02.04.2011, 02:17
Il se trouve que j'avais déjà communiqué avec Alecto par ailleurs. Mais en lisant ici, et prenant beaucoup de plaisir à cela, les diverses contributions, je me dis qu'il est sans doute juste de publier la mienne. Comme le dit Didier, ça fait toujours un peu drôle de livrer une partie de soi, et c'est souvent enrichissant. En outre, c'est l'occasion pour moi de récupérer mon mot de passe sur Tolkiendil (merci Zelp' ;))
Oui, par exemple le latin (vieux souvenirs) pour le quenya.
Exemple du latin pour le quenya :
- en commun : les déclinaisons, les genres, un peu la structure des phrases
- en propre : les nombres (duel, pluriel collectif), …
Non. En ce que les langues elfiques sont langues de peuples, ce qui précisément n’est pas le cas de l’esperanto. Cf. question n°10.
Je ne connaissais pas le concept de « langue blanche ». Par rapport à la définition qui en est faite ici la réponse est clairement oui. De la même manière par exemple que l’allemand permet de rendre compte de plus nuances que le français dans la compréhension du corps par des mots différents (körper, leib), ou que le français permet éventuellement des nuances utiles entre espoir et espérance, que ne possède pas l’anglais hope, etc. De la même manière donc, le quenya par exemple m’a parfois donné des concepts pour mieux comprendre la réalité.
Moui … très peu et très rarement.
La locution Órenya quetë nin : « mon cœur, mon intuition, ma conscience me dit que … »
Difficile à dire. Peut-être, à condition de ne pas confondre dispositions techniques avec dispositions pédagogiques ;).
À un moment cela devait bien représenter une heure par jour, mais je ne sais plus si cela a duré en mois ou en années …
L’incomplétude des données à disposition.
Se garder de vouloir « apprendre » dans le sens d’utiliser ces langues, ce qui n’est pas vraiment possible, et ce qui n’est pas le but de ces langues. Comprendre qu’il s’agit d’« apprendre » dans le sens d’étudier, de découvrir, de pénétrer ces langues comme on entre en Terre du Milieu : non pour y vivre « réellement » mais pour en être enchanté et en retirer plaisir, émerveillement, évasion, recouvrement … (cf. l’essai du conte de fées de Tolkien in Faërie). Les langues elfiques font partie de la mythopoésie tolkienienne. Il s’agit de la composante philologique de sa (sub)création qui, si elle peut être distinguée, ne saurait en être séparée.
Oui à la stricte condition de ne pas séparer l’étude de ces langues de leur contexte (la légende la Terre du Milieu), qui leur est « consubstantiel » (cf. question précédente).
Oui.
Le goût pour les langues et la prise de conscience de leur importance (des langues elfiques dans la Terre du Milieu à celle des langues dans notre monde).
« Ouvert les yeux » est un peu fort :). L’étude elfique m’a fait m’intéresser à la linguistique, mais aussi davantage à la poésie, la philosophie, la théologie.
L'elfique n'a pas été élaboré tant pour être « utilisé » que pour « parler » (dans le sens de résonner poétiquement) à l'âme d'un homme moderne soumis à l’empire d’un monde technique, artificiel et règne des machines. Le thème de la Machine est en effet central chez Tolkien : incarnation de l'esprit de puissance, cherchant l'efficacité en toute chose et ne connaissant aucune autre limite que ce qui devient techniquement possible. La mythopoésie tolkiénienne, qu'il associe lui-même à l'art des Elfes, est un des chemins proposés à cette âme en peine pour tenter une évasion hors de son « cercle de fer » (essai sur Smith, Smith, éd. étendue, p. 101) et « recouvrer une vue claire » (du Conte de Feés, Faërie) du réel. Les langues elfiques font partie de cet art. Je pense donc que Tolkien aurait ainsi réagi à cette question de « l'usage » de sa poésie (philologique ou autre) : elle n'est justement pas faite pour « être utilisée » mais au contraire pour réapprendre la beauté et la valeur des choses en dehors de toute « utilité ». Sur ce dernier point, il faut évoquer le personnage de Bombadil qui est l'antithèse de l'ingénieur qu’est devenu Saruman : Bombadil aime et étudie les choses pour elles-mêmes et ce qu'elles sont, tandis que pour le second elles se réduisent à leurs propriétés et doivent servir. Cf. cette discussion.
Oui, puisqu’il s’agit d’une seule et même œuvre. Cf. questions n°9 et 10 :)
Oui et non. Bien sûr qu’il peut y avoir quelque chose de cet ordre, mais c’est insuffisant pour parler de communauté au sens plein du terme, qui implique plus que la mise en commun d’une étude.
Cf. question ci-dessus :)
C’est arrivé et cela arrive encore (soirées lecture, week-ends détente + conférences …)
En chipotant, Tolkiendil signifie plus « ami, étudiant » que « fan » de Tolkien ;)
Je suis devenu beaucoup plus exigeant en matière de loisirs, en particulier en matière de littérature « d’évasion », tant sur le fond (j’attends qu’il y ait un sens) que sur la forme (qu’il y ait une véritable profondeur, une vraisemblance).
Émerveillement (devant la beauté et la poésie de cette œuvre), gratitude (pour la joie procurée) et proximité spirituelle (dans la foi chrétienne qui vivifie cette œuvre) sont les trois éléments qui me viennent spontanément à l’esprit.
J’ai du mal à comprendre la question, peut-être parce que je ne suis pas très au fait des choses : qu’appelle-t-on « du style de Tolkien » ? et ensuite qu’entend-on par « regain d’intérêt » (qui laisse supposer que la littérature dont il est question a connu un intérêt, puis une perte d’intérêt et maintenant un regain) ?
Si la question concerne une culture elfique à l’intérieur de notre monde, certainement pas :).
S’il s’agit de la culture des Elfes, c’est celle d’un peuple liée au monde par un amour fervent des choses telles qu’elles sont (et non telles que l’on voudrait qu’elles soient), par un amour et un respect de leur nature, lequel amour est volontiers exprimé dans leur art. Cet amour du monde est dans un certain sens « religieux » c’est-à-dire que pour les Elfes la nature, l’ordre et la beauté du monde s’inscrivent dans le projet d’Eru Ilúvatar (Dieu Créateur et « Père de Tout ») et de ses Valar (ses Anges pour simplifier). Les langues elfiques à nouveau rendent compte de cela : on sait que pour les Elfes, le monde aurait dû exister dans des conditions idéales c’est-à-dire libre du mal mais qu’il n’existe actuellement que sous une forme déviée de son cours normal : le premier état est par exemple nommé en quenya Arda Alahasta ‘Arda Immarrie’, le second Arda Hastaina ‘Arda Marrie’ (cf. Le Marrissement d’Arda in la 3ème Feuille de la Compagnie à paraître aux éditions Ad Solem).
Euh … quelles sont ses tranches ? :)
Ah ... je découvre dans cette page la précision d'Alecto ... mais je ne suis pas plus avancé, étant, je suppose, multi-classé ... :)
Non par pitié :).
Rien de spécifiquement « tolkiendilien » si tel est le sous-entendu de la question :). Même si par Tolkien des amitiés parmi les meilleures et les plus riches se sont forgées me concernant, je ne crois pas être entré dans une communauté, et encore moins devoir défendre une identité.
Tolkien aurait sans doute cillé d’ailleurs à ce qui constituerait là, poussé à l’extrême, une « perversion » de la fantaisie. Je n’ai plus la référence en tête mais je crois bien me souvenir de la critique qui était la sienne à l’idée justement de voir un jour les langues elfiques utilisées par une communauté de personnes pour ne parler qu’entre eux [d'ailleurs si cela dit quelque chose à quelqu'un, ça me fera plaisir de savoir que je ne l'ai pas rêvé :)]. Voilà qui résume sans doute ma propre réponse. Pour ce que la fantaisie peut apporter de mieux, je renvoie derechef à son incontournable essai du conte de fées : évasion, consolation, recouvrement par rapport au (et non pas en dehors du ou contre le) monde réel.
Ach ... je découvre également la précision donnée par Alecto dans cette page ... Ma réponse était hors-sujet aparemment, et il est tard pour une composition de philosophie :) Allez, en une phrase, les mots de communauté et d'identité m'évoquent la personne humaine, laquelle est un être humain (sa dimension universelle), avec une identité (sa dimension singulière), fait pour vivre en relation (sa dimension communautaire). Hop. À cette heure-ci, de toute façon, je pense qu'on peut tout se permettre, y compris résumer ainsi la philosophie pesonnaliste :)
Le français.
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 1 - Si vous avez étudié une langue étrangère : le fait d’étudier une langue étrangère vous a-t-il aidé dans l’étude de l’elfique ?
Oui, par exemple le latin (vieux souvenirs) pour le quenya.
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 2 - Par rapport aux autres langues que vous avez-pu apprendre, quelles sont les points communs et les différences avec l’elfique ?
Exemple du latin pour le quenya :
- en commun : les déclinaisons, les genres, un peu la structure des phrases
- en propre : les nombres (duel, pluriel collectif), …
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 3 - Pensez-vous que l’elfique peut être comparé à l’esperanto dans le domaine de langues inventées ? Pourquoi ?
Non. En ce que les langues elfiques sont langues de peuples, ce qui précisément n’est pas le cas de l’esperanto. Cf. question n°10.
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 4 – En sociolinguistique, on parle de « langue blanche » pour désigner une langue qu’on ne parle pas forcément couramment mais qui a tout de même un impact, aussi minime soit-il ; pensez-vous que l’elfique agit comme une « langue blanche » sur vous ?
Je ne connaissais pas le concept de « langue blanche ». Par rapport à la définition qui en est faite ici la réponse est clairement oui. De la même manière par exemple que l’allemand permet de rendre compte de plus nuances que le français dans la compréhension du corps par des mots différents (körper, leib), ou que le français permet éventuellement des nuances utiles entre espoir et espérance, que ne possède pas l’anglais hope, etc. De la même manière donc, le quenya par exemple m’a parfois donné des concepts pour mieux comprendre la réalité.
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 5 - Certains mots vous viennent-ils parfois en elfique ? Si oui, lesquels ?
Moui … très peu et très rarement.
La locution Órenya quetë nin : « mon cœur, mon intuition, ma conscience me dit que … »
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 6 - Maintenant que les supports se sont multipliés (Internet, nombreux ouvrages), pensez-vous que davantage de gens s’intéresseront à l’elfique, ou à l’œuvre de Tolkien de manière plus générale ?
Difficile à dire. Peut-être, à condition de ne pas confondre dispositions techniques avec dispositions pédagogiques ;).
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 7 - Combien de temps en moyenne consacrez-vous (ou avez-vous consacré) à l’étude de l’elfique ? (par jour, par semaine, par mois ?)
À un moment cela devait bien représenter une heure par jour, mais je ne sais plus si cela a duré en mois ou en années …
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 8 - Précisément, quelles difficultés avez-vous rencontré[es] lorsque vous avez appris ces langues (points grammaticaux particuliers, alphabet…) ?
L’incomplétude des données à disposition.
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 9. Quels conseils donneriez-vous à ceux qui voudraient l'apprendre ?
Se garder de vouloir « apprendre » dans le sens d’utiliser ces langues, ce qui n’est pas vraiment possible, et ce qui n’est pas le but de ces langues. Comprendre qu’il s’agit d’« apprendre » dans le sens d’étudier, de découvrir, de pénétrer ces langues comme on entre en Terre du Milieu : non pour y vivre « réellement » mais pour en être enchanté et en retirer plaisir, émerveillement, évasion, recouvrement … (cf. l’essai du conte de fées de Tolkien in Faërie). Les langues elfiques font partie de la mythopoésie tolkienienne. Il s’agit de la composante philologique de sa (sub)création qui, si elle peut être distinguée, ne saurait en être séparée.
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 10 - Pensez-vous que l’elfique pourrait faire l’objet d’un apprentissage (même optionnel) dans l’enseignement supérieur ? (dans un cursus tel que Lettres Médiévales par exemple)
Oui à la stricte condition de ne pas séparer l’étude de ces langues de leur contexte (la légende la Terre du Milieu), qui leur est « consubstantiel » (cf. question précédente).
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 11 - Tirez-vous une satisfaction personnelle de votre étude de l’elfique ?
Oui.
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 12 - Qu'est-ce que l’étude de l’elfique a changé en vous et que vous a t-elle apporté ?
Le goût pour les langues et la prise de conscience de leur importance (des langues elfiques dans la Terre du Milieu à celle des langues dans notre monde).
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 13 - L’étude de l’elfique vous a-t-elle ouvert les yeux sur d’autres domaines ?
« Ouvert les yeux » est un peu fort :). L’étude elfique m’a fait m’intéresser à la linguistique, mais aussi davantage à la poésie, la philosophie, la théologie.
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 14 - Si vous utilisez peu ou n’utilisez pas l’elfique, pourquoi prendre la peine de l’étudier ?
L'elfique n'a pas été élaboré tant pour être « utilisé » que pour « parler » (dans le sens de résonner poétiquement) à l'âme d'un homme moderne soumis à l’empire d’un monde technique, artificiel et règne des machines. Le thème de la Machine est en effet central chez Tolkien : incarnation de l'esprit de puissance, cherchant l'efficacité en toute chose et ne connaissant aucune autre limite que ce qui devient techniquement possible. La mythopoésie tolkiénienne, qu'il associe lui-même à l'art des Elfes, est un des chemins proposés à cette âme en peine pour tenter une évasion hors de son « cercle de fer » (essai sur Smith, Smith, éd. étendue, p. 101) et « recouvrer une vue claire » (du Conte de Feés, Faërie) du réel. Les langues elfiques font partie de cet art. Je pense donc que Tolkien aurait ainsi réagi à cette question de « l'usage » de sa poésie (philologique ou autre) : elle n'est justement pas faite pour « être utilisée » mais au contraire pour réapprendre la beauté et la valeur des choses en dehors de toute « utilité ». Sur ce dernier point, il faut évoquer le personnage de Bombadil qui est l'antithèse de l'ingénieur qu’est devenu Saruman : Bombadil aime et étudie les choses pour elles-mêmes et ce qu'elles sont, tandis que pour le second elles se réduisent à leurs propriétés et doivent servir. Cf. cette discussion.
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 15 - Pensez-vous mieux comprendre l’œuvre de Tolkien grâce à votre étude de ses langues ?
Oui, puisqu’il s’agit d’une seule et même œuvre. Cf. questions n°9 et 10 :)
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 16 - Avez-vous le sentiment d’appartenir à une communauté du fait d’apprendre l’elfique ou de vous intéresser à l’œuvre de Tolkien ?
Oui et non. Bien sûr qu’il peut y avoir quelque chose de cet ordre, mais c’est insuffisant pour parler de communauté au sens plein du terme, qui implique plus que la mise en commun d’une étude.
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 17 - Comment décririez-vous la communauté des Tolkiendili ?
Cf. question ci-dessus :)
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 18 - Provoquez-vous ou assistez-vous à des rencontres entre Tolkiendili (fans de l’univers de Tolkien) ?
C’est arrivé et cela arrive encore (soirées lecture, week-ends détente + conférences …)
En chipotant, Tolkiendil signifie plus « ami, étudiant » que « fan » de Tolkien ;)
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 19 - Le fait d’apprendre l’elfique, ou plus largement de s’intéresser à l’univers de Tolkien et autres, a t-il eu une influence sur votre mode de vie, vos loisirs ?
Je suis devenu beaucoup plus exigeant en matière de loisirs, en particulier en matière de littérature « d’évasion », tant sur le fond (j’attends qu’il y ait un sens) que sur la forme (qu’il y ait une véritable profondeur, une vraisemblance).
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 20 - Quel regard portez-vous sur l’œuvre de Tolkien ?
Émerveillement (devant la beauté et la poésie de cette œuvre), gratitude (pour la joie procurée) et proximité spirituelle (dans la foi chrétienne qui vivifie cette œuvre) sont les trois éléments qui me viennent spontanément à l’esprit.
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 21 - Selon vous, comment expliquer le regain d’intérêt récent pour la littérature du style de Tolkien ?
J’ai du mal à comprendre la question, peut-être parce que je ne suis pas très au fait des choses : qu’appelle-t-on « du style de Tolkien » ? et ensuite qu’entend-on par « regain d’intérêt » (qui laisse supposer que la littérature dont il est question a connu un intérêt, puis une perte d’intérêt et maintenant un regain) ?
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 22 - Selon vous, existe-t-il une culture elfique ? Si oui pouvez-vous la décrire ?
Si la question concerne une culture elfique à l’intérieur de notre monde, certainement pas :).
S’il s’agit de la culture des Elfes, c’est celle d’un peuple liée au monde par un amour fervent des choses telles qu’elles sont (et non telles que l’on voudrait qu’elles soient), par un amour et un respect de leur nature, lequel amour est volontiers exprimé dans leur art. Cet amour du monde est dans un certain sens « religieux » c’est-à-dire que pour les Elfes la nature, l’ordre et la beauté du monde s’inscrivent dans le projet d’Eru Ilúvatar (Dieu Créateur et « Père de Tout ») et de ses Valar (ses Anges pour simplifier). Les langues elfiques à nouveau rendent compte de cela : on sait que pour les Elfes, le monde aurait dû exister dans des conditions idéales c’est-à-dire libre du mal mais qu’il n’existe actuellement que sous une forme déviée de son cours normal : le premier état est par exemple nommé en quenya Arda Alahasta ‘Arda Immarrie’, le second Arda Hastaina ‘Arda Marrie’ (cf. Le Marrissement d’Arda in la 3ème Feuille de la Compagnie à paraître aux éditions Ad Solem).
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 23 - Dans quelle tranche de notre société vous situez-vous ?
Euh … quelles sont ses tranches ? :)
Ah ... je découvre dans cette page la précision d'Alecto ... mais je ne suis pas plus avancé, étant, je suppose, multi-classé ... :)
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 24 - Vous décririez-vous comme « geek » ?
Non par pitié :).
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 25 - Que vous évoquent les mots « communauté » et « identité » ?
Rien de spécifiquement « tolkiendilien » si tel est le sous-entendu de la question :). Même si par Tolkien des amitiés parmi les meilleures et les plus riches se sont forgées me concernant, je ne crois pas être entré dans une communauté, et encore moins devoir défendre une identité.
Tolkien aurait sans doute cillé d’ailleurs à ce qui constituerait là, poussé à l’extrême, une « perversion » de la fantaisie. Je n’ai plus la référence en tête mais je crois bien me souvenir de la critique qui était la sienne à l’idée justement de voir un jour les langues elfiques utilisées par une communauté de personnes pour ne parler qu’entre eux [d'ailleurs si cela dit quelque chose à quelqu'un, ça me fera plaisir de savoir que je ne l'ai pas rêvé :)]. Voilà qui résume sans doute ma propre réponse. Pour ce que la fantaisie peut apporter de mieux, je renvoie derechef à son incontournable essai du conte de fées : évasion, consolation, recouvrement par rapport au (et non pas en dehors du ou contre le) monde réel.
Ach ... je découvre également la précision donnée par Alecto dans cette page ... Ma réponse était hors-sujet aparemment, et il est tard pour une composition de philosophie :) Allez, en une phrase, les mots de communauté et d'identité m'évoquent la personne humaine, laquelle est un être humain (sa dimension universelle), avec une identité (sa dimension singulière), fait pour vivre en relation (sa dimension communautaire). Hop. À cette heure-ci, de toute façon, je pense qu'on peut tout se permettre, y compris résumer ainsi la philosophie pesonnaliste :)
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 26 – Quelle est votre langue maternelle ?
Le français.