22.01.2011, 04:14
C'est toujours rigolo (mais aussi un peu étrange) de se prêter au jeu et de partager un petit bout de soi...
- Comment avez-vous découvert le monde de Tolkien ?
Par longues étapes en fait... Ma tante m'a lu Bilbo le Hobbit quand j'étais petit (et peut-être même le début du Seigneur des Anneaux, je ne m'en souviens pas bien, sinon que plus tard il m'a semblé en avoir de vagues réminiscences), quelque chose a dû m'en rester. A mon anniversaire en 1984, on m'a offert en même temps 1984 d'Orwell et le Seigneur des Anneaux. Autant j'ai dévoré le premier, autant j'ai longtemps buté sur le second, qu'il m'a fallu un bon moment pour lire, sous la pression de mes camarades de jeu de rôles de l'époque... Il a néanmoins fini par être l'un des ouvrage que je relisais volontiers chaque été. En 1989, j'ai croisé le chemin de Kloczko et de sa petite association loi 1901 d'alors. Tout cela mis bout à bout, associé à ma découverte des History of Middle-earth puis à l'arrivée d'internet, la passion s'est développée...
- Pour vous, l’elfique peut-il être considéré comme une "langue" ? Pourquoi ?
En un mot, oui.
Plus précisément, Tolkien a inventé un ensemble de langues (elfiques et autres). Hors jugement de valeur, sur le plan de la définition pure, comme système de signes doublement articulés, ce sont bien des langues, après tout... Après, évidemment, elles appartiennent au genre des langues construites (par opposition aux langues naturelles), et au sein de celui-ci, au sous-genres des langues artistiques, langues personnelles et langues de fiction (par opposition par ex. aux langues auxiliaires à vocation universelle). Cela n'enlève rien à mon avis à leur caractère linguistique, quand bien même ce serait des constructions parcellaires et incomplètes à divers degrés.
- Quelle langue elfique étudiez-vous ? (Quenya, Sindarin ?)
Étude est un bien trop grand mot.
Comme beaucoup, je me suis intéressé au quenya au début, parce que c'était une langue plus accessible, il y a 15-20 ans, alors que peu de choses encore avaient été publiées. Mes préférences esthétiques vont aujourd'hui au sindarin, à l'adûnaic et au valarin, peu ou prou dans cet ordre fluctuant.
- Quelles ont été vos motivations pour étudier l'elfique ?
Une triple motivation.
Primo, par rapport à l'étude des œuvres de Tolkien : parce que les langues inventées ont une place importante dans l'œuvre de Tolkien, il m'a toujours paru que leur étude, même sommaire, était nécessaire à sa compréhension (pour ressentir la technique narrative de Tolkien ou encore pour appréhender le fonctionnement de son imagination créative, etc.).
Secundo, c'est indirectement une façon comme une autre de trouver la motivation pour découvrir et apprendre d'autres choses à l'occasion : lire quelques ouvrages sur la linguistique, quelques grammaires étrangères, s'intéresser aux anciens systèmes d'écriture, etc. Toutes choses un peu rudes, mais qu'un aspect ludique vient éclairer sous un autre angle !
Tertio - et c'est là plus personnel et moins aisé à détailler : ayant moi-même touché à l'invention de langues, les inventions linguistiques de Tolkien ont été une grande source d'inspiration et un exemple de méthode (pas forcément à suivre, mais au moins à connaître). Un illustre point de comparaison, quoi !
Évidemment, une telle question est sans fin - on peut toujours interroger les motivations des motivations (et alors, pourquoi étudier Tolkien ? Pourquoi s'intéresser à la linguistique ? Pourquoi, diable, inventer des langues ?)... et le dragon se mord la queue.
- Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?
Au début (1985-1995 à la louche), l'accès aux sources était difficile - les éditions françaises en poche du Seigneur des Anneaux n'incluaient pas les appendices linguistiques ; les appendices du Silmarillion ont été maltraités par le traducteur ou les éditeurs ; les autres ouvrages posthumes de Tolkien n'existaient qu'en anglais (et se commandaient moins facilement que de nos jours) ; et même là, les rares études secondaires, comme An Introduction to Elvish, étaient introuvables ou vite épuisées...
Avant l'ère internet, en discuter avec d'autres était aussi un brin laborieux. Le bon vieux courrier papier ne favorisait pas les échanges dynamiques entre personnes certes passionnées, mais souvent dispersées.
- Par quelles méthodes avez-vous étudié l'elfique ?
D'abord en lisant, relisant, et lisant encore les ouvrages à ma disposition. Ensuite avec quelques petits essais modestes d'utilisation (très bref textes ou poèmes, comme exercices de style). Puis en compilant notes et dictionnaires.
- Utilisez-vous l'elfique ? À quelles occasions ?
Non, hormis quelques rares tentatives ludiques au début.
L'utilisation pratique de ces langues ne m'intéresse pas vraiment.
D.
- Comment avez-vous découvert le monde de Tolkien ?
Par longues étapes en fait... Ma tante m'a lu Bilbo le Hobbit quand j'étais petit (et peut-être même le début du Seigneur des Anneaux, je ne m'en souviens pas bien, sinon que plus tard il m'a semblé en avoir de vagues réminiscences), quelque chose a dû m'en rester. A mon anniversaire en 1984, on m'a offert en même temps 1984 d'Orwell et le Seigneur des Anneaux. Autant j'ai dévoré le premier, autant j'ai longtemps buté sur le second, qu'il m'a fallu un bon moment pour lire, sous la pression de mes camarades de jeu de rôles de l'époque... Il a néanmoins fini par être l'un des ouvrage que je relisais volontiers chaque été. En 1989, j'ai croisé le chemin de Kloczko et de sa petite association loi 1901 d'alors. Tout cela mis bout à bout, associé à ma découverte des History of Middle-earth puis à l'arrivée d'internet, la passion s'est développée...
- Pour vous, l’elfique peut-il être considéré comme une "langue" ? Pourquoi ?
En un mot, oui.
Plus précisément, Tolkien a inventé un ensemble de langues (elfiques et autres). Hors jugement de valeur, sur le plan de la définition pure, comme système de signes doublement articulés, ce sont bien des langues, après tout... Après, évidemment, elles appartiennent au genre des langues construites (par opposition aux langues naturelles), et au sein de celui-ci, au sous-genres des langues artistiques, langues personnelles et langues de fiction (par opposition par ex. aux langues auxiliaires à vocation universelle). Cela n'enlève rien à mon avis à leur caractère linguistique, quand bien même ce serait des constructions parcellaires et incomplètes à divers degrés.
- Quelle langue elfique étudiez-vous ? (Quenya, Sindarin ?)
Étude est un bien trop grand mot.
Comme beaucoup, je me suis intéressé au quenya au début, parce que c'était une langue plus accessible, il y a 15-20 ans, alors que peu de choses encore avaient été publiées. Mes préférences esthétiques vont aujourd'hui au sindarin, à l'adûnaic et au valarin, peu ou prou dans cet ordre fluctuant.
- Quelles ont été vos motivations pour étudier l'elfique ?
Une triple motivation.
Primo, par rapport à l'étude des œuvres de Tolkien : parce que les langues inventées ont une place importante dans l'œuvre de Tolkien, il m'a toujours paru que leur étude, même sommaire, était nécessaire à sa compréhension (pour ressentir la technique narrative de Tolkien ou encore pour appréhender le fonctionnement de son imagination créative, etc.).
Secundo, c'est indirectement une façon comme une autre de trouver la motivation pour découvrir et apprendre d'autres choses à l'occasion : lire quelques ouvrages sur la linguistique, quelques grammaires étrangères, s'intéresser aux anciens systèmes d'écriture, etc. Toutes choses un peu rudes, mais qu'un aspect ludique vient éclairer sous un autre angle !
Tertio - et c'est là plus personnel et moins aisé à détailler : ayant moi-même touché à l'invention de langues, les inventions linguistiques de Tolkien ont été une grande source d'inspiration et un exemple de méthode (pas forcément à suivre, mais au moins à connaître). Un illustre point de comparaison, quoi !
Évidemment, une telle question est sans fin - on peut toujours interroger les motivations des motivations (et alors, pourquoi étudier Tolkien ? Pourquoi s'intéresser à la linguistique ? Pourquoi, diable, inventer des langues ?)... et le dragon se mord la queue.
- Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?
Au début (1985-1995 à la louche), l'accès aux sources était difficile - les éditions françaises en poche du Seigneur des Anneaux n'incluaient pas les appendices linguistiques ; les appendices du Silmarillion ont été maltraités par le traducteur ou les éditeurs ; les autres ouvrages posthumes de Tolkien n'existaient qu'en anglais (et se commandaient moins facilement que de nos jours) ; et même là, les rares études secondaires, comme An Introduction to Elvish, étaient introuvables ou vite épuisées...
Avant l'ère internet, en discuter avec d'autres était aussi un brin laborieux. Le bon vieux courrier papier ne favorisait pas les échanges dynamiques entre personnes certes passionnées, mais souvent dispersées.
- Par quelles méthodes avez-vous étudié l'elfique ?
D'abord en lisant, relisant, et lisant encore les ouvrages à ma disposition. Ensuite avec quelques petits essais modestes d'utilisation (très bref textes ou poèmes, comme exercices de style). Puis en compilant notes et dictionnaires.
- Utilisez-vous l'elfique ? À quelles occasions ?
Non, hormis quelques rares tentatives ludiques au début.
L'utilisation pratique de ces langues ne m'intéresse pas vraiment.
D.