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+--- Sujet : Vrac d'acrostiches aux sujets ombreux.... (/thread-1210.html)
- Squall-Estel - 13.12.2005
Je tiens puisque je suis là à saluer un acrostiche qui m'a marqué pour la vie, je crois... je n'arrête pas de le chantonner
Meneldur a écrit :Olly Trolly a mangé papi
La tatie, il l'a mangée aussi
Olly Trolly a mangé mamie
Grands dieux, quel appétit !
A hurler de rire
- Nerdanel - 14.12.2005
Oui je l'ai lu moi aussi, et j'ai beaucoup rigolé!!
Merci, c'est trop d'honneur
>Gil : C'est un mix, y'a quelques vers qui me sont revenus
- Squall-Estel - 25.01.2006
sans rapport avec Tolkien, mais c pour remettre le sujet en forme.. un ptit que j'ai écrit pour une veillée (à imaginer chanté sur du reggae
)Pour chanter les louanges de ton si beau pays,
Ruisselant de parfums, étincelant de joie,
O Provençal ! Jécris ces vers remplis démoi :
Vois mon admiration et écoute ceci :
Entre tous les pays que rassemble la France,
Notre belle Nation quenvie toute la Terre,
Cest ta belle contrée que je bénis, mon frère,
Et que Dieu à jamais protège la Provence !
Note: il y a une (longue) suite, qui n'est plus en acrostiche
- Nerdanel - 26.01.2006
Que dire, que dire, si ce n'est que cet accrostiche est particulièrement réussi.
Ah si, j'ai trouvé!
"ruisselant de parfums" : on ne ruisselle pas un parfum, ou alors on en a mis beaucoup! Je pense à recelant, sinon il y a rayonnant, mais ça fait encore plus étrange que que ruisselant. Par contre, ça irait très bien pour la joie, rayonnant.
Pour ma part, suis en train d'en mijoter un avec Aredhel Ar-Feiniel, j'espère l'avoir fini ce week-end.
- Squall-Estel - 26.01.2006
j'attends cela avec impatience
- Erhil i Pheriannath - 27.01.2006
Bonne question, Nerdanel. Que peut-on dire pour un (des) parfums. Un liquide ruisselle. Une joie ou un soleil rayonnent. Un parfum s'apparenterait à une vapeur... Ca peut faire quoi, une vapeur ? Pas fini de me creuser la tête : ça t'amuse de filer des insomnies aux autres ?
- Squall-Estel - 27.01.2006
se diffuser, se répandre.. embaumer...
- Le Grand Cthulhu - 27.01.2006
Comme
le benjoin, l'encens et la myrrhe...
Squall
- Squall-Estel - 27.01.2006
"Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens
Qui chantent le transport de l'esprit et des sens"
(Baudelaire, Correspondances) c'est à ca que tu faisais allusion?
- Erhil i Pheriannath - 28.01.2006
Se diffuser, se répandre, embaumer : il manque la notion de quantité qu'on trouve dans ruisseler. Je cherche encore.
- Nerdanel - 28.01.2006
Cette notion de quantité est déjà plus présente dans se répandre que se diffuser, non ? Il y a aussi s'exhaler, mais la notion de quantité manque encore.
- Squall-Estel - 29.01.2006
mais pour en revenir au "ruisselant de parfums", c'était volontaire d'adjoindre au parfum cette notion de liquide... hulie d'olive, huile de lavande, cascade, mer... j'associe beaucoup cette notion de ruisselements aux parfums de provence.
Comme dans "La chevelure"....
Baudelaire a écrit :"Comme d'autres esprits voguent sur la musique,
Le mien, ô mon amour, nage sur ton parfum. "
(..)
"Fortes tresses, soyez la houle qui m'enlève!
Tu contiens, mer d'ébène, un éblouissant rêve
De voiles, de rameurs, de flammes et de mâts:
(...)
Un port retentissant où mon âme peut boire
A grands flots le parfum, le son et la couleur"
(...)
"Je m'enivre ardemment des senteurs confondues
De l'huile de coco, du musc et du goudron. "
(...)
"N'es-tu pas l'oasis où je rêve, et la gourde
Où je hume a longs traits le vin du souvenir? "
et puis il y a aussi cette densité que donne le soleil, qui à sa facon ruisselle sur les toits et les blés... en provence, j'ai toujours eu l'impression de nager dans l'été...
bref je maintiens "ruisselant" anyway
- Erhil i Pheriannath - 29.01.2006
Et tu as raison de maintenir. Je me livrais juste à un petit jeu de vocabulaire, mais je suis plus douée avec un pinceau... et j'aime bien le ruisselant, au fond (avec la notion quantitative que ne rendent qu'imparfaitement les autres termes).
- Nerdanel - 29.01.2006
Oui, c'est vrai, on va dire que c'est une licence poétique
(Ah, Baudelaire, comment as-tu pu ne pas mettre tout le poème, c'est vraiment trop cruel... Ce poète un génie...Gaaaa... Ca y est, c'est reparti, j'ai envie de m'acheter l'intégrale!)
- Squall-Estel - 29.01.2006
si tu y tiens..
"O TOISON, moutonnant jusque sur l'encolure!
O boucles!O parfum chargé; de nonchaloir!
Extase!Pour peupler ce soir l'alcôve obscure,
Des souvenirs dormant dans cette chevelure,
Je la veux agiter dans l'air comme un mouchoir!
La langoureuse Asie et la brûlante Afrique,
Tout un monde lointain, absent, presque défunt,
Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique!
Comme d'autres esprits voguent sur la musique,
Le mien, ô mon amour, nage sur ton parfum.
J'irai là-bas où l'arbre et l'homme, pleins de sève,
Se pâment longuement sous l'ardeur des climats;
Fortes tresses, soyez la houle qui m'enlève!
Tu contiens, mer d'ébène, un éblouissant rêve
De voiles, de rameurs, de flammes et de mâts:
Un port retentissant où mon âme peut boire
A grands flots le parfum, le son et la couleur;
Où les vaisseaux, glissant dans l'or et dans la moire,
Ouvrent leurs vastes bras pour embrasser la gloire
D'un ciel pur où frémit l'éternelle chaleur.
Je plongerai ma tête amoureuse d'ivresse
Dans ce noir océan où l'autre est enfermé;
Et mon esprit subtil que le roulis caresse
Saura vous retrouver, ô féconde paresse!
Infinis bercements du loisir embaumé!
Cheveux bleus, pavillon de ténèbres tendues,
Vous me rendez l'azur du ciel immense et rond;
Sur les bords duvetés de vos mèches tordues
Je m'enivre ardemment des senteurs confondues
De l'huile de coco, du musc et du goudron.
Longtemps!toujours!ma main dans ta crinière lourde
Sèmera le rubis, la perle et le saphir,
Afin qu'à mon désir tu ne sois jamais sourde!
N'es-tu pas l'oasis où je rêve, et la gourde
Où je hume a longs traits le vin du souvenir? "
- Nerdanel - 29.01.2006
Merci!
Pour ma part, j'ai enfin fini mon accrostiche :
Altière et fière, elfe noble, fille de roi
Rayonnante de blanc si ce n'est pas d'argent
Elfe Noldor au noir destin, aux maints exploits
Digne de Fëanor, amie de ses enfants
Hauts elfes fiers, toujours présents lors des combats
Et aucun d'eux jamais ne devint son amant
La dame allait souvent en chasse avec ces rois
Arrivèrent la révolte et la malédiction
Rien ne pu la faire changer de conviction
Fuyant avec son frèr(e) le roi de Gondolin
Elle se lassa, et le quitta pour Liberté
Ironique est la vie, car Eöl la connut
Nuit fut sa vie, auprès de lui, qui fort l'aimait
Il lui donna un fils, le rusé Maeglin
Elle s'enfuit avec çui-ci, chez son aîné
L'Elfe Noir les trouva, de sa lance ell(e) mourut
Je me suis compliqué la vie, en décidant d'alterner un vers 6-6 et un vers 4-4-4, mais ce fut très stimulant sur le plan intellectuel
- Squall-Estel - 29.01.2006
ca coule assez bien mais il y a des moments ou faut s'accrocher pour comprendre de quoi qu'on cause
- Nerdanel - 30.01.2006
Oui, c'est bien ce que je me reproche aussi sur ce coup-là, je pense qu'il est impossible à quelqu'un n'ayant pas lu le Silmarillion de comprendre de quoi je veux bien parler...
- Squall-Estel - 02.02.2006
en voici un que vous allez peut-être trouver bizarre, mais qui a été longuement réfléchi...
Mort et carnage qui savancent,
Ombre effroyable, desséchée ;
Rire cruel, plein de démence,
Glaces et flammes emmêlées !
Orage, terreur de nuit noire !
Ton manteau de ténèbre qui couvrit Valimar
Hurle encore et toujours dans tous nos cauchemars !
Pourquoi reviennent-ils, tes échos déchaînés,
Résonant froidement dans les vastes ténèbres ?
Ils éveillent des spectres aux membres décharnés,
Nus, assoiffés de sang ! Leurs murmures funèbres
Crissent horriblement à nos pauvres oreilles,
Et ils hantent nos nuits et nos fiévreux sommeils !
Démon abominable ! Tu as été vaincu,
Exilé et jeté dans le Vide extérieur,
Loin des peuples vivants. Ne nous tourmente plus !
Attends dehors. Attends que vienne ton heure.
Ne sens tu pas sur nos esprit
Un souffle doux nous consoler ?...
Il me semble que chaque nuit
T u ne cesses de téloigner.
Les échos tristement se noient
Avec un dernier tremblement
Illuminée, une rivière
Sécoule en frémissant de joie ;
Source de vie, flot bienfaisant,
Elle me réchauffe et méclaire.
Ne brise plus cette magie
Ombre et étoiles emmêlées
Unis dans deux yeux allumés
Scintillent dans la douce Nuit !....
- Nerdanel - 03.02.2006
Je suis fan
Mais vraiment! Je ne trouve rien à redire. C'est vivant, riche, varié, et organisé sans non plus insister sur le plan.
- Khamul - 04.02.2006
Super! pour reprendre les mots de Nerdanel : rien à redire.
- Squall-Estel - 20.02.2006
Grand par le courage et la force
Irrascible au coeur généreux
Maitre Gimli connait le rocher et l'écorce.
La dame de Lorien l'éclaira de ses yeux:
Il porte sur son coeur trois fils de ses cheveux.
- Cyrus - 20.02.2006
Très beau, Squall-Estel ! :cry:
- Squall-Estel - 20.02.2006
je suis membre du front pour la sensibilisation des nains
- Le Sporadique - 21.02.2006
Alors là c'est de la sensibilisation!
Vraiment très beau. Tu as raison en plus, les nains n'ont pas cette agréable faveur que d'etre dans de nombreux poèmes parlant de sentiments plutot que de sang tout court.
- Squall-Estel - 21.02.2006
de sang... ou de bière
Un autre concernant cette fois ci la mort de Boromir... je me rappelle que sa barque funéraire était une barque de Lorien en forme de Cygne...
Reflet de fluides lignes
Aux lueurs de la Lune
Une force s'écoule...
Rêves, pleurs s'y déroulent...
On peut y voir un cygne
Se fondant dans l'écume.
- Samwise - 22.02.2006
Je peux essayer ? Bon je sais c'est en Anglais...
Strong-hearted little Halfling,
Against the shadows he fights.
Mountains beyond still walking,
Wiser is he than all knights.
In the dark lands wondering,
Saving Master from dim lights
Ere faith of the living lapse.
Samwise-Eru
- Anglin - 22.02.2006
Squall-Estel a écrit :je suis membre du front pour la sensibilisation des nainsEt moi j'en suis le patron
- Squall-Estel - 22.02.2006
ca rend bien en Anglais dis donc
- Nerdanel - 22.02.2006
Ouais, franchement, bravo pour les 3 accrostiches, il n'y a vraiment rien à redire.