16.01.2007, 19:35
(Modification du message : 16.01.2007, 19:35 par Le Grand Cthulhu.)
Mais c'est justement ce qui fait toute l'horreur de Glaurung. Lis Lovecraft pour te référer à de telles descriptions : pour lui, l'horreur ne se conçoit pas selon les archétypes habituels (construits avec "dureté" => cornes ou sabots du démon, par exemple cf. le bouc émissaire, écailles cuirassées des dragons...) de l'imaginaire indo-européen.
J'avais lu une étude "psychanalytique" de Lovecraft selon les critères que l'on peut attribuer aujourd'hui à l'horreur. Ils sont nettement asiatiques (laisse tout de suite tomber l'idée manga, si ça te vient à l'esprit) dans leur structure même :
- le Bien est souvent "dur" => voir les dragons chinois, symboles de la sagesse et de la connaissance.
- le Mal, au contraire, est, soit humain, soit "mou" => dans les obake japonais, outre les kitsune (renards qui se transforment en hommes), on trouve (cela te rappelera sans doute certains passages du Prisonnier d'Azkaban, prouvant par ailleurs ainsi la grande culture folklorique de Rowling) les kappas, des démons-tortues ou -grenouilles, au corps squameux et répugnant de flasquitude.
=> L'horreur symbolisée par Glaurung suit ces archétypes orientaux : gélatineux, mou, visqueux. Chez Lovecraft, tous les Anciens sont décrits comme "gélatineux" et "polymorphes" : le seul à prendre une forme classique est Shub-Niggurath, transformé en bouc lors du Sabbat des sorcières. Et quand on utilise cette forme de bouc, on lui donne des traits équivoques propres à susciter le malaise : non plus des yeux comme des charbons ardents où danse une pupille fendue, mais des yeux blancs et bridés quoique largement ouverts (=> vois sur ce plan, le Labyrinthe de Pan de Guillermo del Toro qui est excellent ou cette image). Le démon, par exemple dans la Passion du Christ de Gibson, est représenté sous une apparence androgyne qui suppure le Mal et les instincts malsains.
et si tu ne l'as pas vu, procure-toi une photo de Michael Jackson, ca reviendra au même.
J'avais lu une étude "psychanalytique" de Lovecraft selon les critères que l'on peut attribuer aujourd'hui à l'horreur. Ils sont nettement asiatiques (laisse tout de suite tomber l'idée manga, si ça te vient à l'esprit) dans leur structure même :
- le Bien est souvent "dur" => voir les dragons chinois, symboles de la sagesse et de la connaissance.
- le Mal, au contraire, est, soit humain, soit "mou" => dans les obake japonais, outre les kitsune (renards qui se transforment en hommes), on trouve (cela te rappelera sans doute certains passages du Prisonnier d'Azkaban, prouvant par ailleurs ainsi la grande culture folklorique de Rowling) les kappas, des démons-tortues ou -grenouilles, au corps squameux et répugnant de flasquitude.
=> L'horreur symbolisée par Glaurung suit ces archétypes orientaux : gélatineux, mou, visqueux. Chez Lovecraft, tous les Anciens sont décrits comme "gélatineux" et "polymorphes" : le seul à prendre une forme classique est Shub-Niggurath, transformé en bouc lors du Sabbat des sorcières. Et quand on utilise cette forme de bouc, on lui donne des traits équivoques propres à susciter le malaise : non plus des yeux comme des charbons ardents où danse une pupille fendue, mais des yeux blancs et bridés quoique largement ouverts (=> vois sur ce plan, le Labyrinthe de Pan de Guillermo del Toro qui est excellent ou cette image). Le démon, par exemple dans la Passion du Christ de Gibson, est représenté sous une apparence androgyne qui suppure le Mal et les instincts malsains.
et si tu ne l'as pas vu, procure-toi une photo de Michael Jackson, ca reviendra au même.