23.12.2007, 20:44
Je ne sais pas pour vous, mais le fait qu’un épisode du Légendaire revienne dans « l’actualité » (en l’occurrence Túrin ), me fait invariablement cogiter là-dessus !
Et donc, il m’est venu quelques réflexions concernant Anglachel « Flamme de fer » / Gurthang « Acier de Mort », à partir de questions sur son origine et sa destinée.
Tout d’abord, l’épée est fabriquée à partir de « galvorn », singulier métal inventé par l’Elfe noir Eöl à partir d’une météorite tombée curieusement « dans son jardin » !
Ne pourrait-on voir déjà là une intervention de la Providence, car cette curieuse météorite ne tombe pas aux pieds de Finrod ou encore d’Ingwë, mais devant sans doute le meilleur forgeron Elfe de son temps, après la disparition de Fëanor.
… Grand forgeron peut-être, mais Elfe « misanthrope » déjà soumis au marrissement de la Terre du Milieu. Et du galvorn naissent non pas outils ou bijoux, mais des armes : deux épées jumelles, Anguirel et Anglachel, «instruments du Mal» selon le jugement de Melian.
On passe rapidement sur Anguirel dont on ne sait peu. Mais ne peut-on voir dans le fait qu’elle soit dérobée par Maeglin, puis amenée avec lui à Gondolin, une image de l’introduction du « Mal » dans la cité Elfe préservée ?
Car Anglachel/Gurthang semble « douée de raison » (je n’ose pas dire « conscience » !).
Ainsi se laisse-t-elle « choisir » par Beleg (Chevalier du Bien par excellence) pour le soumettre au Mal ? … à moins d’y voir encore là une autre intervention de la Providence ?
Puis ses actes entraînent quelques interrogations :
Pourrait-elle blesser « volontairement » Túrin, entraînant ainsi la mort de Beleg (Tiens ! Comme par hasard un éclair venu du ciel découvre – trop tard – le visage de l’ami défunt…), alors que, par la suite et selon Gwindor, «l’épée semble pleurer son maître» ?
Se brise-t-elle aussi « volontairement » sur Túrin en le tuant, scellant ainsi son destin à celui de l’Homme, l’instrument du Mal devenant alors l’instrument de la Providence ?
En résumé, nous avons donc avec cette épée « l’instrument du Mal » par excellence :
- Sa fonction unique est de tuer
- Elle ne peut faire le bien et n’a aucune pitié… On pourrait même y voir là Gandalf et l’Anneau réunis avant l’heure, non ?
… Et pourtant, toute l’ « existence » de cette arme est accompagnée d’interventions « Providentielles », jusqu’à finalement lui faire commettre à Dagor Dagorath ce pour quoi elle était conçue, le crime « absolu et ultime » : Tuer le Mal !
Alors, ne pourrait-on voir en Anglachel-Gurthang l’application concrète des paroles qu’Eru adressa aux Ainur après le deuxième thème ?
« Puissants sont les Ainur, et Melkor est le plus puissant d’entre eux, mais qu’il sache, ainsi que tous les Ainur, que je suis Ilúvatar (…). Et toi, Melkor, tu verras qu’on ne peut jouer un thème qui ne prend pas sa source ultime en moi, et que nul ne peut changer la musique malgré moi. Celui qui le tente n’est que mon instrument, il crée des merveilles qu’il n’aurait pas imaginées lui-même ! »
Pour conclure, vous me direz que j’aurais peut-être pu choisir un sujet un peu plus « souriant » en cette période de fêtes !
… Mais bon, y a marrissement ou y a pas marrissement ?
Et donc, il m’est venu quelques réflexions concernant Anglachel « Flamme de fer » / Gurthang « Acier de Mort », à partir de questions sur son origine et sa destinée.
Tout d’abord, l’épée est fabriquée à partir de « galvorn », singulier métal inventé par l’Elfe noir Eöl à partir d’une météorite tombée curieusement « dans son jardin » !
Ne pourrait-on voir déjà là une intervention de la Providence, car cette curieuse météorite ne tombe pas aux pieds de Finrod ou encore d’Ingwë, mais devant sans doute le meilleur forgeron Elfe de son temps, après la disparition de Fëanor.
… Grand forgeron peut-être, mais Elfe « misanthrope » déjà soumis au marrissement de la Terre du Milieu. Et du galvorn naissent non pas outils ou bijoux, mais des armes : deux épées jumelles, Anguirel et Anglachel, «instruments du Mal» selon le jugement de Melian.
On passe rapidement sur Anguirel dont on ne sait peu. Mais ne peut-on voir dans le fait qu’elle soit dérobée par Maeglin, puis amenée avec lui à Gondolin, une image de l’introduction du « Mal » dans la cité Elfe préservée ?
Car Anglachel/Gurthang semble « douée de raison » (je n’ose pas dire « conscience » !).
Ainsi se laisse-t-elle « choisir » par Beleg (Chevalier du Bien par excellence) pour le soumettre au Mal ? … à moins d’y voir encore là une autre intervention de la Providence ?
Puis ses actes entraînent quelques interrogations :
Pourrait-elle blesser « volontairement » Túrin, entraînant ainsi la mort de Beleg (Tiens ! Comme par hasard un éclair venu du ciel découvre – trop tard – le visage de l’ami défunt…), alors que, par la suite et selon Gwindor, «l’épée semble pleurer son maître» ?
Se brise-t-elle aussi « volontairement » sur Túrin en le tuant, scellant ainsi son destin à celui de l’Homme, l’instrument du Mal devenant alors l’instrument de la Providence ?
En résumé, nous avons donc avec cette épée « l’instrument du Mal » par excellence :
- Sa fonction unique est de tuer
- Elle ne peut faire le bien et n’a aucune pitié… On pourrait même y voir là Gandalf et l’Anneau réunis avant l’heure, non ?
… Et pourtant, toute l’ « existence » de cette arme est accompagnée d’interventions « Providentielles », jusqu’à finalement lui faire commettre à Dagor Dagorath ce pour quoi elle était conçue, le crime « absolu et ultime » : Tuer le Mal !
Alors, ne pourrait-on voir en Anglachel-Gurthang l’application concrète des paroles qu’Eru adressa aux Ainur après le deuxième thème ?
« Puissants sont les Ainur, et Melkor est le plus puissant d’entre eux, mais qu’il sache, ainsi que tous les Ainur, que je suis Ilúvatar (…). Et toi, Melkor, tu verras qu’on ne peut jouer un thème qui ne prend pas sa source ultime en moi, et que nul ne peut changer la musique malgré moi. Celui qui le tente n’est que mon instrument, il crée des merveilles qu’il n’aurait pas imaginées lui-même ! »
Pour conclure, vous me direz que j’aurais peut-être pu choisir un sujet un peu plus « souriant » en cette période de fêtes !
… Mais bon, y a marrissement ou y a pas marrissement ?