Voilà déjà ce qu'en disent Hammond et Scull dans le Reader's Guide :
Citation :The Battle of the Eastern Field. Poème publié dans la King Edward's School Chronicle n.s. 26, n° 186 (mars 1911), p. 22-26. Réédité dans Mallorn 12 (1978), p. 24-28. Ce curieux fragment de vers antiques que Tolkien, sous le pseudonyme de « G.A.B. », affirme avoir découvert dans une corbeille à papier et déchiffré en vue de sa publication, est en réalité un compte-rendu parodique d'un match de rugby et de ses suites :
Ho, rattles sound your warnote!
Ho, trumpets loudly bray!
The clans will strive and gory writhe
Upon the field to-day.
« The Eastern (Road) Field » est le nom du stade de la King Edward's School de Birmingham. Le poème fourmille de références à d'autres endroits des alentours et à des personnes bien connues de Tolkien et de ses camarades étudiants. Le poème est entrecoupé de « taches » censées provenir du texte original, ainsi que de « commentaires de l'éditeur ». Jessica Yates est la première à avoir remarqué que ce poème est une parodie de « The Battle of the Lake Regillus », l'un des Lays of Ancient Rome de Thomas Babington Macaulay. « G.A.B. » pourrait avoir un lien avec « Gabriel », surnom parfois donné à Tolkien dans sa jeunesse.
Citation :From the Many-Willow'd Margin of the Immemorial Thames. Bref poème sans titre (celui donné ici est son premier vers), paru sous le nom de « J. » dans le Stapledon Magazine (Exeter College, Oxford) 4, n° 20 (décembre 1913), p. 11. Cette ode à Oxford, « aux maintes demeures, couronnée de tours dans sa robe de gris onirique », vue depuis la Tamise, a été rédigée par Tolkien en octobre 1911. Il s'agit de la première strophe d'un poème qui en comprenait deux et s'intitulait « From Iffley » (un village à cinq kilomètres au sud-est d'Oxford), mais l'éditeur du Stapledon Magazine en perdit la deuxième moitié, et seul subsiste le texte de la première. Par la suite, Tolkien apporta de légères modifications aux vers subsistants et leur donna un nouveau titre, Valedictory.
The gods forgot they made me, so I forget them too
I listen to the shadows, I play among their graves
I listen to the shadows, I play among their graves