06.12.2013, 21:18
(06.12.2013, 09:29)Crayon Volant a écrit : L' arc et la flèche, sont symboles de feux, de maîtrise et de concentration (->volonté), et aussi de direction. Or l' image, ou plutôt cet "arrêt sur image" figure ce "feu" dirigé et tendu vers le bas par une créature - divinité si tu veux - qui se voit 'torpillée' vers une "animalité humaine"... Une humanité d' "en-bas", qui plus est dans un espace et une lumière complètement confinés.
La "maîtrise" est donc réduite ici au petit soi, à la sphère de la "petite personne" dans le sens de l' Ego le plus bas, avec ses habitudes et ses réflexes stériles, qui garde farouchement et avec une agilité et une précision perverse l' antre de ses secrets inavouables et mesquins.
Ajoutons à cela la peur de voir son antre profannée, peur parée du masque de la colère et de la cruauté, la pire des forces cachant la pire des faiblesses.
Pas d'objection à la relation symbolique, assez logique.
Ma question vient plutôt du fait que si l'on admet que la Méduse possède un regard pétrifiant, alors l'arc fait double emploi, en moins efficace : c'est comme si j'armais un soldat d'une arbalète et d'un fusil avec silencieux. Il y aurait redondance des moyens.
Au passage, je souligne que la dame à l'hermine est un peu plus loin de mes goûts (aspect très fini de la peinture et lumière trop uniforme pour moi), mais j'admire tout autant le rendu technique : c'est vraiment de la très belle peinture, que j'aimerais pouvoir observer directement plutôt que par le biais d'un écran.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland