Thibaud Mercier (libre inspiration): Invitation au voyage. - Version imprimable +- Forum Tolkiendil (https://forum.tolkiendil.com) +-- Forum : Tolkiendil - www.tolkiendil.com (https://forum.tolkiendil.com/forum-4.html) +--- Forum : Arts (https://forum.tolkiendil.com/forum-16.html) +--- Sujet : Thibaud Mercier (libre inspiration): Invitation au voyage. (/thread-2385.html) |
Thibaud Mercier (libre inspiration): Invitation au voyage. - Squall-Estel - 30.09.2005 Attention, rapport qualité/quantité faible. Jaimerais tant partir pour cet étrange monde Peuplé dhommes, de nains, delfes et de hobbits, Tel un rôdeur du Nord qui toujours vagabonde Le regard rendu gris par le feu qui lhabite. Une épée au côté, en manteau de voyage, Jaimerais men aller pour ces lointains rivages Où la vague murmure en mourant sur la grève Comme un paisible écho résonnant dans un rêve ; Tenter dapercevoir la belle Eressëa Derrière lhorizon où le Soleil sen va ; Passer la Nimrodel mélodieuse et douce, Chercher Galadriel et le chant de sa source, Aux forêts de Lorien que lon ne peut décrire ; Le long du Chemin Vert jusques aux grands navires Des Havres Gris, reprendre en un dernier hommage Le même lent trajet quen leur pèlerinage Les elfes tour à tour suivirent pour passer A louest de l'Océan, aux terres du passé. Ainsi quun vagabond, jaimerais visiter Les paisibles collines de la verte Comté ; Gravir le Mont Venteux avec patience et peine, Passer les bois aux Trolls et les Gués de Bruinen, Faire une halte à Imladris, Ce refuge doux et propice Aux méditations des sages, A la lecture des présages Et au repos du voyageur Harassé par ses longs labeurs. Puis, reprenant le cours de ma jeune aventure, Je pourrais repartir pour dincertains futurs Escaladant le dos des montagnes Brumeuses, Traverser des tunnels aux issues hasardeuses, Me faufilant, habile, au milieu des batailles, Et toiles daraignées qui telles des murailles Entravent les sentiers de la Sombre Forêt. A létonnement de tous je millustrerais, Secours inattendu quand frappent les coups durs, Cambrioleur aidant au fil de laventure Tous ceux qui trouvent grâce en son cur généreux. Et, grand parmi les nains, les elfes et les hommes, Causant aux Rois, dragons et magiciens comme Aux soldats et fermiers qui croisent mon chemin, Instrument surprenant dun étrange Destin, Je montrerais à tous ce quun cur simple et pur Peut faire contre toutes les forces obscures ! Comme un jeune poète, tel le hobbit Bilbon, Jaimerais rencontrer deffroyables dragons ! La poudre dOr du soir qui monte sur la plaine, Le Vent du Nord qui passe et de sa douce haleine Agite locéan des herbes ondulantes, Jaimerais les humer ! Cette terre puissante, Où comme des oiseaux passent les Rohirrim, Ces superbes plateaux où les forêts sabîment, Jaimerais y aller sur le dos de Gripoil ; Et, traversant la nuit et ses paisibles voiles, Avec ces fiers soldats chevauchant dans les ombres, Je voudrais mengager contre cette armée Sombre Qui massacre et qui tue, qui dévore et qui pille Et fait ternir les eaux et pleurer les familles ! Contre ces gobelins, ces orques, ces humains Créatures du Mal, en guerrier du Bien Jirais porter ma haine et mes coups furieux ! Et si, tenant son siège, lEnnemi orgueilleux Serrait dun poing dAcier, de Carnage et de Mort La Tour, lOr et le Sable du valeureux Gondor, Apparaissant mourants aux lueurs dun éclair, Alors soudainement létendard blanc et vert Des vaillants Rohirrim serait alors brandi, Et leur Roi, à la gloire brusquement resplendie Pareille à la lumière éthérée de laurore Hurlerait au cur de la tempête des cors ! Porté comme le vent par mon puissant cheval, Ma lance scintillant au milieu des étoiles, Mon bouclier brillant comme un jeune soleil, Mon épée se teintant de rouge et de vermeil Et des flèches glissant sur ma cotte de mailles, Ah ! Jaimerais sentir le feu de la bataille En mes veines courir et éclater en chants ! Comme un grand chevalier affrontant les méchants, Comme Eomer le Beau, et Aragorn le Roi, Jaimerais pour un jour men aller au combat. Kheled-Zaram, miroir aux étoiles noyées, Je pense à vous, hélas ! Et Moria oubliée, Dont la gloire repose à jamais dans les ombres, Et dont tous les joyaux depuis des jours sans nombres Furent perdus, pillés dans le Feu et le Sang, Khazad-dum ! Souvenir dun royaume puissant Bâti, comme les nains, dans un solide roc, Je pense à vous, hélas ! Et les nains que lon moque, Exilés, dispersés, écartés, méprisés, Je pense aussi à eux. Et la fleur irisée Quils façonnent ainsi que lacier et la pierre, Et la Fleur Eternelle, la Musique éphémère, Comme ces combattants opiniâtres laiment ! Comme les doux éclats dune brillante gemme, Les notes, qui pincées, qui frottées, qui chantées Eclosent dans leur cur et dans leurs voix peinées ! Si je pouvais un jour avec ces musiciens Me souvenir aussi de ces temps anciens, Et sentir les flots de létrange musique Sécouler en mon âme en un feu fantastique ! Jaimerais menvoler en terre du Milieu, Voir ces étranges êtres et ces étranges lieux, Que Tolkien dessina en mon âme ravie, Leur donnant la couleur, le parfum et la vie. - divitiac - 07.10.2005 *Ooooh* Voilà un long texte qui mérite que l'on s'y arrête, et chaque vers nouveau qui apparait au bas de la page est une joie plus qu'une inutile longueur ! Félicitations Squall-Estel ! J'aime beaucoup le début, les petites touches de paysages tolkienniens, tableaux hâtifs et poétiques qui font émerger dans ma mémoire des souvenirs divers ; par contre, j'ai été moins enchanté par la seconde strophe, où les vers sont un peu plus maladroits, les idées un peu plus confuses ; la dimension importante de la guerre est magnifiquement rendue par les vers : "Porté comme le vent par mon puissant cheval, Ma lance scintillant au milieu des étoiles, Mon bouclier brillant comme un jeune soleil, Mon épée se teintant de rouge et de vermeil Et des flèches glissant sur ma cotte de mailles, Ah ! Jaimerais sentir le feu de la bataille " (raaaaah, c'est beau ! ) et le souvenir ému du temps passé de la quatrième strophe clot de façon agréable ce poème. A chaque strophe son thème, et une chute qui rappelle beaucoup Rimbaud tout en restant originale et dans la continuité du poème. Si on pouvait avoir plus souvent des textes comme ça, ben... j'aurais vraiment de quoi avoir honte de moi Un Divitiac enthousiaste - Zelphalya - 07.10.2005 Je verrais bien le texte accompagné d'une musique de Nirnaethmusic - Squall-Estel - 07.10.2005 Ce sont des bribes écrites en vrac sur un brouillon, en l'espace de deux ans, et que j'ai retravaillées en un bon mois pour que ca fasse un tout Zelphalya a écrit :Je verrais bien le texte accompagné d'une musique de Nirnaethmusic ca me plairait beaucoup dautant que les productions de ce cher nirnaeth me séduisent pas mal mais faudrait pour cela qu'on le revoie dans le coin et qu'il nous donne son avis... - Squall-Estel - 07.10.2005 divitiac a écrit :j'ai été moins enchanté par la seconde strophe, où les vers sont un peu plus maladroits, les idées un peu plus confuses exact... la seconde partie, sur le hobbit, est effectivement chahotique et hétérogène... mais en un sens, Bilbo le hobbit a des traits un peu maladroits et gauches également (je parle plus du personnage que de l'oeuvre (quoique l'oeuvre est également quelque peu inégale (prenez par exemple les passages héroicomiques style les trolls qui se mêlent aux poêmes doux et mélancoliques style la Route (bon, je sais critiquer le hobbit pour justifier le coté gauche de ma seconde partie est lache et honteux (et puis il faut que je ferme ces parenthèses))))) divitiac a écrit :j'aurais vraiment de quoi avoir honte de moi entièrement faux cher Divi, tes productions sont dignes des grands (et je le pense) PS: je viens de me rendre compte qu'à cette fameuse partie 2 il manque un vers... - Squall-Estel - 12.10.2005 Décidément, cette deuxième partie n'allait pas... la voici entièrement repensée (j'ai eu cours d'anglais, id est temps libre, aujourd'hui ) Comme un petit poète amoureux d'aventure La fleur aux dents, le coeur toujours ouvert et pur, J'aimerais tout d'un coup m'engager sur les routes; Les lointaines chansons que toute oreille écoute, Les légendes contées au coin de chaque feu Berceraient mon voyage aux détours hasardeux; Et, chaque jour, au gré des rencontres nouvelles, Objet d'étonnement pour ceux qui m'émerveillent, Je fraterniserais avec elfes et nains, Arbres, aigles royaux, hommes et magicien; Me faufilant, agile, au milieu des batailles, Comme un souffle passant barrières et murailles, Allié surprenant quand frappent les coups durs, Cambrioleur aidant au fil de l'aventure Tous ceux qui trouvent grâce à mon coeur généreux, Adversaire invisble, inconnu, audacieux, Imprécise menace aux yeux des ennemis, -Araignées, trolls, dragon, orques; hommes aussi- Improbable instrument d'un étrange Destin, Personnage joyeux, aimable et plaisantin, Je n'aurais en mon coeur qu'un unique désir: Qu'épreuves et combats puissent enfin finir, Que mes pieds fatigués par un trop long voyage Quittent la longue route en un dernier virage Retrouvant les sentiers et villages connus... Comme un petit poète paisible et ingénu, Comme un vaillant hobbit, j'aimerais m'en aller, Par le chant de la Route un beau jour appelé. |