas seulement le rêve et la féerie, c'est une manière de redécouvrir le réel sous l'angle de l'imaginaire.
D'une part, le SdA n'est pas du fantastique (au sens français du terme), mais de la fantasy, ce qu'en français on nomme le genre merveilleux. La différence est grande. Cet article précise bien les choses. Ensuite, le genre merveilleux n'a pas été créé par Tolkien, mais remonte au moins à William Morris, au XIXe siècle.
(15.02.2014, 13:31)Dominique Giraudet a écrit : C'est ce que réclament les dictateurs, comme Saroumane et Sauron, figures de Satan ou des SS.
Il faut savoir que Tolkien récusait toute interprétation allégorique du SdA. En particulier, il refusait tout lien avec la deuxième guerre mondiale. Et pour cause : une grande partie du livre avait été écrit avant qu'elle n'éclate. Il est utile de lire les Lettres de Tolkien à ce sujet.
(15.02.2014, 13:31)Dominique Giraudet a écrit : Baptisé dans l'église anglicane en Afrique du Sud, il rentre en Angleterre avec sa mère et son frère à la mort de son père.
En fait, Tolkien et sa mère sont rentrés en Angleterre avant la mort de son père, car le jeune Tolkien supportait mal le climat local. La mort inopinée d'Arthur Tolkien, resté sur place, pousse la famille à rester définitivement en Angleterre.
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(15.02.2014, 22:17)Druss a écrit : Encore un article approximatif qui veut justifier Tolkien via la religion, là où il n'y en a pas forcément. Et ça manque cruellement de références sérieuses.
Je n'irais pas m'aventurer à la légère à prétendre qu'il n'y a pas de religion dans les passages de Tolkien où cet aspect n'est pas visible au premier abord : vu sa connaissance des Pères de l'Eglise, déceler toutes les références nécessite très certainement d'être expert en la matière, de même qu'il faut un certain niveau de connaissance de la mythologie germanique, celtique et finnoise pour remarquer le grand nombre de motifs dont Tolkien s'est inspiré.
Pour les références, effectivement, l'article aurait été d'autant plus crédible et intéressant s'il avait fourni les références nécessaires.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland