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Je ne pense pas être aussi facile à satisfaire... on ne se fait pas tatouer son avatar et elendil en tengwar sans y avoir mûrement réfléchit
Ici il s'agit d'un monde que j'aime et tes mots m'embarquent immédiatement. J'ai vraiment l'impression d'y être et comme je te le disait, je vais tâcher d'apporter des réflexions qui pourraient t'être utiles.
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Super! Je suis tout ouïe...
Au fait, pour ceux qui se demandent à quoi ressemble la musique de harpe au début de la veillée: je me suis inspirée de Celtic Moonrise, jouée par Derek Bell, l'un des musiciens du groupe The Chieftains.
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17.10.2008, 22:46
(Modification du message : 18.10.2008, 15:10 par Juliεη.)
(16.10.2008, 20:13)Tinakë a écrit : Et pour ceux qui "critiquent" (spécialement Manthanoménos): je ne vous déteste pas pour autant!! S'il vous plaît, continuez à embellir cette histoire!
Me voilà grandement flatté par tes appels à critiquer aussi justement et sèchement que possible ton oeuvre!
Hélas pour toi, il n'y aura pas de pleurs et de grincements de dents comme à l'accoutumé. Et de fait, ton texte m'a fasciné. Surtout à partir de l'épisode des chandeliers. Tu as un don pour décrire d'une manière sublime ce qui est beau et magique (même si tu dis t'inspirer d'auteurs), et en lisant ce texte j'ai revu ces épisodes magiques des contes celtiques. Notamment de la quête du Graal et du Cortège merveilleux des vierges portant bougies, lance ensanglantée et Graal dans le château avantureux. Tout cela pour dire que j'admire dans ton texte ta faculté de créer la magie là où il n'y a pas de sortilèges, d'invocation ou autres de ces procédés à la Poudlard. Ce repas et ce cortège des elfes est magique. Et d'autant plus remarquable qu'il redonne aux elfes cette elfitude que trop souvent ils perdent sous la plume d'auteurs qui les humanisent.
Franchement, Bravo!
Et quant au Flash-Back, il est très réussi.
Malgré tout, je me dois de te réprimander sur certains points (comme quoi je suis incapable de critique négative! )
Premièrement, je suis incapable de distinguer tes propres commentaires de ton récit. C'est insupportable! Et j'exige pour mon égoïste confort personnel que tu utilises différentes couleurs ou que tu mettes tes écrits sur fond blanc! (Bah oui ; je ne peux pas démonter la qualité et le fond du texte, alors je critique la forme! )
Deuxièment, maintenant que tu as amélioré ton style et que ton introduction est d'une remarquable finesse, il faudrait peut-être que tu réécrives entièrement ton récit pour conserver une certaine continuité de qualité! (*imagines Tinakë avec des yeux ronds comme ça: !* )
Voilà, c'est à peu près tout. Satisfaite?
Bien Amicalement.
EDIT: Si! En fait, j'ai une vraie critique constructive et utile! :p Je cite:
Citation :En effet, ce peuple a la capacité de pouvoir jeûner de longs jours, tant que les arts et la beauté continuent à les soutenir ; mais ils savent mieux que quiconque apprécier les plaisirs que nous, les Hommes, nous connaissons pourtant bien.
Trop souvent, nous passons à côté des petites choses qui procurent tant de joie au peuple des Premiers-Nés ; malgré leur immortalité, ils ont le don, si difficile à acquérir pour nous, de profiter du parfum fugace d’une rose, la fraîcheur caressante des sous-bois, ou la simple et saine nourriture de tous les jours.
D'un seul coup et pour l'unique fois de ton récit, le narrateur s'implique en disant NOUS. Ce qui crée un décalage important avec le reste du récit où le narrateur n'était personne. Comprends-tu ce que je veux dire?
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*rougit* Merci merci merci!!! Tes suggestions ont finalement porté leurs fruits! Mais je dois beaucoup aux Contes perdus, qui m'ont mis des images dans la tête, que j'ai ensuite retranscrite à ma façon.
*fait des yeux ronds* Peut-être pas en entier; sans doute revoir paragraphe par paragraphe. Ca va murir d'ici aux vacances!
*réfléchit à une remarque constructive* Le point de vue de ce passage serait celui de l'auteur; il parle d'une chose si naturelle chez les Elfes qu'ils ne pourraient pas le décrire eux-mêmes.
A ce moment-là, il faudrait peut-être supprimer ce passage, ou au moins mettre "les Hommes" à la place de "nous, les Hommes".
Et oui, je suis satisfaite, parce que le texte va encore pouvoir être plus beau!!
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Juste un petit mot rapide pour vous dire que je pense inscrire cette histoire à un concours de fanfictions, sur le site www.encrier.org
Il reste encore plus de 200 jours, donc j'ai le temps de tout peaufiner; mais si vous avez des suggestions, elles sont encore plus les bienvenues.
Par exemple, si vous voulez que j'allonge des passages (comme Mantha me l'avait soufflé pour la description du temple des Valar et le premier chapitre), n'hésitez pas!!
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Tous mes encouragements!
C'est vrai que là, va p'têt falloir pousser plus loin les commentaires... (tu veux toujours plus de critiques acerbes? Yepee! )
Juste pour plus de clarté, tu peux nous afficher ton récit complet de rAt à Zèbre en son état actuel, ou est-ce qu'il est resté dans le même état que les dernières modifs du 16 oct?
A ton entier Service
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17.11.2008, 12:52
(Modification du message : 17.11.2008, 12:53 par Tinakë.)
Non mon cher acerbe (oulà, pas facile à prononcer ça...), je n'ai rien modifié d'autre pour le moment.
Pou le deuxième chapitre, je pense décrire le passage où le messager du Roi vient chercher Elrond chez lui. Et donc décrire sa maison... Mithlond... du beau boulot en perspective!
Après, on verra. Je suis tout ouïe (ou plutôt toute vue) pour la cohérence et le style. Et je pense rajouter des passages en plus; mais pour ça, j'ai besoin d'autres idées!
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*Rame... rame... rame...*
Désolé pour mes longs silences hebdomadaires. Du mal à faire mieux... D'autant plus que j'ai pas fini de décortiquer ton texte. Mais pour me faire pardonner et gagner du temps d'ici la prochaine fois, quelque conseil:
A savoir qu'en voulant postuler pour un concours, Tinakë, tu n'es plus dans une ambiance où tu te fais plaisir en écrivant ta petite histoire et en la faisant lire à tes amis. Tu entre dans un monde concurrentiel où il va te falloir être la meilleure. C'est comme présenter son roman à un libraire : même si ton histoire est intéressante, il va falloir qu'elle soit plus captivante que tout ce que la concurrence pourra prodire. Bref, tu lance la grande Opération Séduction!
Or si l'on se met à la place du jury qui va juger ton texte, sur quels critères se basera-t-il à ton avis?
A mon sens, j'en vois deux. La forme et le fond. Mais le second critère surpasse le premier.
Explication : concernant la forme, le jury dira "style bon, scénario bon". Et ensuite? Qu'est-ce qui permettra le démarquage? c'est le fond. A savoir que ton histoire doit avoir un effet sur le lecteur. Elle doit soit l'émouvoir, soit l'horrifier. Bref elle doit jouer avec les sentiments du lecteur.
Ce qui ne signifie pas qu'il faut faire du sentimentalo-gélatineux.
Mais cela signifie que ton histoire doit avoir un sens ou une morale qui touche le lecteur.
D'où les questions suivantes : (Je te demande de juger toi-même ton oeuvre pour une fois! attitude d'extrême flemmardise de ma part... Je garde mon jugement pour la prochaine fois )
> En quoi ton récit va-t-il se démarquer de toutes les autres fan-fictions qui concourreront?
> Quel est le sens de ton histoire? Te semble-t-il bien marqué et suffisament efficace sur le lecteur?
Voilà. Sinon, pour l'instant je suis en train de regarder le scénar de ton histoire comme tu l'as demandé. Mais si tu le veux bien, et si tu parviens à endurer mes avis un peu prétentieux de petit raté, j'ajouterais probablement des commentaires sur la profondeur de tes personnages, et enfin sur les fautes d'orthographe.
Quant au style, étant donné que je suis dans ce domaine un conseiller et un praticien très médiocre, il te faudra sûrement l'avis de quelqu'un d'autre...
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Citation :*Rame... rame... rame...*
J'aime beaucoup l'aviron, pas toi?
Ne t'en fais pas, je ne reste pas toute la journée à attendre désespérément une réponse dans cette discussion! Nous sommes tous un peu pareils ces temps-ci: plus ou moins malades, overbookés... Rien ne presse plus que ça!
Merci pour ta longue réponse en tout cas.
C'est peut-être un peu prétentieux de vouloir participer à un concours; à vrai dire, mon but n'est pas de gagner à tout prix, mais de "savoir ce que je vaux" en comparaison d'autres textes. Et puis, cela exige d'avoir un texte parfait, d'où ma motivation! Et je recevrai peut-être des remarques de "pros" pour la suite.
Citation :D'où les questions suivantes :
> En quoi ton récit va-t-il se démarquer de toutes les autres fan-fictions qui concourront?
> Quel est le sens de ton histoire? Te semble-t-il bien marqué et suffisamment efficace sur le lecteur?
D'abord, je pense que peu de personnes ont écrit sur la fondation de Fondcombe, que Tolkien a décrit comme un lieu enchanteur. Je pense donc jouer sur l'inédit; mais après tout, je ne serai surement pas la seule à penser à cela! Pour la démarcation de mon texte, je vais y réfléchir, je n'ai pas trop d'idée... c'est une bonne question.
Le sens de l'histoire: faire à la fois une histoire historique de la Terre du Milieu, une sorte de conte (le côté elfique, poétique... qui permet au lecteur de s'évader) et une aventure avec des personnages auxquels on s'attache.
En gros, le lecteur modèle devrait être diverti par une histoire intéressante, rêvasser un peu, grommeler "oh nooon pas ça!" en apprenant le sort d'Erestor...
Et s'il pouvait lire les passages de Bilbon ou LSDA sur Fondcombe en pensant à mon texte, j'aurai gagné mon pari!
Je pense que ce qui en ressort est une image de chacun: on est tous confronté à une épreuve, au deuil, même sans participer à une guerre; on a tous eu soif de beauté, quelquefois en désespérant de ce monde difficile; on a tous souhaité ou vécu une intervention surnaturelle ou divine, etc.
Donc le lecteur modèle précité devrait se voir un peu dans les personnages, voir qu'ils arrivent à s'en sortir, et vouloir faire comme eux; et aussi s'y attacher, désirer acquérir leurs qualités...
Oulàlà, c'est très brouillon tout ça, et un brin ambitieux! Mais c'est parfois fou ce qu'une banale histoire peut entraîner comme conséquence pour après. Cela dépend des lecteurs; leurs réactions ne dépendent pas des calculs de l'écrivain.
Voilà mes réponses à chaud. Je vais continuer à réfléchir à tout ça.
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26.11.2008, 10:00
(Modification du message : 26.11.2008, 10:30 par Juliεη.)
Merci pour tes réponses. Elles m'aiguillent un peu plus dans le sens qu'il faut donner à ton histoire si je dois te donner des idées de scénario.
Citation :Oulàlà, c'est très brouillon tout ça, et un brin ambitieux!
Pas faux!
Mais l'ambition, c'est bien,... surtout pour un concours!
Quant au brouillon, j'en retiens deux thèmes:
> La victoire sur la Fatalité (aide divine sous-entendue)
> La défense d'un Paradis terrestre
Bref, une anti-tragédie si je puis dire...
Cela va donc tout d'abord nécessiter de donner plus de force précisément à la Fatalité, par des passages vraiment désespérant, pour donner ensuite plus de valeur à la victoire finale sur elle, que le lecteur soit agréablement surpris sans s'y être attendu.
Quant à la description d'Imladris comme un "lieu merveilleux" -un Paradis- je te conseillerais presque de lui donner une vie propre, une personnalisation, comme si c'était une fleur magique en somme, et donc issue de la magie et capable de magie... à voir...
Enfin, en ce qui concerne l'attachement du lecteur au personnage, là je ne sais pas trop comment faire. Si tu veux, le problème entre l'elfe et le lecteur, c'est qu'ils ne sont pas de la même race. Humaniser les elfes, c'est flétrir leur côté merveilleux. Elfiser le lecteur, je ne sais pas comment on peut le faire. Mais je ne vois pas d'autre moyen. Sinon le lecteur humain risque de se retrouver spectateur d'un héros aux moeurs et aux attitudes totalement différents d'un humain, comme un ET, et en tant que spectateur ne s'identifiera pas à lui...
Qu'en penses-tu? Crois-tu que tu pourrais t'identifier à un elfe?
EDIT: au fait, as-tu les fan-fictions des vainqueurs au dernier concours de l'encrier?
Qu'en penses-tu?
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Commentaire par partie.
Le Prologue :
Rien à redire sur le scénario. Je réitère mes félicitations quant à cette partie !
Quelques remarques sur le vocabulaire et l’orthographe :
> « haut dans le ciel, le soleil envoyait impitoyablement sa morsure brûlante sur la Cité-Refuge d’Imladris, cachée en pleine montagne. »
Impitoyablement est un mot bien trop long, bien trop pesant dans une phrase.
> « Enfin-Elbereth soit louée !-, un faible claquement de sabots monta dans le silence moite, tandis que la petite forme d’un cavalier se faufilait entre les arbres, loin dans les collines. »
Tu peux dire main moite, ou chaleur moite, mais silence moite, ça fait bizarre parce que ça signifierait silence imprégné d’humidité.
> « Il était très grand, revêtu de son armure étincelante marquetée d’étoiles d’argent, et de son manteau bleu, couleur de Manwë, symbole de son autorité. »
Là aussi, contre-sens. Marqueter signifie revêtir, orner de marqueterie, les marqueteries étant un assemblage décoratif de lamelles de bois ou de métaux employé en revêtement.
> « -Oui, mon Roi. Je ferai de mon mieux, répondit Elrond en essayant de sourire. Et toi, tâche de te reposer après ce long voyage »
C’est un peu familier comme expression de la part d’un héraut envers son souverain…
> « malgré sa noblesse, la jeune femme insistait toujours pour participer à la vie quotidienne de la Cité, comme si elle avait contracté une dette en y habitant en invitée. »
Répétition succesive du en qui rend la phrase un peu maladroite.
> « Les Elfes et les Hommes entrèrent dans la salle à manger baignée d’une lumière d’or, et se disposèrent autour de la table. »
Là ce n’est qu’une question de goût, mais je pense que lumière doré sonnerait mieux que lumière d’or.
> « mais ils savent mieux que quiconque apprécier les plaisirs que nous, les Hommes, nous connaissons pourtant bien.
Trop souvent, nous passons à côté des petites choses qui procurent tant de joie au peuple des Premiers-Nés ; malgré leur immortalité, ils ont le don, si difficile à acquérir pour nous, de profiter du parfum fugace d’une rose, la fraîcheur caressante des sous-bois, ou la simple et saine nourriture de tous les jours. »
Simple rappel, puisque je t’avais déjà dit plus haut dans la discussion que l’emploi de la deuxième personne du pluriel et la subite insertion d’un narrateur humain passaient mal.
> « Quand tous furent finalement rassasiés, tant de nourriture et de boisson que de la compagnie des autres convives, vint l’heure de la veillée. »
Du fait de l’insertion au milieu de la phrase « Quand tous furent finalement rassasiés vint l’heure de la veillée », le verbe se trouve finalement trop loin et la phrase est un peu longue.
> « Quand aux enfants, ils se couchèrent à moitié sur d’épaisses peaux de mouton, tout près du foyer, fourrant avec plaisir leurs petites mains dans les boucles soyeuses. »
Quant au lieu de quand.
> « L’Elfe s’inclina et retourna s’asseoir. Les hôtes semblaient apprécier son choix, eux aussi : ils remuèrent légèrement dans l’obscurité, et des dizaines de paires de prunelles se mirent à briller davantage. »
Tu peux supprimer le « eux aussi », ça allègera le tout.
Comme tu les vois, les remarques que je te fais ne sont que question de goût, des choses qui à mon oreille sonnent mal, mais ce n’est que mon oreille.
Chapitre 1 :
Concernant le scénario, tu voulais insérer en tout début l’épisode du cavalier nocturne qui vient chercher Elrond en toute hâte. Très bonne idée ! Cela renforcera l’effet de césure entre un présent paisible du prologue, et un passé en proie à l’urgence.
Donc là aussi, rien à rajouter concernant le scénario.
Et là aussi, je me contenterai de parler du vocabulaire et de l’orthographe :
> « Il l’appréciait beaucoup, non seulement grâce à ses nobles origines et le destin de ses parents, désormais présents dans chaque chant et chaque légende, mais aussi pour son courage et sa grande habileté à mener des hommes. »
Deux remarques : tu peux simplent dire chaque chant et légende ; et ensuite, le terme d’hommes est un peu inapproprié étant donné que les guerriers sont des elfes.
> « Des messagers m’ont appris que Sauron remontait l’Eriador avec de grandes troupes, dans le but de conquérir le pays. Il a déjà ravagée bien des cités, et beaucoup de familles pleurent un proche ou un ami. »
Ravagé sans e
> « Celebrimbor les a envoyés ici pour les soumettre à l’avidité de Sauron. »
Soustraire au lieu de soumettre.
C’est tout!
Chapitre 2 :
Là, c’est une autre histoire, parce que je vais te chambouler pas mal le scénario –sans pour autant m’imposer, libre à toi de choisir ce qui te convient le mieux
Pour commencer gentillement, juste une remarque concernant Erestor :
« Erestor se détacha du groupe et s’empara d’une chaise. Il s’assit sans vergogne devant Elrond puis lui sourit jusqu’aux oreilles :
-Le bruit court dans la ville que tu recrutes des hommes ? demanda-t-il en affectant un ton de reproche. Nous n’étions pas en faction aujourd’hui et nous venons de l’apprendre. Nous réquisitionnons une place parmi ton armée ! »
Plutôt qu’un ton de reproche, je verrais plus un ton malicieux…
Ensuite, et c’est là le principal, je serais plus pour supprimer tout à fait l’épisode du temple! (va-t-elle me crier dessus? )
Pour trois raisons : il est à la fois long, ne constitue pas un élément vraiment essentiel du récit, et surtout risque d’être un peu en décalage avec la notion de religion qu’a Tolkien concernant la pratique religieuse. A savoir qu’il n’y a en TdM aucun temple, aucune église, aucun prêtre, aucun rituel religieux. Pourquoi ? Je ne saurais le dire. Faudrait que je cherche…
Ce qui ne veut pas dire qu’il faut pas tout supprimer. La discussion avec Erestor est essentielle, et l’épisode du marché est à la fois bien rédigé et nous permet d’en savoir un peu plus concernant Elrond. A toi d’adapter.
Voilà, la suite pour la prochaine fois.
Sinon, une dernière chose : je vais nécessairement te donner des conseils de scénario pour les chapitres suivants, mais il faut que tu saches que je ne suis pas un littéraire. Quand je construis un scénario, je m’inspire du procédé filmique. C’est-à-dire que je n’insère que les épisodes principaux, voire symboliques, et que je coupe les scènes qui cassent inutilement le rythme de l’histoire. A l’inverse, d’autres pensent que le roman est justement là pour tout raconter. Peut-être, mais je trouve ça ennuyeux si l’auteur manque de style ou de créativité dans ces passages qui figureraient au chapitre des « scènes coupées » dans un film.
Maintenant, j’aimerais savoir quel est ton parti, que je puisse m’y adapter.
(En même temps, j’ai remarqué que tu aimais souvent adopter un style un peu de chroniqueur à côtés des épisodes plus narratifs avec dialogue et tout. D’où une petite idée qui germe et dont je te ferais part pour le chapitre 3… Surprise, surprise! )
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27.11.2008, 19:05
(Modification du message : 27.11.2008, 21:08 par Tinakë.)
Waow... et tu disais que tu étais très occupé? Mais qu'est-ce tu fais, à l'école, tu n'as pas de boulot?
Un grand merci pour ces réponses, toujours aussi instructives. Les fautes d'orthographe que tu as relevées encore une fois, je les avais corrigées dans le document Word, et pas sur ce site. Je vais m'y mettre!
J'ai relu le prologue et ai trouvé à peu près les mêmes passages un peu lourds. Laisser passer quelques mois et relire tranquillement, c'est le meilleur moyen de retrouver ce qui ne va pas!
Le terme "marqueter" me semble approprié; l'armure a été recouverte de lamelles d'argent pour décorer.
Chapitre 1: idem. Je vais essayer de démarrer le cavalier nocturne demain.
Chapitre 2: "en affectant un ton de reproche" veut dire qu'Erestor fait semblant d'être en colère. Il est donc en même temps malicieux...
*te crie dessus* Nooon, pas le temple en moins!!
Tu as de bons arguments, mais est-ce vraiment nécessaire de le supprimer? Il a particulièrement plu à certains lecteurs (et ça, c'est l'argument qui balaie tous les tiens ). Ca permet d'instaurer dès le début l'idée de la divinité, qui parcourt toute l'histoire.
Après, en y réfléchissant, je verrai...
Citation :Sinon, une dernière chose : je vais nécessairement te donner des conseils de scénario pour les chapitres suivants, mais il faut que tu saches que je ne suis pas un littéraire. Quand je construis un scénario, je m’inspire du procédé filmique. C’est-à-dire que je n’insère que les épisodes principaux, voire symboliques, et que je coupe les scènes qui cassent inutilement le rythme de l’histoire. A l’inverse, d’autres pensent que le roman est justement là pour tout raconter. Peut-être, mais je trouve ça ennuyeux si l’auteur manque de style ou de créativité dans ces passages qui figureraient au chapitre des « scènes coupées » dans un film.
Maintenant, j’aimerais savoir quel est ton parti, que je puisse m’y adapter.
Je ne te demande pas de me faire un scénario!! Ce serait bien trop compliqué de se greffer sur une histoire déjà à moitié écrite... Mais tous les conseils sont bons, les tiens surtout!
En fait, je ne suis pas d'un bord ou d'un autre; je souhaite raconter à la fois les grands évènement marquants et les petites choses quotidiennes, qu'on remarque à peine, mais dont la lecture est agréable. En plus, cela permet de faire une pause parmi tous ces moments difficiles.
Je reviens à ton message précédent:
Citation :Enfin, en ce qui concerne l'attachement du lecteur au personnage, là je ne sais pas trop comment faire. Si tu veux, le problème entre l'elfe et le lecteur, c'est qu'ils ne sont pas de la même race. Humaniser les elfes, c'est flétrir leur côté merveilleux. Elfiser le lecteur, je ne sais pas comment on peut le faire. Mais je ne vois pas d'autre moyen. Sinon le lecteur humain risque de se retrouver spectateur d'un héros aux moeurs et aux attitudes totalement différents d'un humain, comme un ET, et en tant que spectateur ne s'identifiera pas à lui...
Qu'en penses-tu? Crois-tu que tu pourrais t'identifier à un elfe?
Eh bien, on va créer des stages intensifs d'elfisation, et le problème sera réglé...
J'ai beaucoup réfléchi à ça, et voici ce à quoi je suis arrivée: la principale différence entre les Elfes et les Hommes, outre la mortalité ou non, est la grande sensibilité des premiers, qui leur donne une certaine vision du monde. Ils sont pour moi un peu comme nos poètes. Ce qui ne les éloigne pas trop de nous, car ils ont des sentiments, connaissent la faim, le froid, la guerre, l'amitié...
Voilà voilà. J'ai aussi réalisé qu'il y avait une grande dichotomie entre le bien et le mal. Les méchants sont très méchants, et les gentils, irréprochables! Je pense diluer un peu cette idée, je vous soumettrai tout ça!
Et au sujet du siège, qui ressemble un peu trop au Gouffre de Helm: comment terminer une bataille de nuit, dans une vallée, quand les gentils sont en infériorité numérique? Hormis par une arrivée inespérée des renforts...
Et je vais rallonger un peu ce passage, grâce à la fameuse dilution!
Bon, y'a du boulot... Ne te presse pas trop pour les conseils du chapitre 3!
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(27.11.2008, 19:05)Tinakë a écrit : Waow... et tu disais que tu étais très occupé? Mais qu'est-ce tu fais, à l'école, tu n'as pas de boulot? Que si! Interro en amphi de 3h en droit Constit et 15 arrêts à me taper pour lundi!
Mais je commence à m'adapter. J'ai déjà virré quelques heures de sport, je dors pas beaucoup la nuit, et je n'arrive pas vraiment à avancer mon histoire et mon essai faute de temps...
Citation :Eh bien, on va créer des stages intensifs d'elfisation, et le problème sera réglé...
J'ai beaucoup réfléchi à ça, et voici ce à quoi je suis arrivée: la principale différence entre les Elfes et les Hommes, outre la mortalité ou non, est la grande sensibilité des premiers, qui leur donne une certaine vision du monde. Ils sont pour moi un peu comme nos poètes. Ce qui ne les éloigne pas trop de nous, car ils ont des sentiments, connaissent la faim, le froid, la guerre, l'amitié...
Mon oipinion est plutôt que la différence fondamentale entre elfes et humains est la conception du temps.
En ce sens, l'homme résigné à mourir dans un bref délai est plus enclin à finir en beauté et à l'héroïsme. S'il refuse la mort, il tombe dans le mal, c'est un des thèmes majeurs de Tolkien.
Quant aux elfes, ils sont certes sensibles du fait que le temps a plus d'effet sur la nature que sur eux, mais ils sont aussi -comment dire- sur une autre planète. Ils voient dans le très long terme, ne se lancent pas dans des projets risqués, sont plus enclins à la reflexion, à l'apprentissage, à l'art : ils ont le temps pour ça, et si c'étaient des hommes ont les dirait dans la lune.
Tu peux je pense jouer là-dessus, puisqu'il n'est pas impossible que nombre de tes lecteurs aient jamais rêvé d'une telle vie d'elfe. (bouh! les paresseux! )
Citation :Voilà voilà. J'ai aussi réalisé qu'il y avait une grande dichotomie entre le bien et le mal. Les méchants sont très méchants, et les gentils, irréprochables! Je pense diluer un peu cette idée, je vous soumettrai tout ça!
Et au sujet du siège, qui ressemble un peu trop au Gouffre de Helm: comment terminer une bataille de nuit, dans une vallée, quand les gentils sont en infériorité numérique? Hormis par une arrivée inespérée des renforts...
Et je vais rallonger un peu ce passage, grâce à la fameuse dilution!
Chipotage : je ne considère pas Gollum comme un méchants très méchant, comme je ne considère pas non plus Fëanor comme un gentil irréprochable
Sinon, rassuré que tu veuilles rallonger la bataille : je ne te le suggérais pas, parce que j'avais l'impression que tu n'aimais pas tellement raconter ce genre de moment.
Citation : Bon, y'a du boulot... Ne te presse pas trop pour les conseils du chapitre 3!
C'est noté! A dans longtemps!
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Alors Tinakë, comment avance ton histoire? Cela fait très longtemps que je n'en ai pas entendu parler!
Je t'avais promis, pour cette fois, d'exposer une "idée de scénario". C'est un peu pompeux comme terme puisqu'en fin de compte, cela ne change rien au scénario. Cette modification, donc, s'applique au début de ton chapitre 3.
Entre les chapitres 2 et 3, il y a une importante césure qu'il convient de marquer fortement. Durant plusieurs mois, les elfes guidés par Elrond affrontent les orques, perdent et se replient. Tu prends le parti de narrer cet épisode en un résumé de quinze lignes, et d'ajouter que la colère et l'incompréhension règnent dans les troupes.
C'est cela que j'aurais modifié. Entre les troupes fières et joyeuses d'hier et celles abbatues et aigries d'aujord'hui, il faut bien marquer l'opposition. Et cela par le biais d'un journal tenu par un des soldats elfes. Pourquoi? pour trois raisons :
> Tout d'abord pour renforcer d'un point de vue stylistique la césure entre chapitres 2 et 3.
> Ensuite pour renforcer le fait que le moral d'un soldat (et donc de tous) est au plus bas, miné. Lire ce journal qu'il yient permet d'aller au coeur de ses pensées, d'adopter un point de vue subjectif, donc plus sensible.
> Enfin pour rendre plus attrayant le récit de la défaite.
En gros, ce soldat va relater ce qui s'est passé ces derniers mois et forcément son pessimisme-déception transparaîtra dans ce qu'il écrit.
Pourquoi ensuite adopter le format du journal?
Moi-même j'avais à l'origine pensé à une discussion autour du feu de camp, animée par l'amertume des soldats. Puis Elrond serait arrivé et l'histoire aurait continué telle que tu l'as conçue.
Cependant, tu m'as dit que tu voulais écrire un "conte historique". Qu'est-ce que cela?
À première vue, cela paraît impossible puisqu' antithétique. Un conte est censé être intemporel ("il était une fois") et il peut se produire dans le passé comme dans l'avenir. Alors que l'ancrage historique ne permet pas cela. Mais on peut dépasser cet obstacle si l'on considère que l'histoire est cyclique, qu'elle ne fait que se répéter invariablement. Pour la tienne, ça colle parfaitement, parce qu'au final, les batailles en passe d'être perdues et qui trouvent un dénouement heureux au cri de "les Aigles arrivent" est le type même de la répétition dans le temps chez Tolkien. Bref, le conte historique est donc possible.
Concernant les caractéristiques du conte, elles sont bien connues et je ne vais pas les développer : universalité, intemporalité, morale. A toi de les appliquer. Mais quant à donner au conte un caractère historique, c'est une autre chose.
Je ne sais pas quelle conception tu as de l'Histoire, mais pour moi c'est la résulantante de la confrontation et de l'interprétation d'une foule de documents entre eux par les historiens. (A chaque historien son histoire donc!) Or le journal fait parfaitement figure de ce genre de document historique. Dans les contes nordiques ou moyen-âgeux, ce sont les chants (La Chanson de Roland par exemple). Ce peut-être encore des ouvrages, des oeuvres d'art, des ruines...
D'où ma motivation à remplacer le dialogue autour du feu par un journal.
Ensuite, tu pourras à plusieurs reprises reprendre ce journal, surtout dans ces moments sans évènement proprement héroïque, où par exemple tu relates la construction d'Imladris. Cela peut rendre l'histoire plus accrochante d'avoir l'opinion d'un personnage sur ce genre d'épisode neutre.
Et enfin, et surtout, cela va permettre au lecteur de s'identifier à un personnage de plus.
Dans ton histoire, le personnage-clé est Elrond. Cependant Elrond a un défaut : c'est qu'il n'en a pas! Il obéit au Roi,ne désespère jamais et place sa foi dans les dieux qui lui donnent raison. C'est un héros au sens ancien du terme. A savoir que par exemple, dans les légendes nordiques, les héros ne sont que des personnages ordinaires. Ce qui leur confère un caractère héroïque, ce sont les dieux. Les héros sont de véritables instruments de la volonté divine, ce qui leur permet d'accomplir des choses formidables, ou de mourir tragiquement. Cette instrumentalisation d'un individu lamba est d'ailleurs ce que Saruman reproche à Gandalf. Et en effet, sans Gandalf (l'émissaire des dieux), Frodon, Théoden, Aragorn et tant d'autres n'auraient pas été des héros. Elrond est ce genre de héros.
Mais aujourd'hui la définition du héros s'est altérée. On ne va pas décorer de la Légion d'Honneur un instrument divin, mais plutôt quelqu'un qui aura trouvé en lui la force d'accomplir quelquechose d'extraordinaire au regard des hommes. L'individu qui se sera sacrifié en défendant une cause perdue par exemple. En ce sens, ce sont de véritables anti-héros puisque les dieux n'ont rien à faire là-dedans.
Or je pensais qu'il serait intéressant d'insérer dans ton histoire un anti-héros. Cet anti-héros serait l'auteur du journal. Cet auteur ne serait personne d'autre qu'Erestor!
Et là ça devient profond : Elrond et Erestor sont très proches, se confient tout l'un à l'autre, et pourtant ils sont fondamentalement opposés. Elrond, c'est l'espoir jamais défaillant et jamais déçu. Erestor, dès les premières lignes du chapitre 3 est décrit comme en colère, révolté. Il ne s'appuie pas sur l'espérance divine, et c'est Elrond qui vient l'encourager. Elrond est le prophète illuminé qui continue à croire contre toute apparence. Erestor est le soldat pragmatique qui se fie à ce qu'il voit pour en tirer des conclusions rationnelles, et donc forcément déprimantes.
Ce duo héroïque pourrait donner une véritable profondeur à ton histoire, permettant au lecteur de s'identifier à l'un ou à l'autre ou aux deux, et surtout conférant à ton récit un fond moral solide. La fonction didactique est la troisième caractéristique du conte : intemporalité, universalité, morale.
Et c'est d'ailleurs un heureux hasard qu'Erestor le désabusé devienne finalement aveugle. Jésus ouvrit les yeux des aveugles pour qu'ils croient. Mais il est amusant de voir qu'Erestor a eu besoin de devenir aveugle pour bénéficier de la grâce divine. Une sorte de rédemption. Aveugle, il ne peut plus se fier sur la laideur mensongère du monde. Il doit donc croire.
Enfin, petite touche sentimentale : Erestor pourrait, au moment où elrond part en guerre aux côtés d'Elendil et de Gil-Galad, lui offrir le journal en cadeau
Attention! Même si je parais très emballé par tout ce que je te dis, Tinakë, cela ne signifie pas forcément que tu dois adopter cette idée. Ce n'est qu'une proposition de ma part, qui aura le désavantage de remodeler pas mal ton histoire. A toi donc de voir. A toi de refuser ou d'adapter selon ta personnalité et ton style. Après tout, c'est ton bébé!
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Entre travailler et écrire, il faut choisir, mon cher... Ce qui ne m'empêche pas de réfléchir et de trouver quelques moments pour mettre mes idées sur papier. Je vais peut-être publier le chapitre 2 revu et corrigé cette semaine.
C'est rigolo, j'ai commencé à lire ton message, et j'ai eu la même idée que celle que tu me suggères... Puis j'étais sûre que tu allais me proposer Erestor... Serions-nous télépathes?
Par contre, je pense prendre un autre anti-héros, décrit par le journal.
Et la petite touche sentimentale: mmmmbof... J'imagine mal Erestor: "Tiens, regarde comme on en a bavé, pendant que toi tu avais la tête dans les étoiles, à penser aux Valar! Tu étais complètement inconscient! Heureusement qu'ils t'ont quand même donné un coup de main!"
Oui, c'est mon histoire à moi, mais je manque parfois d'idées, alors j'ai besoin de celles des autres! Et tu vois, tes arguments m'ont menée à la même conclusion que toi... Un grand merci d'y passer tout ce temps, c'est super!
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Tinakë au taquet!
(08.12.2008, 10:05)Tinakë a écrit : Entre travailler et écrire, il faut choisir, mon cher... Je dirais plus justement entre écrire et dormir... enfin c'est mon cas.
(les étudiants sont des veinards on dirait : j'ai plus de temps libre que toi! )
Sinon content de te rendre service
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Salut Tinakë! Je suis impatient de lire les nouvelles parties de ton histoire!
En attendant, je ne vais pas commenter les autres chapitres, vu que sans les premiers chapitres refait ce serait inutile.
>> Mais j'aimerais tout d'abord te parler un peu de bataille et de chronologie.
On a l'impression dans ton histoire le siège d'Imladris ne dure pas plus de 6 mois. A l'hiver, Elrond découvre la vallée. Au printemps la cité s'élève. A l'été les orques débarquent. Ca ne correspond pas tellement aux chronolgies de Tolkien. Comme je m'intéresse à Celebrimbor, je me suis penché dessus et j'ai retracé les mouvements des armées sur une carte pour mon propre usage. Mais au cas où ca pourrait t'aider, je te les développe ici:
Citation :Lieux où se trouvaient les chefs de guerre au tout début de l'invasion:
- Gil-Galad et Elrond au Lindon (Havres Gris)
- Celeborn et Celebrimbor en Eregion (Ost-in-Edhil)
- Durin III en Moria (Khazad-dûm)
- Amroth en Lorien.
[1695]
- Sauron traverse le Rohan avec une importante armée et se dirige en Eriador.
- Gil-Galad apprenant cela envoie Elrond. Mais le Lindon est loin, et son armée prend du retard.
- Avant qu'Elrond n'arrive, Sauron oblique vers le Nord et envahit l'Eregion.
[Première Bataille]
- Celeborn fait une sortie et attaque Sauron.
- Elrond arrive au moment de la bataille.
- L'armée de Sauron est trop nombreuse, et les débris des armées réunies de Celeborn et Elrond sont refoulées en Eriador
[1696]
- L'armée de Sauron est tellement puissante qu'elle parvient à retenir Elrond en Eriador en même temps qu'elle investit l'Eregion.
- Celebrimbor est demeuré en Eregion. Sauron le défait, et détruit Ost-in-Edhil. Celebrimbor est torturé, mais il ne révèle pas où sont cachés les Trois. De rage Sauron le tue et pourchasse Elrond en Eriador.
[Seconde Bataille]
- Elrond fait face à Sauron, mais il ne peut gagner.
- Les armées de Durin III et d'Amroth prennent Sauron par derrière et permettent à Elrond d'en réchapper.
- Sauron pouchasse Elrond qui fuit au Nord et se cache.
- Sauron abandonne la poursuite, se retourne et refoule les Nains en Moria. Les Portes de Khazad-dûm l'empêchent d'aller plus loin.
[1697]
- Elrond fonde un refuge caché : Imladris.
- Sauron envahit l'Eriador. Ses habitants fuient au Lindon, d'autres à Imladris grossissant les rangs de l'armée d'Elrond.
- Comme Elrond commence à redevenir un ennemi dangereux, Sauron divise son armée en deux: la première assiège Imladris, la seconde envahit l'Eriador.
[De 1697 à 1699]
- Sauron a envahit tout l'Eriador.
- Gil-Galad défend les Havres-Gris
- Elrond soutient le siège d'Imladris
- Sauron fait venir une seconde armée du Modor pour achever l'invasion du Lindon
[1700 - Troisième Bataille]
- Gil-Gald reçoit l'aide des Numénoréens qui débarquent aux Havres-Gris (Lindon) et à l'embouchure du Flot-Gris (sud de l'Eriador).
- Sauron est coincé au nord et au sud de l'Eriador par ces deux armées. Il est refoulé jusqu'au Dagorlad où il est définitivement battu.
- L'armée qui assiège Imladris est prise entre Gil-Galad et Elrond et est vaincue.
Fin de la guerre.
Comme tu le vois, cette chronolgie implique que le siège d'Imladris a duré trois ans. Ce qui va peut-être t'amener à remanier ton texte.
>> J'ai en plus de la chronologie, une autre suggestion à apporter : elle concerne les Aigles.
L'idée des Aigles qui soutiennent Imladris est utile dans ton récit, puisqu'ils symbolisent l'aide divine (Manwë). Seulement il devient plus compliqué d'impliquer durant ces trois années de siège les aigles dans la défense de la Cité. Qu'ils apportent des informations aux elfes sur les mouvements de l'ennemi est envisageable. (Je verrais bien d'ailleurs un épisode où Sulion emmène Elrond sur son dos au sommet des motagnes. Et que de là, Elrond puisse contempler la TdM à l'Ouest. Il verrait Sauron ravageant l'Eriador, Gil-Galad défendant les Havres-gris, ou bien encore les armées qui assiègent Imladris. Techniquement, une telle vision est impossible. Mais Frodo a bien eu ce genre d'expérience sur le siège d'Amon Hen. Et puis ça ferait un instant magique de plus ). Mais que les aigles démontent l'armée orque un peu moins envisageable. Surtout si tu rajoutes que pour maintenir le siège, une nouvelle armée orque est envoyée pour remplacer la première. Au vu de la chronolgie, Sauron n'a envoyé qu'une armée assiéger Imladris, pas deux.
Après tu peux avancer que la chronologie s'est peut-être tue sur cette deuxième armée. Après tout, elle est assez vague et générale pour omettre ce genre de détail. Mais j'ajouterai ceci: lorsqu'on proposa à Tolkien de faire un film de son histoire, certes il ne s'y opposa pas, mais le scénario du film lui déplut beaucoup. Et il citait notamment l'usage trop fréquent des Aigles. Il considérait que ceux-ci ne devaient intervenir qu'en ultime recours, quand tout est perdu et que seule une intervention divine peut renverser la vapeur et rencre possible l'incroyable (=faire gagner une bataille fatalement perdue). Bref, ils font en quelque sorte office de miracle. Et en ce sens, leur utilisation en fin de siège est appropriée, mais pas au milieu.
On peut aussi arriver à un compromis : que les aigles attaquent l'armée orque comme tu le prévoyais, qu'ils leur foutent une belle frousse, donnant ainsi plus de répit à Elrond pour construire sa cité (trois ans, c'est à la fois très long si l'on soutient un siège, mais en même temps très court pour fonder une cité-forteresse). Mais il faut que les aigles ne défoncent pas toute l'armée assiégeante, juste 20% par exemple, qu'ainsi ton histoire colle avec la chronolgie et avec une seule armée envoyée par Sauron pour assiéger Elrond. Après le coup de la fonction miracle des Aigles, on pourra dire que comme leur attaque n'a pas été déterminante, ils n'ont fait que donner un coup de pouce aux elfes. ( Ce qui correspond avec l'intervention divine qui peut-être double: au début elle ne fait que montrer la route à suivre aux héros, le coup de pouce du destin -du genre Gandalf dans Bilbo et SdA-. A la fin, elle fait office de miracle -du genre les Aigles dans SdA-)
Du moins, c'est mon avis. A toi de voir
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La suite arrive, no stress... Je crois qu'elle est un peu pourrite, mais tant pis. Elle vaudra toujours mieux qu'une version précédente qui a fini à la poubelle!
J'avais aussi potassé la chronologie avant d'écrire. L'intervention des Aigles permettait un petit contre-temps. Mais ça m'embêtait de ne pas plus coller aux dates... Ton idée des Aigles ne détruisant qu'une partie de l'armée des Orques, ça permettrait d'être logique avec Tolkien. Merci!!
Voilà la suite... pitié, pas taper! C'est écrit un peu à l'arrache.
Les deux cavaliers fendaient les hautes herbes de la plaine, traçant derrière eux un sillon noir. Cela faisait déjà plus d’une heure qu’ils voyageaient, silhouettes à peine visibles dans la nuit. La lumière de la lune venait caresser leurs capes qui claquaient au vent, les confondant avec la végétation ondulante.
Elrond ne put s’empêcher de jeter un regard en arrière : ses yeux perçants distinguaient encore un peu sa tranquille demeure, nichée aux pieds des collines. Et dire qu’à peine une heure auparavant, il était paisiblement assis à son bureau, à composer un lai sur Beren ! Mais Iràl, le héraut du Roi, était venu le trouver au milieu de la nuit, disant que Gil-Galad le mandait d'urgence. Le Roi n’avait pas donné plus de détails à son messager ; les deux Elfes voyageaient donc en toute hâte, l’inquiétude grandissant dans leurs cœurs.
La maison s’évanouit dans l’obscurité, et le Semi-Elfe regarda à nouveau en avant. Iràl ouvrait la route ; malgré le double voyage, sa monture allait bon train, ombre souple se glissant dans l’obscurité comme un oiseau de proie qui survole la terre.
Après la plaine grise vint une rangée de collines ; les voyageurs empruntèrent une route dallée, qui montait en serpentant puis redescendait de l’autre côté. Ils s’arrêtèrent un moment au point le plus haut, laissant souffler leurs montures avant l’arrivée dans la Cité. La beauté de la vue amoindrit leurs craintes quelques instants : devant eux s’étendait la grande mer qui séparait la Terre du Milieu du Royaume Béni de Valinor. Les eaux calmes ondulaient gracieusement, moirées au loin de taches scintillantes qui annonçaient l’aurore ; et à leur bordure se dressait une ville ceinte de murailles, recouverte d’ombres. Le calme endormi qui l’envahissait encore montait jusqu’aux deux voyageurs comme un parfum très doux. Leur cœur se serra : c’était le souci qu’ils amenaient avec eux…
Ils restèrent là encore un peu, silencieusement ; et quand le soleil vint dorer les toits finement décorés et les ruelles blanches, alors ils se redescendirent.
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(13.12.2008, 20:09)Tinakë a écrit : pitié, pas taper!
mantha --> <-- tinakë
Comme s'il y avait là une once de vérité là-dedans!
De toute manière, je n'ai aucune raison de te martyriser (pour cette fois! ) Ton texte est très bien fait! On voit que tu t'efforces à produire un texte de bonne qualité littéraire!
Juste deux détails :
> Tu devrais donner le nom de la cité
> Je n'ai pas compris "alors ils se redescendirent" oO
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'Tention si tu tapes, je tape aussi
"L'urgent est fait, l'impossible est en cours, pour les miracles prévoir un délai."
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Ouf! Pas de dos zébré en perspective... Merci pour ces appréciations rassurantes!
Citation :> Tu devrais donner le nom de la cité
> Je n'ai pas compris "alors ils se redescendirent" oO
Et si je mets "Alors, ils redescendirent vers Mithlond", ça t'ira? Ou bien "Ils redescendirent de la hauteur où ils se trouvaient en empruntant la route précédemment citée qui descendait elle-même vers Mithlond"?
Je vais revoir ce passage. C'est vrai qu'il n'est pas très clair.
Citation :'Tention si tu tapes, je tape aussi Mr. Green
Taper qui? Moi, parce que c'est plus drôle de taper à deux? Ou Mantha, parce que c'est un vilain garçon?
Tinakë, à peine parano
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21.12.2008, 19:31
(Modification du message : 21.12.2008, 19:32 par Tinakë.)
Petite question, je sèche devant ma page...
Qu'est-ce qui pourrait être représenté sur la porte Est de Mithlond? J'avais pensé à Valinor, mais ce serait plutôt sur la porte Ouest...
Help please!
Merci Zelph'! Je compte sur toi pour la suite... J'espère que tu es karatéka?
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Les portes de la Nuit?
What's the point of all this pedantry if you can't get a detail like this right?
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Eh bien, je pense que quelque chose comme ton avatar serait un bon début pour ta porte ; à savoir le symbole de la mouette.
Mithlond est une ville de départ, et non d'arrivée (excepté pour les Istari). Viennent donc ceux qui répondent à l'appel des mouettes. (cf Legolas)
Après, les elfes aiment bien donner la forme d'un cygne à laur proue (allez savoir pourquoi...)
Bref, une proposition serait de représenter un cygne sur chaque battant de porte, qui se regardent de façon symétrique et qui encadrent une mer et à l'horizon, un soleil couchant ou levant. La(les) mouette(s) voleraient sur fond de soleil, comme une auréole trop grande et trop lumineuse pour elles. Et sur le fronton pourraient être inscrits les mots par lesquels les Valar permirent solennellement aux Elfes de revenir en Aman.
Après, une idée comme ça : Au moment où Elrond arrive à Mithlond, que les elfes soient en train de renforcer cette porte, qu'ils la bardent de fer pour prévoir tout siège, afin de donner une touche d'angoisse ou de mauvais présage à ton histoire.
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Bonnes idées, merci d'avoir pris le temps de réfléchir...
Druss, vu que c'est la porte Est, ce serait plutôt la porte de l'aurore, non? Sinon, pourquoi suggères-tu la nuit?
J'avais aussi pensé à un motif marin, mais qui se justifierait plus à l'Ouest, face à la mer. Après, le coup de l'appel des mouettes est une bonne idée; mais je ne sait pas si beaucoup d'Elfes partaient déjà vers Valinor au Premier Age. Et le cygne, aussi, c'est bien...
Je pensais à un motif plus "terrestre", car Iral et Elrond viennent de traverser des champs; peut-être pas un Valar, vu qu'on les décrit après dans le temple: une forêt, des montagnes... franchement moins symboliques qu'un cygne ou une mouette.
Citation :Après, une idée comme ça : Au moment où Elrond arrive à Mithlond, que les elfes soient en train de renforcer cette porte, qu'ils la bardent de fer pour prévoir tout siège, afin de donner une touche d'angoisse ou de mauvais présage à ton histoire.
Mais Mithlond n'est pas menacée, puisque Gil-Galad envoie son armée loin au Sud! Je me trompe?
Au fait, pour le concours de l'Encrier, les histoires doivent faire au moins 80 000 mots. La mienne a actuellement 90 000 caractères, MAIS 18 000 mots... snif!
Ce qui ne veut pas dire vous aurez un roman-fleuve hautement soporifique... ce n'est pas mon but!
Bonnes vacances! Ménagez vos estomacs en prévision des jours à venir
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(23.12.2008, 12:15)Tinakë a écrit : Druss, vu que c'est la porte Est, ce serait plutôt la porte de l'aurore, non? Sinon, pourquoi suggères-tu la nuit?
Toutes mes excuses, je me suis trompé effectivement. Les portes de la nuit (dans les contes perdus) sont bien à l'Ouest. Par contre, il existe des Portes du Matin à l'Est, il me semble.
Sinon, j'avais pensé à un arbre. Tout bêtement car Mithlond est plus ou moins la limite mer/terre et quoi de plus représentatif qu'un arbre comme le mallorn pour la terre (sinon peut-être peux-tu t'inspirer du motif de la porte de la Moria?).
What's the point of all this pedantry if you can't get a detail like this right?
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(23.12.2008, 12:15)Tinakë a écrit : J'avais aussi pensé à un motif marin, mais qui se justifierait plus à l'Ouest, face à la mer. Après, le coup de l'appel des mouettes est une bonne idée; mais je ne sait pas si beaucoup d'Elfes partaient déjà vers Valinor au Premier Age. Et le cygne, aussi, c'est bien...
Mithlond a été construit au tout début du Deuxième Age si je ne m'abuse.
Au Premier Age les havres elfiques étaient principalement Brithombar et Eglarest qui étaient tous deux fortifiés.
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23.12.2008, 18:05
(Modification du message : 23.12.2008, 18:40 par Tinakë.)
Oups! Je nous croyais encore au Premier Age... Mais la question se pose toujours pour moi: est-ce que les Elfes partaient déjà à ce moment-là?
Pour l'arbre: pourquoi pas? Mais vu que Mithlond est une cité de pierre, pas entourée de forêt. Ce motif me semblerait plus logique sur une porte de Lothlorien, par exemple.
Voilà la suite... Je ne suis pas trop dans le bain ces temps-ci, j'espère qu'il n'y aura pas trop de corrections à apporter malgré tout.
La ville était bordée de champs de blé et de lin, en une opulente mosaïque d’or et d’azur, comme la version terrestre des couleurs couvrant l’océan. Le vent faisait doucement onduler les fleurs fragiles qui coloreraient un jour la robe d’une riche dame ; et tandis qu’ils les longeaient, il sembla aux voyageurs que les longues hampes jaunes s’inclinaient sur leur passage.
Ils arrivèrent enfin devant la porte Est de la Cité. En cette heure matinale, elle se dressait majestueusement devant les voyageurs, semblant défier tout intrus désirant la franchir sans permission. Un cygne en plein essor était gravé en son centre, symbole majestueux de tout le peuple elfique : à la fois beau, sensible, courageux et terriblement fier.
Iràl sortit de son manteau une petite clochette d’argent qu’il agita quelques instants ; le son cristallin s’éleva doucement dans l’air frais du matin, jusqu’à atteindre le chemin de ronde. Tout en haut, une silhouette se pencha vers les voyageurs, qui rabattirent leurs capuchons pour se faire reconnaître ; après un signe de reconnaissance, la forme se retourna et disparut. La porte s’ouvrit lentement, sans un grincement, et ils pénétrèrent dans la ville encore endormie qu’ils aimaient tant.
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Inscription : Jan 2008
Je pense qu'ils partaient déjà. Après la guerre de la Grande Colère, les Valar permettent aux elfes qui étaient exilés en Terre du Milieu de revenir en Valinor il me semble.
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