22.07.2015, 20:25
(22.07.2015, 18:54)Pelargien a écrit : Je ne comprends rien à ces histoires d'identification : je ne lis pas un roman d'aventure dans un monde parallèle pour m'identifier avec des noms franchouillards ! les noms doivent évoquer quelque chose de différent que "Fontenay-le-Comte"...
Que le lecteur s'identifie au personnage principal, c'est pourtant la base de presque toute la littérature de fiction, fantasy compris…
(22.07.2015, 18:54)Pelargien a écrit : si c'est pour lire les noms familiers d'une carte michelin ou les panneaux des nos périphéries urbaines si charmants dans un roman épique, je ne vois pas l'intérêt ! Je ne veux pas m'identifier aux lieux que je connais et rencontre tous les jours, je veux découvrir des lieux imaginaires, avec des noms pas forcément totalement inédits mais qui sonnent différemment (pas totalement abracadabrantesques ou sortis de nulle part mais avec ce "petit quelque chose" qui attire l'attention, retient l'oeil, évoque quelque chose qu'on connaît, un lointain, un lieu étranger, mais vu différemment par l'auteur dans la tournure du mot ou dans son orthographe), pas des noms modernes de ma langue maternelle dont je connnais l'histoire déjà et ce qu'ils représentent aujourd'hui.. Quel est l'intérêt de recréer un univers aussi complexe, cohérent et réaliste si c'est pour le normaliser-moderniser-contemporain...aiser- ensuite avec des noms modernes d'aujourd'hui ? Il y a une subtilité psychologique présupposée du lecteur qui m'échappe totalement ! Peut être que je suis un lecteur vieux jeu mais je préfère Imladris, Château Brande, Grand Wyk, Orkmont, Vieux Wyk et Harloi plutôt que de bêtes et ordinaires Ferténeuf et autres Pierrefonds. J'ai surtout beaucoup de mal avec les Briennais, qui pour moi évoquent le département de la Saône et Loire ! alors que cela doit être les habitants d'un village médieval oû vivent des Hobbits et de Grands Hommes, en Eriador !
Grand bien te fasse, sauf qu'il n'est pas question (sauf à user de mauvaise foi) de prêter une intention à la nouvelle traduction de naturaliser la famille Bessac dans le Bourbonnais.
C'est, en outre, la volonté de l'auteur (explicitement écrit dans le Guide to the names) que certains noms propres soient traduits voire recréés, et à cet effet il donne des indications toponymiques et étymologiques. Il me semble que c'est ce genre d'optiques qui a été suivie par D. Lauzon.
J'ai l'impression que tu oublies que le début du livre est justement sensé donner cette impression de familiarité.
Je ne comprends pas d'où vient ton impression qu'il y aurait une édulcoration du dépaysement de l'œuvre. À titre personnel, j'y vois quelque chose de meilleur en quasiment tous les points…