22.10.2013, 17:35
Du point de vue de la conception de l'état initial d'hommes mortels des nazgûl, l'idée qu'ils puissent survivre à l'anneau me gêne. Si l'on estime que c'est tout simplement l'éruption qui a détruit les Nazgül et pas du tout la perte du l'unique ou des 9, faut-il alors supposer qu'ils auraient pu continuer à vivre éternellement s'ils n'avaient pas eu la bêtise de rester sous l'éruption ? Auquel cas cela signifierait qu'un maïa, en l'occurrence Sauron, aurait le pouvoir de donner la vie éternelle à de simples mortels, fut-ce en les corrompant horriblement, et ça me parait être en contradiction avec le fait que seul Eru peut accorder un tel don.
Que Sauron puisse maintenir en vie ses créatures en usant pour cela de son propre pouvoir tant qu'il en dispose, (en l'occurrence par le truchement de l'unique et des 9) je veux bien, en revanche qu'il puisse "déformer" des êtres mortels à un point tel qu'ils puissent par la suite vivre éternellement, même détachés du pouvoir de Sauron, je ne le pense pas.
Le concept de "weariness" cité par Aravanessë me parait effectivement décisif sur ce point, notamment pour justifier le fait que Gollum survit longtemps après avoir quitté l'anneau, car toute sa volonté reste tourné vers un seul objectif : récupérer l'anneau. Nul doute que cette fameuse lassitude l'aurait bien vite envahi s'il avait survécu à la destruction de l'anneau.
Concernant les Nazgûl, cette lassitude, à mon avis, ne peut qu'être quasi instantanée, car cela fait des millénaires que la seule volonté qui les pousse est celle de Sauron.
Je pense donc également que ce concept permet d'accorder les deux positions : les Nazgûl ne meurent pas DIRECTEMENT du fait de la destruction de l'anneau, pas plus que ne meurent Bilbon (ou Gollum s'il avait survécu), mais la disparition de la volonté maléfique de Sauron qui les maintenait en vie rend inévitable leur trépas, et de façon d'autant plus rapide qu'ils sont dans cet état de spectre sans volonté depuis des milliers d'années.
Cela s'accorde aussi, je trouve, avec la description que Tolkien fait de leur disparition, en disant qu'ils craquetaient, se desséchaient et s'éteignaient, ce qui ne correspond pas franchement à la réaction qu'on peut attendre d'êtres subissant une éruption volcanique, mais qui en revanche pourrait tout à fait représenter la description de la mort de créatures ayant vécu bien trop longtemps et rattrapées tout à coup par la course du temps.
Que Sauron puisse maintenir en vie ses créatures en usant pour cela de son propre pouvoir tant qu'il en dispose, (en l'occurrence par le truchement de l'unique et des 9) je veux bien, en revanche qu'il puisse "déformer" des êtres mortels à un point tel qu'ils puissent par la suite vivre éternellement, même détachés du pouvoir de Sauron, je ne le pense pas.
Le concept de "weariness" cité par Aravanessë me parait effectivement décisif sur ce point, notamment pour justifier le fait que Gollum survit longtemps après avoir quitté l'anneau, car toute sa volonté reste tourné vers un seul objectif : récupérer l'anneau. Nul doute que cette fameuse lassitude l'aurait bien vite envahi s'il avait survécu à la destruction de l'anneau.
Concernant les Nazgûl, cette lassitude, à mon avis, ne peut qu'être quasi instantanée, car cela fait des millénaires que la seule volonté qui les pousse est celle de Sauron.
Je pense donc également que ce concept permet d'accorder les deux positions : les Nazgûl ne meurent pas DIRECTEMENT du fait de la destruction de l'anneau, pas plus que ne meurent Bilbon (ou Gollum s'il avait survécu), mais la disparition de la volonté maléfique de Sauron qui les maintenait en vie rend inévitable leur trépas, et de façon d'autant plus rapide qu'ils sont dans cet état de spectre sans volonté depuis des milliers d'années.
Cela s'accorde aussi, je trouve, avec la description que Tolkien fait de leur disparition, en disant qu'ils craquetaient, se desséchaient et s'éteignaient, ce qui ne correspond pas franchement à la réaction qu'on peut attendre d'êtres subissant une éruption volcanique, mais qui en revanche pourrait tout à fait représenter la description de la mort de créatures ayant vécu bien trop longtemps et rattrapées tout à coup par la course du temps.