22.07.2012, 13:19
Pourquoi ne pas convoquer Corneille quand on parle de Tolkien ? Il partage au moins une certaine conception de l'héroïsme avec lui (j'ai cité Le Cid, mais pour une autre forme d'héroïsme, Polyeucte n'est pas inintéressant). Corneille, comme Tolkien, tire un certain nombre de ses sujets des œuvres épiques du Moyen-âge en les réinterprétant (Cantar de mío Cid), de l'histoire ancienne (Attila, Cinna, etc.) et de la mythologie (Œdipe, Andromède, etc.)
Qui plus est, si Tolkien n'a pas lu Corneille (je n'en sais rien), il a dû en entendre parler par Warren Lewis, lors des lectures de ce dernier aux Inklings, alors qu'il préparait son livre The Splendid Century: Some Aspects of French Life in the Reign of Louis XIV. Warren Lewis y évoque Corneille à plusieurs reprises. (Certes, Tolkien ne semblait guère trouver d'intérêt à ce sujet, mais il semble tout de même avoir apprécié les lectures de Warren Lewis ; cf. Lettre n° 60.)
Bref, Corneille me paraît au moins aussi pertinent ici que Gobineau, qui est en bonne voie d'être oublié (ce qui ne sera pas un mal), que Tolkien — à ma connaissance — n'a pas lu et dont je ne pense franchement pas qu'il s'inspire. Au surplus, l'œuvre littéraire et théorique de Gobineau (que je n'ai pas lue non plus et je ne dois pas être le seul) ne semble pas partager grand-chose avec celle de Tolkien.
Je veux bien admettre qu'il soit nécessaire de clarifier les choses pour les médias français — en particulier en ce qui concerne le racisme, d'autant que les films de Jackson ont hélas contribué à la confusion. Je crois même avoir indiqué que j'avais plaisir à t'entendre préciser ce qui devait l'être et corriger un certain nombre d'idées fausses au sujet de Tolkien. C'est uniquement la distinction que tu fais sur la perception du mot « race » en français et en anglais que je conteste. Et je crois avoir amplement répondu à cela.
Si tu le souhaites, je t'invite à continuer la conversation par MP, car je crois qu'on dévie très largement du sujet initial.
Elendil
PS : Ma remarque sur le ton du discours ne s'adressait pas spécifiquement à toi.
Qui plus est, si Tolkien n'a pas lu Corneille (je n'en sais rien), il a dû en entendre parler par Warren Lewis, lors des lectures de ce dernier aux Inklings, alors qu'il préparait son livre The Splendid Century: Some Aspects of French Life in the Reign of Louis XIV. Warren Lewis y évoque Corneille à plusieurs reprises. (Certes, Tolkien ne semblait guère trouver d'intérêt à ce sujet, mais il semble tout de même avoir apprécié les lectures de Warren Lewis ; cf. Lettre n° 60.)
Bref, Corneille me paraît au moins aussi pertinent ici que Gobineau, qui est en bonne voie d'être oublié (ce qui ne sera pas un mal), que Tolkien — à ma connaissance — n'a pas lu et dont je ne pense franchement pas qu'il s'inspire. Au surplus, l'œuvre littéraire et théorique de Gobineau (que je n'ai pas lue non plus et je ne dois pas être le seul) ne semble pas partager grand-chose avec celle de Tolkien.
Je veux bien admettre qu'il soit nécessaire de clarifier les choses pour les médias français — en particulier en ce qui concerne le racisme, d'autant que les films de Jackson ont hélas contribué à la confusion. Je crois même avoir indiqué que j'avais plaisir à t'entendre préciser ce qui devait l'être et corriger un certain nombre d'idées fausses au sujet de Tolkien. C'est uniquement la distinction que tu fais sur la perception du mot « race » en français et en anglais que je conteste. Et je crois avoir amplement répondu à cela.
Si tu le souhaites, je t'invite à continuer la conversation par MP, car je crois qu'on dévie très largement du sujet initial.
Elendil
PS : Ma remarque sur le ton du discours ne s'adressait pas spécifiquement à toi.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland