06.12.2013, 09:29
(Modification du message : 06.12.2013, 10:16 par Crayon Volant.)
(06.12.2013, 06:49)Elendil a écrit : Je trouve particulièrement intéressants les différents essais de pose pour la Méduse — c'est sans doute aussi lié à mon amour pour la mythologie grecque.
Bonjour Damien,
En fait ce ne sont pas des "essais de poses" dans le sens d' une recherche pour la figuration, mais plus une recherche d' allure générale pour l' accoutrement et la physionomie. Une façon de tourner autour du modèle. La première idée est, et est restée le petit crobard au stylo (probablement taille réelle sur un écran 1600x900).
(06.12.2013, 06:49)Elendil a écrit : (À propos, pourquoi armer la Méduse d'un arc ? C'est une explication évhémériste de son regard paralysant ?)
Non pas du tout (dit-il après avoir compensé une lacune de son vocabulaire).
Comme tu l' as certainement deviné j' ai tout simplement collé à la vision "classique" que l' on se fait de cette figure... Ou presque.
La valeur intrinsèque de l' objet en tant que symbole me paraît assez à propos pour servir une idée qui me paraît juste:
L' arc et la flèche, sont symboles de feux, de maîtrise et de concentration (->volonté), et aussi de direction. Or l' image, ou plutôt cet "arrêt sur image" figure ce "feu" dirigé et tendu vers le bas par une créature - divinité si tu veux - qui se voit 'torpillée' vers une "animalité humaine"... Une humanité d' "en-bas", qui plus est dans un espace et une lumière complètement confinés.
La "maîtrise" est donc réduite ici au petit soi, à la sphère de la "petite personne" dans le sens de l' Ego le plus bas, avec ses habitudes et ses réflexes stériles, qui garde farouchement et avec une agilité et une précision perverse l' antre de ses secrets inavouables et mesquins.
Ajoutons à cela la peur de voir son antre profannée, peur parée du masque de la colère et de la cruauté, la pire des forces cachant la pire des faiblesses.
... Horreur pétrifiante au coeur pétrifié.
Cela dit si j' objectais d' affubler une figure divine d' attributs spécifiques par le biais de quelque objet ou attitude significatifs, je risquerai d' objecter au même titre d' attribuer une quelconque forme humaine à cette même divinité. Alors quoi de mieux qu' une arme sifflante et rapide susceptible de porter poison pour cette figure-là ? C' est ainsi, comme je l' ai annoncé en introduction de ce fuseau que j' aime me saisir d' une symbolique (précise tant qu' à faire) et en faire un moyen d' expression.
Mais je préfère peindre qu' expliquer et laisser voir ce que chacun désire, ou peut y voir.

On a de sacré surprises lorsque l' on écoute réagir des personnes qui disent qu' ils n' y connaissent rien à la peinture ! Je ne m' y fie jamais. L' apprentissage est si long même pour un peintre de toute façon (enfin, il ne vaut mieux pas y espérer un terme en fait).
Merci pour vos commentaires !