29.03.2011, 22:09
Bigre que c'est long...
Bon, je tente de rattraper mon retard.
Au collège puis au lycée, j’ai étudié l’anglais, l’allemand en seconde langue et le grec ancien en option. L’étude du grec ancien m’a passionné... bien plus que l’allemand pour lequel je n’ai jamais excellé... Le grec ancien m’a certainement beaucoup aidé dans mon approche des langues elfiques, en particulier pour le quenya, qui est une langue à flexion. Pour le sindarin, c’est une autre histoire, mais je me suis brièvement intéressé au gallois — je ne l’ai pas étudié scolairement et je ne le parle absolument pas, mais j’ai simplement parcouru quelques grammaires par curiosité — et là oui, cela m’a aidé à mieux appréhender le sindarin.
Avant tout, il me semble y avoir une différence majeure dans le processus d’apprentissage : Tolkien nous a finalement laissé assez peu de textes en elfique — quelques poèmes, quelques phrases ci-ou-là, et surtout la nomenclature de son monde (toponymes, noms de personnages, etc.). Depuis quelques années, une partie de ses notes linguistiques a été publiée, et nous en savons plus sur le morphologie, la syntaxe, etc. Mais nous n’avons guère plus de textes complets.
C’est une situation très différente des langues mortes, où l’étude peut s’appuyer sur un corpus important de textes. C’est tout aussi différent des langues vivantes, où tous les manuels scolaires s’appuient sur des dialogues, des articles de presse, des extraits de littérature, etc. On ne dispose de pratiquement rien de semblable en elfique !
Quant aux points communs, le quenya a par exemple un système de cas comme en grec ou en latin, le sindarin met en œuvre des mutations consonantiques comme en gallois ou en breton, etc. — autrement dit, la connaissance d’autres langues (et donc d’autres structures linguistiques que celles, très normées, du français) permet de retrouver des concepts similaires. Mais ceci est finalement vrai pour toute nouvelle langue que l’on apprend !
La comparaison, à mon avis, se fait en négatif et ne peut soulever que des différences dans les objectifs et la forme. Paraphrasant Tolkien (*), j’aurais donc volontiers tendance à penser que « ces deux langues sont inventées, et c’est là leur seule ressemblance. »
D’une part, sur le plan formel, le vocabulaire de l’esperanto est emprunté à différentes langues réelles, théoriquement pour en faciliter l’apprentissage (on parle de langue construite a posteriori). Les langues elfiques procèdent de leur propres règles de formation des mots (langue construite a priori). C’est une différence importante, même si elle est un petit peu moins vraie pour la grammaire, où l’elfique semble calquer de manière plus simple les structures de langues existantes.
D’autre part, l’esperanto de Zamenhof a, par conception, l’objectif de se poser comme une langue auxiliaire internationale, à vocation utilitaire. Il se veut (idéalement) neutre idéologiquement, transcendant les cultures nationales. Les langues elfiques de Tolkien sont avant tout à but artistique et fictionnel. Je ne pense pas que leur auteur ait jamais vraiment souhaité qu’elles s’imposent comme moyen de communication entre les peuples.
En outre, les langues elfiques sont à mon avis loin d’être neutres, dans la mesure où elle relèvent du mode de pensée des Elfes et de leur rapport au monde. Cela demanderait des développements qui dépassent le cadre de cette réponse, mais pour faire bref, je crois fondamentalement que Tolkien, à plusieurs reprises à partir d’une certaine époque, s’est servi du prétexte des langues elfiques pour conceptualiser certaines notions. Un bon exemple parmi d’autres pourrait être celui du discours sur les formes d’espoir (estel et amdir) dans le texte Athrabeth Finrod ah Andreth (**). Or on sait que l’existence des Elfes, dans l’esprit de Tolkien, sont un moyen littéraire de poser des questions philosophiques autour du rapport à la mort, du rapport au monde et à la nature, du dessein divin... Les Elfes expriment une forme d’altérité de nature ou d’essence par rapport à l’Homme et participent donc, littérairement, d’une réflexion sur l’Homme. Ce lien très fort chez Tolkien entre l’invention linguistique et l’invention d’une mythologie n’a pas d’équivalent, me semble-t-il, en esperanto.
(*) Cf. sa réaction à propos des ressemblances que certains commentateurs avaient cru voir entre l’anneau du cycle des Nibelungen et l’Anneau Unique du Seigneur des Anneaux : « Ces deux anneaux sont ronds, et c’est là leur seule ressemblance » (Lettres, n° 229 p. 431).
(**) publié à titre posthume dans Morgoth’s Ring.
Je ne pense pas, mais je ne suis pas sûr de comprendre la question (et à quels impacts songer).
Comme ça, aucun !
Question difficile, tout dépendant de ce que l'on met derrière "s'intéresser", dans quelle mesure, à quel degré, sur quelle durée... Je ne sais pas franchement répondre.
Je m’intéresse à Tolkien depuis des années maintenant, alors forcément, la part de temps consacrée à ses inventions linguistiques a beaucoup varié...
Au plus fort, quand je travaillais à la compilation d’un dictionnaire sindarin, cela a dû représenter deux heures par jour en moyenne, pendant six mois au moins. À l’autre extrême, de nos jours, si l’on compte les réponses ou discussions sur internet, c’est probablement autour de quelques heures par mois.
J'ai déjà répondu à cette question dans le questionnaire court.
Je rappelle systématiquement qu'on ne peut pas vraiment "utiliser" ces langues, étant donné nos informations parcellaires ou contradictoires.
Un enseignement d'une langue imaginaire serait une drôle d'idée, je trouve, outre le fait que je ne vois pas trop comment les professeurs se formeraient eux-mêmes. Je pense en outre que ce serait une assez mauvaise idée. Je me fais une autre idée du rôle de l'éducation, comme transmission d'un savoir : l'école a à mon sens d'autres sujets de préoccupation plus urgents à assurer.
En revanche, très ponctuellement, plutôt dans les petites classes, j'y verrais un travail d'éveil intéressant, avec un double enjeu : revaloriser la lecture et susciter un intérêt ludique pour les langues.
Une satisfaction, non. Un plaisir, certainement.
Je ne sais pas (un peu comme pour la question 19).
L'étude de Tolkien, oui, en creusant autour des thèmes qu'il aborde et en lisant sur divers sujets (botanique, histoire, géographie, mythologie, astronomie, philosophie...) pour mieux les appréhender et en discourir.
Les langues ne sont qu'un aspect de cette étude.
Je l'avais déjà abordé dans le premier questionnaire ("Quelles ont été vos motivations pour étudier l'elfique ?").
Oui, là encore détaillé dans le premier questionnaire à la même question que ci-dessus ("Quelles ont été vos motivations pour étudier l'elfique ?").
Non, je n'ai pas de sentiment d'appartenance fort et les communautés sont diverses (voir question suivante), je préfère l'image du papillon attiré par la lumière - j'aime participer là où je me sens bien, à discuter avec des gens qui m'intéressent ou m'intriguent et avec lesquels on peut échanger et s'enrichir mutuellement.
J'ai le sentiment qu'il y a autant de communautés que d'intérêts divers et variés.
Je ferais déjà une distinction entre les passionnés par l’œuvre de Tolkien au sens large et ceux qui s’intéressent surtout, voire exclusivement, aux langues inventées par Tolkien.
Les premiers constituent des communautés informelles (autour d’un site internet donné, d’une association, d’amis communs, etc.) où les échanges sont souvent chaleureux et dynamiques.
Les seconds forment aujourd'hui, dans mon expérience, des groupes où s'expriment des tensions opposées, avec des querelles d'école persistantes dans une ambiance globalement assez peu plaisante. Bref, les "linguistes" tolkieniens sont souvent des gens intraitables, aux avis trop tranchés et se targuant d'expertise réelle ou non en s'invectivant rapidement. Ce n'est pas un univers de toute gentillesse
Oui, avec grand plaisir quand l'occasion se présente et s'y prête !
Sur mes loisirs, oui, étant donné le temps investi - ce temps aurait probablement pu être passé à d'autres choses, plus d'autres lectures, etc.
Après, je ne sais pas vraiment.
Oh et puis si, sans doute : ça m'a donné - et ça me donne encore - du rêve. Et le rêve, loin d'être une activité futile, c'est ce qui nous pousse dans la vie. Enfin je crois. Peut-être !
D'une grande richesse, peut-être pas inépuisable mais ouverte vers de nombreux horizons parfois inattendus et pleins de questionnements.
Quel regain récent ?
Au sein du monde de fiction inventé par Tolkien ? Sans doute.
Mais la question porte peut-être sur une culture elfique déclinée dans notre société ? Certains hippies le pensaient peut-être dans les années 68, avec leur badges "Frodo lives" ou "Gandalf president", mais je ne crois pas qu'il en reste grand chose aujourd'hui.
Ingénieur en informatique.
Arf... Je ne le revendique absolument pas, je n'aime pas les étiquettes.
Mais j'admets qu'on pourrait me définir ainsi, pour tout un tas de critères.
Euh... ce sont juste des mots, tout dépend de ce que l’on en fait...
De but en blanc, hors de tout contexte précisé, j’entends « sectarisme » et « tentation fasciste » respectivement, et ça n'est pas pour me rassurer *rire*.
Le français.
D.
Bon, je tente de rattraper mon retard.
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 1 - Si vous avez étudié une langue étrangère : le fait d’étudier une langue étrangère vous a-t-il aidé dans l’étude de l’elfique ?
Au collège puis au lycée, j’ai étudié l’anglais, l’allemand en seconde langue et le grec ancien en option. L’étude du grec ancien m’a passionné... bien plus que l’allemand pour lequel je n’ai jamais excellé... Le grec ancien m’a certainement beaucoup aidé dans mon approche des langues elfiques, en particulier pour le quenya, qui est une langue à flexion. Pour le sindarin, c’est une autre histoire, mais je me suis brièvement intéressé au gallois — je ne l’ai pas étudié scolairement et je ne le parle absolument pas, mais j’ai simplement parcouru quelques grammaires par curiosité — et là oui, cela m’a aidé à mieux appréhender le sindarin.
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 2 - Par rapport aux autres langues que vous avez-pu apprendre, quelles sont les points communs et les différences avec l’elfique ?
Avant tout, il me semble y avoir une différence majeure dans le processus d’apprentissage : Tolkien nous a finalement laissé assez peu de textes en elfique — quelques poèmes, quelques phrases ci-ou-là, et surtout la nomenclature de son monde (toponymes, noms de personnages, etc.). Depuis quelques années, une partie de ses notes linguistiques a été publiée, et nous en savons plus sur le morphologie, la syntaxe, etc. Mais nous n’avons guère plus de textes complets.
C’est une situation très différente des langues mortes, où l’étude peut s’appuyer sur un corpus important de textes. C’est tout aussi différent des langues vivantes, où tous les manuels scolaires s’appuient sur des dialogues, des articles de presse, des extraits de littérature, etc. On ne dispose de pratiquement rien de semblable en elfique !
Quant aux points communs, le quenya a par exemple un système de cas comme en grec ou en latin, le sindarin met en œuvre des mutations consonantiques comme en gallois ou en breton, etc. — autrement dit, la connaissance d’autres langues (et donc d’autres structures linguistiques que celles, très normées, du français) permet de retrouver des concepts similaires. Mais ceci est finalement vrai pour toute nouvelle langue que l’on apprend !
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 3 - Pensez-vous que l’elfique peut être comparé à l’esperanto dans le domaine de langues inventées ? Pourquoi ?
La comparaison, à mon avis, se fait en négatif et ne peut soulever que des différences dans les objectifs et la forme. Paraphrasant Tolkien (*), j’aurais donc volontiers tendance à penser que « ces deux langues sont inventées, et c’est là leur seule ressemblance. »
D’une part, sur le plan formel, le vocabulaire de l’esperanto est emprunté à différentes langues réelles, théoriquement pour en faciliter l’apprentissage (on parle de langue construite a posteriori). Les langues elfiques procèdent de leur propres règles de formation des mots (langue construite a priori). C’est une différence importante, même si elle est un petit peu moins vraie pour la grammaire, où l’elfique semble calquer de manière plus simple les structures de langues existantes.
D’autre part, l’esperanto de Zamenhof a, par conception, l’objectif de se poser comme une langue auxiliaire internationale, à vocation utilitaire. Il se veut (idéalement) neutre idéologiquement, transcendant les cultures nationales. Les langues elfiques de Tolkien sont avant tout à but artistique et fictionnel. Je ne pense pas que leur auteur ait jamais vraiment souhaité qu’elles s’imposent comme moyen de communication entre les peuples.
En outre, les langues elfiques sont à mon avis loin d’être neutres, dans la mesure où elle relèvent du mode de pensée des Elfes et de leur rapport au monde. Cela demanderait des développements qui dépassent le cadre de cette réponse, mais pour faire bref, je crois fondamentalement que Tolkien, à plusieurs reprises à partir d’une certaine époque, s’est servi du prétexte des langues elfiques pour conceptualiser certaines notions. Un bon exemple parmi d’autres pourrait être celui du discours sur les formes d’espoir (estel et amdir) dans le texte Athrabeth Finrod ah Andreth (**). Or on sait que l’existence des Elfes, dans l’esprit de Tolkien, sont un moyen littéraire de poser des questions philosophiques autour du rapport à la mort, du rapport au monde et à la nature, du dessein divin... Les Elfes expriment une forme d’altérité de nature ou d’essence par rapport à l’Homme et participent donc, littérairement, d’une réflexion sur l’Homme. Ce lien très fort chez Tolkien entre l’invention linguistique et l’invention d’une mythologie n’a pas d’équivalent, me semble-t-il, en esperanto.
(*) Cf. sa réaction à propos des ressemblances que certains commentateurs avaient cru voir entre l’anneau du cycle des Nibelungen et l’Anneau Unique du Seigneur des Anneaux : « Ces deux anneaux sont ronds, et c’est là leur seule ressemblance » (Lettres, n° 229 p. 431).
(**) publié à titre posthume dans Morgoth’s Ring.
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 4 – En sociolinguistique, on parle de « langue blanche » pour désigner une langue qu’on ne parle pas forcément couramment mais qui a tout de même un impact, aussi minime soit-il ; pensez-vous que l’elfique agit comme une « langue blanche » sur vous ?
Je ne pense pas, mais je ne suis pas sûr de comprendre la question (et à quels impacts songer).
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 5 - Certains mots vous viennent-ils parfois en elfique ? Si oui, lesquels ?
Comme ça, aucun !
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 6 - Maintenant que les supports se sont multipliés (Internet, nombreux ouvrages), pensez-vous que davantage de gens s’intéresseront à l’elfique, ou à l’œuvre de Tolkien de manière plus générale ?
Question difficile, tout dépendant de ce que l'on met derrière "s'intéresser", dans quelle mesure, à quel degré, sur quelle durée... Je ne sais pas franchement répondre.
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 7 - Combien de temps en moyenne consacrez-vous (ou avez-vous consacré) à l’étude de l’elfique ? (par jour, par semaine, par mois ?)
Je m’intéresse à Tolkien depuis des années maintenant, alors forcément, la part de temps consacrée à ses inventions linguistiques a beaucoup varié...
Au plus fort, quand je travaillais à la compilation d’un dictionnaire sindarin, cela a dû représenter deux heures par jour en moyenne, pendant six mois au moins. À l’autre extrême, de nos jours, si l’on compte les réponses ou discussions sur internet, c’est probablement autour de quelques heures par mois.
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 8 - Précisément, quelles difficultés avez-vous rencontré lorsque vous avez appris ces langues (points grammaticaux particuliers, alphabet…) ?
J'ai déjà répondu à cette question dans le questionnaire court.
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 9. Quels conseils donneriez-vous à ceux qui voudraient l'apprendre ?
Je rappelle systématiquement qu'on ne peut pas vraiment "utiliser" ces langues, étant donné nos informations parcellaires ou contradictoires.
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 10 - Pensez-vous que l’elfique pourrait faire l’objet d’un apprentissage (même optionnel) dans l’enseignement supérieur ? (dans un cursus tel que Lettres Médiévales par exemple)
Un enseignement d'une langue imaginaire serait une drôle d'idée, je trouve, outre le fait que je ne vois pas trop comment les professeurs se formeraient eux-mêmes. Je pense en outre que ce serait une assez mauvaise idée. Je me fais une autre idée du rôle de l'éducation, comme transmission d'un savoir : l'école a à mon sens d'autres sujets de préoccupation plus urgents à assurer.
En revanche, très ponctuellement, plutôt dans les petites classes, j'y verrais un travail d'éveil intéressant, avec un double enjeu : revaloriser la lecture et susciter un intérêt ludique pour les langues.
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 11 - Tirez-vous une satisfaction personnelle de votre étude de l’elfique ?
Une satisfaction, non. Un plaisir, certainement.
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 12 - Qu'est-ce que l’étude de l’elfique a changé en vous et que vous a t-elle apporté ?
Je ne sais pas (un peu comme pour la question 19).
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 13 - L’étude de l’elfique vous a-t-elle ouvert les yeux sur d’autres domaines ?
L'étude de Tolkien, oui, en creusant autour des thèmes qu'il aborde et en lisant sur divers sujets (botanique, histoire, géographie, mythologie, astronomie, philosophie...) pour mieux les appréhender et en discourir.
Les langues ne sont qu'un aspect de cette étude.
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 14 - Si vous utilisez peu ou n’utilisez pas l’elfique, pourquoi prendre la peine de l’étudier ?
Je l'avais déjà abordé dans le premier questionnaire ("Quelles ont été vos motivations pour étudier l'elfique ?").
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 15 - Pensez-vous mieux comprendre l’œuvre de Tolkien grâce à votre étude de ses langues ?
Oui, là encore détaillé dans le premier questionnaire à la même question que ci-dessus ("Quelles ont été vos motivations pour étudier l'elfique ?").
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 16 - Avez-vous le sentiment d’appartenir à une communauté du fait d’apprendre l’elfique ou de vous intéresser à l’œuvre de Tolkien ?
Non, je n'ai pas de sentiment d'appartenance fort et les communautés sont diverses (voir question suivante), je préfère l'image du papillon attiré par la lumière - j'aime participer là où je me sens bien, à discuter avec des gens qui m'intéressent ou m'intriguent et avec lesquels on peut échanger et s'enrichir mutuellement.
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 17 - Comment décririez-vous la communauté des Tolkiendili ?
J'ai le sentiment qu'il y a autant de communautés que d'intérêts divers et variés.
Je ferais déjà une distinction entre les passionnés par l’œuvre de Tolkien au sens large et ceux qui s’intéressent surtout, voire exclusivement, aux langues inventées par Tolkien.
Les premiers constituent des communautés informelles (autour d’un site internet donné, d’une association, d’amis communs, etc.) où les échanges sont souvent chaleureux et dynamiques.
Les seconds forment aujourd'hui, dans mon expérience, des groupes où s'expriment des tensions opposées, avec des querelles d'école persistantes dans une ambiance globalement assez peu plaisante. Bref, les "linguistes" tolkieniens sont souvent des gens intraitables, aux avis trop tranchés et se targuant d'expertise réelle ou non en s'invectivant rapidement. Ce n'est pas un univers de toute gentillesse
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 18 - Provoquez-vous ou assistez-vous à des rencontres entre Tolkiendili (fans de l’univers de Tolkien) ?
Oui, avec grand plaisir quand l'occasion se présente et s'y prête !
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 19 - Le fait d’apprendre l’elfique, ou plus largement de s’intéresser à l’univers de Tolkien et autres, a t-il eu une influence sur votre mode de vie, vos loisirs ?
Sur mes loisirs, oui, étant donné le temps investi - ce temps aurait probablement pu être passé à d'autres choses, plus d'autres lectures, etc.
Après, je ne sais pas vraiment.
Oh et puis si, sans doute : ça m'a donné - et ça me donne encore - du rêve. Et le rêve, loin d'être une activité futile, c'est ce qui nous pousse dans la vie. Enfin je crois. Peut-être !
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 20 - Quel regard portez-vous sur l’œuvre de Tolkien ?
D'une grande richesse, peut-être pas inépuisable mais ouverte vers de nombreux horizons parfois inattendus et pleins de questionnements.
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 21 - Selon vous, comment expliquer le regain d’intérêt récent pour la littérature du style de Tolkien ?
Quel regain récent ?
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 22 - Selon vous, existe-t-il une culture elfique ? Si oui pouvez-vous la décrire ?
Au sein du monde de fiction inventé par Tolkien ? Sans doute.
Mais la question porte peut-être sur une culture elfique déclinée dans notre société ? Certains hippies le pensaient peut-être dans les années 68, avec leur badges "Frodo lives" ou "Gandalf president", mais je ne crois pas qu'il en reste grand chose aujourd'hui.
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 23 - Dans quelle tranche de notre société vous situez-vous ?
Ingénieur en informatique.
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 24 - Vous décririez-vous comme « geek » ?
Arf... Je ne le revendique absolument pas, je n'aime pas les étiquettes.
Mais j'admets qu'on pourrait me définir ainsi, pour tout un tas de critères.
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 25 - Que vous évoquent les mots « communauté » et « identité » ?
Euh... ce sont juste des mots, tout dépend de ce que l’on en fait...
De but en blanc, hors de tout contexte précisé, j’entends « sectarisme » et « tentation fasciste » respectivement, et ça n'est pas pour me rassurer *rire*.
(16.03.2011, 20:25)Alecto a écrit : 26 – Quelle est votre langue maternelle ?
Le français.
D.