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Alors la terre souvrit sous Thorin III, se fendit brusquement et les exhalaisons chaudes et mystérieuse venues du centre du monde lenveloppèrent ; de longues langes de flammes montèrent rapidement, le dérobant à la vue de ses compagnons, et un grondement sourd se fit entendre alentours. Alors il poussa un grand cri, si puissant quil devait résonner pour toujours dans la mémoire des témoins de sa disparition. Il fut même dit que lun des Silmarils fut aperçu au fond de labîme, son éclat ayant encore conservé la splendeur de Valinor. Puis, dans un craquement sinistre et terrifiant, la terre se referma et engloutit en son sein et le Roi et le Joyau des Jours Anciens. Alors le sol frémit, puis la terre se tut.
La bataille de la Brande Desséchée prit fin avec la fin dArgas. Effrayé, lennemi se retira, et aucun des valeureux combattants ne trouva ni la force ni le courage de les poursuivre. Le calme tomba doucement, et les cris des charognards retentirent de part et dautre du vallon.
[ Voilà, c'était l'interlude à propos des dragons qui se terminent à présent en une apothéose de morts, comme tout le reste, et je crains d'ailleurs que cela ne s'arrête ici pour le moment, d'autres travaux plus importants réclamant mon attention Enfin j'espère avoir (pas trop dé- ) plu et je vous libère du calvaire de ma lecture ! Allez, vous êtes libres ! ]
Divitiac le Resplendissant, pour vous servir et au chômage temporaire[/b]
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Un calvaire ? Tu plaisantes j'espère ! Excellent, comme d'hab !
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[Quoique le vent claque, quoique que la pluie coule, quoique la grêle frappe, quoique la foudre tombe, quoique la neige s'étale sous le lourd paillasson délabré qui fait face aux briques fendues par le froid et le gel, j'ai saisi mon stylet, j'ai ramassé mon parchemin, et j'ai rédigé (un peu). bref, en cent mots comme en un, voici la tant attendue (ou peut-être complétement oubliée, mais cela importe peu) Antre des Orgueilleux. Que le nivisme soit !]
LAntre des Orgueilleux
La plaine tremblotait sous les rayons hésitant dun soleil hivernal. Lair était froid, et lherbe encore humide de la nuit passée. Dans le ciel pâle luisait encore doucement la lune, et le calme respirait la nature. Au beau Gondor où la paix régnait, une ombre vient de passer. Et cette ombre maléfique, venue du tréfonds de lEst sanglant, cette ombre maudite est venue accompagnée de son cortège ténébreux de malheurs et de malédictions. Sous la forme dun homme, sous la forme dun roi, elle sétend et gagne peu à peu les abords de la grande cité dOsgiliath. Notre reine lavait prédit, et maintenant le mal que nous avions oublié nous offre en présent la mort et la peur. Heureux peuple du Gondor, heureux vraiment êtes-vous, hommes de peu damour. En cette heure redoutable, seule ose encore monter la garde notre douce reine, et la jeune Elenandun elle-même brandira le sceptre qui repoussera le Serviteur revenu.
La plaine frémissait sous la molle caresse du vent, et de mornes feuilles sarrachaient à la terre pour retomber lourdement au sol. Devant les portes closes de la Cité Royale, lombre relevée a clamé sa colère et sa déception, et elle a réclamé les honneurs que son apparence trompeuse méritait ; mais la sage reine eut le cur assez affermi pour résister à la tentation obscure de croire au retour de son cher frère mort au lointain, et laissa de marbre les lourds battants de la ville.
Toutefois le trop jeune Trencavel succomba à la ruse, et en sa qualité de premier héritier du royaume, il demanda à faire justice et honneurs aux visiteurs. Lémoi fut grand de par le palais, mais il fut finalement décidé de soumettre les trois prétendants à une épreuve qui déterminerait leur bravoure et la pureté de leur origine. Ils furent sitôt conviés à pénétrer lAntre des Orgueilleux.
Il est fort connu en Gondor que cette grotte abyssale qui souvre dans les montagnes au Nord a été placée là par quelque force maléfique au commencement des âges, et quelle sest faite la demeure de créatures dont le souvenir sest perdu au fil des siècles. Nul ny a jamais survécu, excepté dit la légende Anarion qui sy serait aventuré au commencement de son règne et en aurait conçu un tel effroi quil avait proclamé par édit que nul ne serait autorisé à y entrer qui ne se sentirait lâme et le sang des plus illustres Numenoréens.
Aussi Bergil fils de Beregond, Eldarion fils dAragorn et Faramir fils de Denethor sy aventurèrent au milieu dune population de noir vêtue et qui gardait un silence de deuil. LAntre était emplie dune obscurité profonde, primordiale ; Bergil le Jeune, Bergil le Dominateur, ordonna à sa monture de sengager dans létroite fissure ; mais elle refusa, toute tremblante, apeurée. Alors il y alla seul, droit et fier, drapé de dédain, et il disparut dans les profondeurs insondables de lAntre. Alors Eldarion le suivit, car il ne voulait être en reste en sa noble condition de Prince Régnant.
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[Et allez donc ! Roulez jeunesse ! C'est reparti pour un tour !]
La route qui menait aux profondeurs était étroite et escarpée, de grossières marches avaient été taillées à même la roche dans un but controversé den faciliter la descente ou au contraire den faire un véritable tour de force. Il arrivait fréquemment que de grosses pierres rondes aillent rouler à bas de lescalier en un vacarme épouvantable que décuplaient les parois lisses et obliques qui se dressaient, tels de silencieux gardiens, de part et dautres des imprudents voyageurs aventurés dans ce funeste boyau. Dénormes toiles daraignée, fruits dannées ou de siècles de labeur acharné et régulier, barraient le chemin dun air inquiétant ; et les torches que les trois compagnons en approchaient les enflammaient terriblement, ou les laissaient fondre en une glue visqueuse qui suintait et sépandait au sol, obligeant les audacieux à éviter ces espaces devenus périlleux et que révélait mal linégale lueur dispensée par les flambeaux.
Peu à peu, les coudes se succédèrent et la température sapaisa. Enfin, après dinterminables efforts, ils débouchèrent sur une petite salle doù séchappaient trois longs et obscurs couloirs sculptés avec grand soin et un sens artistique aigu. La pièce, où ils décidèrent détablir un premier campement tant les avait harassé la pénible descente, était encombrée des éboulis que leurs pas maladroits avaient provoqués ; ils se servirent des gravas pour ériger les murs dune petite place au centre de laquelle ils allumèrent un grand feu à laide de bois mort transporté sur leur dos. Ils lalimentèrent toute la nuit, se délassant auprès des flammes, car si le brasier venait à séteindre ils nauraient plus aucun moyen de rallumer leurs torches ensuite. Puis ils se nourrirent frugalement et sendormirent, non sans avoir distribué des tours de veille, mais nul incident ne vint troubler les nocturnes heures. Ils entamèrent tant leurs réserves de bois en une nuit quils furent forcer dadmettre quils ne pourraient plus tenir ne serait-ce quune seconde nuit dans sa totalité. Un nuage dabattement plana un instant sur le petit groupe, mais fut vite dissipé par lurgence du moment qui consistait à déterminer quelle serait la route à suivre.
Divitiac, votre humble scribe
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J'ai lu tous tes textes divitac ,mais je n'ais pu m'empécher de relever quelque erreurs.
Si ta premiére histoire se passe aprés la mort d'Eleassar ,Bergil fils de Beregond de la garde serait fort agé (aragorne régna 100 ans je crois) et Imrahil de Dol Amroth aussis.
Sinon j'ais trouver tes histoires fantastique ,quoique un peu pessimiste sur l'avenir du gondor.
Parle nous plus du rohan et de l'arnor ,stp.
thorongil.
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[Hum... et bien oui, j'ai commis des erreurs, certes, je n'en disconviens pas et je l'avais remarqué... seulement le tout début du texte je l'ai fait il y a environ un an et à l'époque mes connaissances tolkieniennes avaient, disons, quelques lacunes, et je n'avais pas vraiement un soucis du détail et de la cohésion poussé... d'ailleurs je ne l'ai toujours pas vraiment... je me sers davantage du monde de Tolkien comme un contexte idéal à une histoire (par exemple, l'histoire d'Argas et de tous ces dragons du Nord, alors qu'ils sont normalement presque tous éteints dans la région, Smaug étant un des derniers dangereux connus... ça manque de crédibilité. ceci dit, reprenons.]
Ils se consultèrent dun regard anxieux, ils échangèrent quelques propos tendus, leur face pâle agitée dombres mouvantes trahissait leur désarroi. Dun côté, de leur union émanait leur force ; mais de lautre ils ne pouvaient négliger le moindre espoir, laisser une quelconque voie exempte de leur passage sans quoi leurs chances de découvrir la seconde porte de lAntre seraient considérablement amoindries. Dun commun accord, ils se séparèrent, après avoir échangé de fraternelles poignées de main. Eldarion prit au centre, Bergil à droite et Faramir à gauche.
Le Prince du Gondor allait dun pas sûr et conquérant à travers les entrailles nauséabondes de la terre qui souvraient devant lui au fur et à mesure de sa course. Des murs aux effigies de pierre magnifiques mais recouvertes dune mousse olivâtre aux relents fétides lentouraient, loppressaient de leur séculaire et calme attente, témoins silencieux des terrifiants événements qui advenaient tandis que loin à la surface de joyeuses populations animaient leurs fêtes et kermesses, psalmodiaient dintemporels cantiques et croyaient fermement à la joie et au bonheur. Brusquement, les parois jusqualors si regroupées se séparèrent, se repoussèrent, laissant place à une salle gigantesque où perçait une lueur diffuse issue, à première vue, du néant dense qui emplissait le lieu. Pourtant Eldarion était plongé dans la pénombre et ne distinguait ni ce qui lui faisait face, ni les contours de la pièce quil jugeait cependant vaste en raison de la profondeur de léchos quentraînait une sourde respiration sépulcrale. Lespace dune seconde, un rayon de lumière égaré vint ricocher sur livoire effrayant dun immense croc humide de salive, loin au dessus du sol.
Divitiac, pour vous servir
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Plongé dans son ombre froide tant elle était épaisse, Eldarion mesurait du regard la créature. Cétait un énorme loup dont les onze gueules abritaient chacune un brasier ardent. Son pelage, long et lisse, constellé de perles dune sueur à lodeur âcre et fauve, irradiait sa propre lueur. Ses vingt-deux yeux parcouraient létendue rocheuse qui formait le sol de la caverne en tout sens et repéraient le plus infime mouvement. Mais Eldarion était immobile, indécelable pour le monstre.
Pourtant ce dernier avait senti une odeur étrange, des effluves inhabituels remontaient jusquà ses nombreuses narines. Lhomme. Cétait un homme. Il sétait écoulé près de deux siècles depuis la dernière fois quil avait rongé des os humains. Il sétait agi dun vagabond, dun errant qui avait cru sauvegarder ses jours en se réfugiant dans cette grotte quil ignorait être lAntre des Orgueilleux.
Mais lodeur différait. Ses onze crânes et le calme de sa vie conféraient à la créature une mémoire prodigieuse. Lhomme dil y a deux siècles avait des relents de peur, suait abondamment et était parcouru de frissons dhorreur et de gestes nerveux, peu avant son trépas. Cétait un homme facile à chasser, une proie toute désignée. Mais celui dà présent
Lhomme dà présent ne bougeait pas. Il ne suait pas, il ne tremblait pas. Il était immobile et serein. Lhomme dà présent savait quil allait le tuer.
Le tuer ? Etait-il mortel ? Limmense loup avait vu passer tant et tant de temps, il avait ressenti dans les plis de la terre tant de changement à sa surface quil sétait senti lié au monde, lié à sa course. La mort, cétait len dissocier. Le pouvait-on ? Il naurait pas douter que non, peu auparavant. Mais si lhomme dà présent navait pas peur, cest quil allait le tuer, cest quil pouvait le tuer. Il allait mourir, et cette pensée laffola. Ses yeux, dans lesquels était passé un noir nuage dinquiétude, tournèrent sur eux-mêmes, parcoururent en tout sens létendue rocheuse calme et silencieuse.
Divitiac
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La suite la suite la suite!!!!!!!
J'adore ce que tu ecris, c'est vraiment pas mal.
Cela dit, je me demande pourquoi tu as pris e nom Balin pour le nom avant?? tu aurait pu prendre je sais pas le fils de Gimli mais la Balin est sense etre mort non (je sais tu as dis que tu avait fait des erreurs mais bon la il est mort quand meme).
Enfin a part ca c'est vraiment chouette et j'attends impatiament la suite.
Merry
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[Certes, pour balin je n'ignore pas... mais j'ai lu de la part de linguistes qu'il ne convenait pas d'inventer des noms (surtout u'en tant que profane totale en langues elfiques/khuzdul et autres, j'en serais incapable) donc je reprend des noms qui existent déjà ailleurs, sans qu'il y ait le moindre rapport avec le personnage... il y a bien eu six Durin non ? ceci dit, continuons puisqu'il y a de la demande ]
Eldarion continuait à fixer la bête des yeux. Elle avait senti sa présence, et elle avait peur : elle était mortelle. Il sourit, mais dun sourire étrange qui laissa ses traits inchangés ; il ne pouvait se permettre le moindre frémissement. Elle fit un pas en avant, un pas monumental qui fit trembler le sol et rouler les roches qui le jonchaient, et ce fut sa pire erreur. Lespace dun instant, elle avait permis au roi de se mouvoir et elle exposait à sa lame sa large poitrine.
Lhomme laissa irradier au bout de son bras la puissance de lanneau reforgé de Barahir, puis il se jeta brusquement contre le flanc de lanimal surnaturel et de son épée lui entama le poitrail, fendant la chair, déchirant les muscles, brisant les tendons et heurtant les os. La bête eut un gémissement, et déjà Eldarion replongeait jusquau pommeau la lame en son ventre, encore et encore. A son septième coup dune rare violence, le fer rencontra le cur et la vie de sa victime, et le roi du Gondor enfonça jusquau bras dans les entrailles du monstre dont tout le corps était secoué de ce qui semblait des sanglots, ou des cris dune impuissante rage.
Durant les quelques instants où lattaque avait eu lieu, les gueules avaient poussés des cris stridents, les cous sétaient tordus et des flammes avaient léché la voûte de la caverne tandis que les crocs acérés se refermaient sur le vide. Puis tout sétait tu, tout sétait éteint. Le loup géant sétait affaissé, laissant sauf et victorieux lhomme qui avait osé le défier et qui avait mis fin à des âges nombreux dinfamie.
Divitiac
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Oui masi de la facon dont tu amenes le personnage on a l'impression qu'on devrait se souvenir du nom (dis moi si je me trompes mais c'est le sentiment que j'en ai tire).
Mais bon c'est pas grave. Je suis un deuixieme fan qui ne se lassera pas de lire tes textes. Vivement le prochain...
Merry
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[Et bien... disons que j'ai une façon bien particulière d'amener mes personnages qui fait que je ne les présente pas du tout même s'ils sont très importants (ce n'est pas qu'ici que ça m'arrive ). C'est un défaut, qu'il me faudrait corriger j'en suis conscient, mais bon, à choisir entre continuer mon histoire ou bien la corriger... je préfère vous infliger la suite )Voilà voilà, tu ne te trompes pas Merry, c'est moi qui suis à blâmer. Sinon, pour Thorongil, et bien je ne pense pas qu'il sera vraiment fait mention de l'Arnor et du Gondor dans un avenir proche... enfin j'aviserai, on verra bien. Ceci dit, allons-y !]
Bergil le Dominateur se dirigea sans hésiter dans le tunnel quil sétait voué et avant longtemps atteignit une salle voûtée à la porte de laquelle il marqua un arrêt de quelques secondes, la main au fourreau et le cur affermi.
Tous ses sens en alerte, Bergil le Jeune fit un pas, la tête renversée en arrière pour scruter les hauteurs de la caverne. Il entendait distinctement, au loin, comme des frottements et des battements dailes, sans rien pouvoir discerner tant lobscurité était épaisse. Cest alors quil remarqua, dressés tout autour de la salle comme de grandes colonnes, neuf bûchers gigantesques : il sagissait damas considérables de branchages dune sécheresse inouïe, enduits de poix et dhuile afin den faciliter encore la combustion. Dabord étonné, Bergil considéra les étranges assemblages, sans y distinguer dalarmants présages ; il se décida alors à réunir en fagots une bonne quantité de bois quil plaça ensuite sur son dos à laide de solides cordages. Puis lui vint lidée quil pourrait, de sa torche, enflammer lune de ces constructions insolites afin de découvrir quelle était la cause du chahut qui agitait le plafond de la grotte et qui, décidément, lintriguait ; car à mesure que le temps sécoulait, il devenait plus fort, et il navait plus à dresser loreille pour le percevoir. Ravi de cette perspective, il bouta le feu au premier bûcher.
Il y eut un cri strident, et une bête immonde vola à sa rencontre.
Divitiac, à votre humble service pour peu que vous daignez laisser un commentaire
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Alors la, bien joué, ya du suspense et on attend encore plus impatiemment la suite.
Continue comme ca Divitiac.
Merry
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[Et bien dévoilons un léger pan du voile mais ce ne sera pas pour aujourd'hui qu'on verra comment bergil s'en sort, non pas que j'ai la flemme de taper mais bel et bien que je souhaite entretenir le suspense... en se comprenant à demi-mot En tous cas merci pour les encouragements ça m'aide à continuer ! ]
Cétait, tout à la fois, une chauve-souris, une araignée, un esprit mort et un aigle. De la chauve-souris, elle avait les larges ailes noires et lallure générale, mais son corps mélangeait fourrure grise et plumage blanc, son visage exsangue se finissait en bec recourbé, elle possédait huit pattes élancées et griffues, et enfin était de la pâleur translucide des fantômes revenus hanter les vivants. Son cri inarticulé ne ressemblait à rien ; son hideur navait rien de commun ; sa violence était unique.
Elle plongea sur Bergil et lui lacéra de ses griffes le visage, avant de repartir dans le lointain et de fondre derechef. Cette fois, averti, lhomme réussit à frapper de sa lame créature, mais il ne rencontrât pas la résistance quaurait provoquer la chair et les os. De fait, aucune blessure ne béait au flanc de la bête.
Avant quil ne revienne de sa surprise, le bec effilé lui avait entaillé lépaule gauche doù un mince filet de sang se répandait sur son habit. Il profita dune seconde occasion pour abattre sa longue épée sur le corps monstrueux de son adversaire, mais encore une fois elle le traversa sans lentamer, comme au travers dun nuage de vapeur. En observant attentivement son frémissant ennemi, il constata que son aspect se modifiait légèrement avant et après quil ne frappe ; son état passait, lespace dun instant, de gazeux à solide, afin dasséner ses coups, avant de se refondre dans lair qui lui assurait une invulnérabilité certaine. Bergil le Dominateur frissonna en songeant quil lui fallait vaincre à tout prix : la porte par laquelle il avait pénétré la caverne était à présent, par quelque antique magie ou habile mécanisme, scellée.
Divitiac, votre humble serviteur
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Eh bien oui, on attend la suite ! Bravo Divi et continue, cet exercice de réussit plus que tout autre. Ce que j'apprécie le plus est la rassemblance réelle avec les récits de Tolkien, sans le singer pour autant.
Je ne vois qu'un problème : tu peux continuer comme cela longtemps Mais si jamais tu mets un point final à un moment où à un autre, après quelques petites corrections et une réorganisation des textes pour rendre l'enchaînement cohérent, ça sera une splendide figure de proue pour la rubrique nouvelles.
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[Et bien merci Turb, je te promet que si un jour je la finis cette nouvelle je t'avertirai Et sache que je suis flatté de la comparaison avec Tolkien, mine de rien, crayon ou beauxite, au choix Aussi voici la suite]
Il résolut donc de ne désormais porter ses attaques quà linstant où la créature tenterait de latteindre ; mais toujours elle évitait ou parait le coup, et le meurtrissait à nouveau. Alors il voulut tenter dutiliser le feu contre elle, et brandit un bâton à lextrémité embrasée ; il vit sa jambe gauche saignée. Il gaspilla lune de ses deux gourdes deau pure sans effet, et fut forcé de constater que son écu, déjà fort ébranlé, ne durerait pas éternellement.
Découragé, il lui vint à lesprit quil pourrait gagner les hauteurs de la grotte en escaladant ses parois pour y quêter une sortie. Comme il ne distinguait que mal la roche et ses aspérités dans lombre environnante, il enflamma un second bûcher, davantage excentré que le premier.
Aussitôt accompagnée du même cri strident qui avait résonné quelque minutes auparavant, une seconde bête sélança de son perchoir invisible pour fondre, de concert avec la première, sur linfortuné chevalier.
Lascension se révéla, sinon périlleuse, du moins suicidaire et aussi insensée que létait la lutte. Alors, de désespoir peut-être, afin de hâter sa perte, ou bien comme ultime solution envisagée, il mit le feu à tous les bûchers, un à un. A chaque fois, une nouvelle bête apparaissait en lui apportant de nouveaux tourments, et sa peine et sa fatigue saccumulait, son corps lacéré labandonnait peu à peu. Cest à bout de forces, le dos labouré par huit paires de serres, écartelé et dépecé vivant ou peu sen fallait, quil fit rouler son flambeau tout contre le bord du dernier des monticules boisés. En un instant, une flamme immense le recouvrit, et le cri fatidique retentit dans la caverne où dansaient les ombres mouvantes des monstres spectraux.
Bergil clot ses paupières et émit un gémissement.
La douleur dans ses chairs, lancinante, se prolongeait.
Il entrouvrit les yeux, et ne distingua plus ni feu ni bête. Seule, sa torche achevait de se consumer au sol, à ses côtés. Il voulut se relever ; il saffala, meurtri. Alors, lentement, il rampa vers la sortie qui sétait révélée sur la façade pierreuse opposée.
Divitiac, votre servile auteur
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[Concentrons nous à présent sur le troisième avanturier de l'Antre, parès quoi il nous faudra aviser....]
Ailleurs dans l'Antre, Faramir progressait sans encombres et avait fini par oublier sa solitude dans cet environnement hostile lorsque, au détour dun coude du couloir, il se retrouva dans une large pièce quapparemment le temps navait point dépeuplé.
Une lumière étrange courrait le long des murs de la caverne et projetait de tous côtés des ombres gigantesques et effrayantes. Des rires aigus éclataient dans lobscurité alentours, et des vois graves et profondes se faisaient entendre en un parler troublant que lhomme ne comprenait ni ne connaissait. Il sagenouilla et sapprocha peu à peu de la source des bruits et de la lumière pour découvrir un surprenant spectacle : des nains, ou du moins cela y ressemblait-il mais en plus petit et plus frêle à première vue, en plus pâle également, se chamaillaient autour de ce qui semblait un autel de pierre sur lequel étaient disposaient trois cruches dune bière brunâtre et où trônait un chandelier dargent. Le plus âgé de ce curieux peuple qui déchirait le silence de ses cris, une torche à la main, allant de droite et de gauche, hurlait et gloussait davantage encore que tous les autres ; cétait à nen pas douter leur chef, ou leur prêtre, quelque haut dignitaire de ce clan insolite.
Faramir les examina avec attention et nota quune large hache ronde leur pendait au côté et que leurs vêtements semblaient faits de pierre ; il sagissait en fait de milliers déclats de roc assemblés et maintenus entre eux grâce à de très fines mailles de fer qui assuraient à lensemble une souplesse extraordinaire et une résistance hors du commun.
Divitiac, pour vous servir
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Soudain il y eut un cri qui couvrit tous les autres, et aussitôt le vacarme entier se tut. Tous le regardaient. Il décida de savancer, les paumes nues tournées vers lavant, les yeux abaissés en signe évident de soumission. Après quelques pas mal assurés, il simmobilisa brusquement, lune des haches ayant sifflé à quelques pouces à peine de son oreille gauche et ayant terminé sa course en se fixant dans la paroi de pierre brute. Quelques rires fusèrent à nouveau, déchirant le silence oppressant qui sétait installé en lespace de quelques instants, et le nain qui avait tiré savança, à présent désarmé, vers lui.
Faramir perçut toute la volonté de vaincre qui émanait du curieux personnage et se décida à laffronter à mains nues, selon les règles que lui dictait son honneur. Toutefois son adversaire, quoique de taille fort réduite, le renversa au sol aussi aisément que le chevalier eut pu briser une malingre brindille, déclanchant en cela lhilarité générale dans la salle souterraine.
Lhomme se redressa péniblement, titubant encore sous leffet de la surprise, avant de retomber à la renverse et de se relever à nouveau. Plusieurs fois encore, la force hors du commun du nain le terrassa. Petit à petit, le reste du clan sétait désintéressé de ce combat qui se présentait sous un jour aussi quelconque, et la dispute au sujet des gobelets de bière avait repris de plus belle.
Aussi lorsque Faramir, à bout de souffle et tous les membres douloureux, avait dégainé son épée et lavait plongé dans le corps difforme de la créature, il le fit dans lindifférence absolue. Il se passa encore quelques secondes de stupéfaction que lhomme de la surface employa à réduire au silence éternel plusieurs autres nains avant que le premier cri deffroi ne retentisse, et plusieurs autres encore avant quils ne saisissent leurs armes.
Divitiac
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Inscription : Sep 2004
Non, Divitiac, Dame Ewen te lit aussi! Et elle trouve ton sujet tout à fait original et pas mal écrit! Quel fan ne s'est jamais demandé ce qu'il se passait après le Trépas du Roi, comment son fils régnait-il et surtout (étonnant d'ailleurs que Tolkien n'ait pas précisé un minimum ce sujet) qui étaient les filles d'Elessar et d'Undomiel....
Je ne te cache pas que je n'ai pas lu ton histoire "in extenso", faute de temps et de courage mais je me permettrais cependant une légère suggestion: essaye de faire ressortir tes propres sentiments, car ton texte ne pourra en etre que plus puissant... Car, selon moi, ce qui fait la force de l'Oeuvre de Tolkien sont les sentiments humains qui transparaissent et dans lesquels chacun à la possibilité de se retrouver...
Je me doute bien que tu ne prétend pas égaler le Maitre (!) (qui le pourrait?) mais voila c'était une idée en passant...
En espérant que tu continue cette histoire!
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