23.01.2005, 20:26
Les données, tant archéologiques que linguistiques, ne permettent pas de donner des datations aussi catégoriques et ce pour plusieurs raisons :
Langue ≠ peuple : une distinction que bien des scientifiques ont naguère négligé et qui est pourtant capitale. Il suffit de considérer l'histoire récente (la colonisation et ses conséquences linguistiques) pour s'appercevoir que la grande majorité des habitants de l'Amérique du Sud, locuteurs de langues romanes (espagnol et portugais), ne sont pas d'origine indo-européenne. Un peu plus loin de nous, nos "ancêtres" les Gaulois, des indo-européens de la branche celtique, ont adopté la langue romaine (langue indo-européenne de la branche italique). Ainsi, les phénomènes de substrat (langue supplantée par une autre langue quelle influence, ex. le substrat gaulois du français), de superstrat (langue qui influence une langue antérieure sans la supplanter, ex. le superstrat germanique du français) ou d'adstrat (langue géographiquement voisine dune langue quelle influence, ex. ladstrat allemand pour le français alsacien) brouillent les pistes et rende insoluble la question de l'origine ethnique de locuteurs d'une langue donnée, sur des bases strictement linguistiques.
De même, un type d'outil, de poterie ou de sépulture ne correspond pas obligatoirement à une population donnée (en terme d'origine ethnique) et l'extension géographique progressive des tumulus (ou kourganes) ou des poteries cordées, par exemple, ne signifie pas forcément un déplacement massif des populations qui ont "inventé" ce type de sépulture ou de poterie. Bien des éléments de la vie quotidienne préhistorique et protohistorique restent méconnus et on a souvent tendance à sous-estimer les contacts qui pouvaient exister entre les différentes population (troc, commerce, échanges culturels, etc.). Or, la dimension sociale est bien au coeur des évolutions des peuples ou des langues.
Enfin, tous les déplacements de populations antiques ne sont pas des invasions (cf. la conception habituelle des indo-européens comme étant un peuple de pasteurs guerriers venu de l'Est qui se serait imposé en Europe grâce à sa technologie métallurgie et à la domestication des chevaux chars, cavalerie). D'après l'hypothèse soutenue par Colin Renfrew dans son ouvrage (sus-cité), les Indo-Européens seraient un peuple originaire d'Anatolie (actuelle Turquie) qui aurait découvert l'agriculture au contact de peuples plus orientaux et qui auraient introduit cette technique en Europe. Leur extension serait donc partie de l'Anatolie en -12 000 et aurait été très progressive, les Indo-Européens avançant de quelques km par génération pour trouver de nouvelles terres arables, se mêlant avec les peuples préexistant, ceux-ci adoptant leur langue au fur et à mesure (avec qq exceptions comme les Basques, les Ibères et peut-être les Pictes).
En tout cas, il est impossible d'établir une chronologie aussi définitive que celle avancée par "eru iluvatar", aucune ne faisant l'unanimité parmi les spécialistes. La question de l'origine des Indo-Européens est d'ailleurs une des plus vivement discutées parmis les préhistoriens, archéologues et linguistes. Encore une fois, on est dans le domaine des hypothèses et on ne peut pas affirmer "de tant à tant il s'est passé çi et ça" de façon catégorique.
Enfin, si l'origine des Indo-Européens (région d'origine, date et type de migration, etc.) est du domaine de la spéculation, soumise à de nombreuses théories et hypothèses, celui de l'origine des population d'Europe pré-indoeuropéenne reste un mystère et l'on peut encore moins se prononcer sur la question ! Certes, ce sont bien des populations pré-indoeuropéennes qui ont bâti les magalithes, mais à part cela, on ne sait rien d'eux, ni de leur culture, ni de leurs langues, à part le basque qui serait la seule langue pré-indoeuropéenne a avoir survécu jusqu'à nous (je ne crois pas savoir que le basque ait été rapproché des langues asianiques).
Langue ≠ peuple : une distinction que bien des scientifiques ont naguère négligé et qui est pourtant capitale. Il suffit de considérer l'histoire récente (la colonisation et ses conséquences linguistiques) pour s'appercevoir que la grande majorité des habitants de l'Amérique du Sud, locuteurs de langues romanes (espagnol et portugais), ne sont pas d'origine indo-européenne. Un peu plus loin de nous, nos "ancêtres" les Gaulois, des indo-européens de la branche celtique, ont adopté la langue romaine (langue indo-européenne de la branche italique). Ainsi, les phénomènes de substrat (langue supplantée par une autre langue quelle influence, ex. le substrat gaulois du français), de superstrat (langue qui influence une langue antérieure sans la supplanter, ex. le superstrat germanique du français) ou d'adstrat (langue géographiquement voisine dune langue quelle influence, ex. ladstrat allemand pour le français alsacien) brouillent les pistes et rende insoluble la question de l'origine ethnique de locuteurs d'une langue donnée, sur des bases strictement linguistiques.
De même, un type d'outil, de poterie ou de sépulture ne correspond pas obligatoirement à une population donnée (en terme d'origine ethnique) et l'extension géographique progressive des tumulus (ou kourganes) ou des poteries cordées, par exemple, ne signifie pas forcément un déplacement massif des populations qui ont "inventé" ce type de sépulture ou de poterie. Bien des éléments de la vie quotidienne préhistorique et protohistorique restent méconnus et on a souvent tendance à sous-estimer les contacts qui pouvaient exister entre les différentes population (troc, commerce, échanges culturels, etc.). Or, la dimension sociale est bien au coeur des évolutions des peuples ou des langues.
Enfin, tous les déplacements de populations antiques ne sont pas des invasions (cf. la conception habituelle des indo-européens comme étant un peuple de pasteurs guerriers venu de l'Est qui se serait imposé en Europe grâce à sa technologie métallurgie et à la domestication des chevaux chars, cavalerie). D'après l'hypothèse soutenue par Colin Renfrew dans son ouvrage (sus-cité), les Indo-Européens seraient un peuple originaire d'Anatolie (actuelle Turquie) qui aurait découvert l'agriculture au contact de peuples plus orientaux et qui auraient introduit cette technique en Europe. Leur extension serait donc partie de l'Anatolie en -12 000 et aurait été très progressive, les Indo-Européens avançant de quelques km par génération pour trouver de nouvelles terres arables, se mêlant avec les peuples préexistant, ceux-ci adoptant leur langue au fur et à mesure (avec qq exceptions comme les Basques, les Ibères et peut-être les Pictes).
En tout cas, il est impossible d'établir une chronologie aussi définitive que celle avancée par "eru iluvatar", aucune ne faisant l'unanimité parmi les spécialistes. La question de l'origine des Indo-Européens est d'ailleurs une des plus vivement discutées parmis les préhistoriens, archéologues et linguistes. Encore une fois, on est dans le domaine des hypothèses et on ne peut pas affirmer "de tant à tant il s'est passé çi et ça" de façon catégorique.
Enfin, si l'origine des Indo-Européens (région d'origine, date et type de migration, etc.) est du domaine de la spéculation, soumise à de nombreuses théories et hypothèses, celui de l'origine des population d'Europe pré-indoeuropéenne reste un mystère et l'on peut encore moins se prononcer sur la question ! Certes, ce sont bien des populations pré-indoeuropéennes qui ont bâti les magalithes, mais à part cela, on ne sait rien d'eux, ni de leur culture, ni de leurs langues, à part le basque qui serait la seule langue pré-indoeuropéenne a avoir survécu jusqu'à nous (je ne crois pas savoir que le basque ait été rapproché des langues asianiques).