14.02.2005, 08:32
Et bien ! Je constate que les esprits se son qq peu échauffés ce week-end !
Laissons ce genre de remarques de côté.
Concernant les cours d'HKF que tu as trouvé, Bregalad, il doit s'agit des cours de quenya les plus discutés du Net. Non par leur manque de réflexion ou de travail mais parce qu'ils furent des précursseurs en la matière...
Je t'invite à aller voir le site original d'HKF Ardalambion ou sa traduction en français, tu y trouveras des choses intéressantes.
Ambar eldaron (le site où tu as trouvé les cours d'HKF en français) est "toxique" à toute personne qui étudie les langues elfiques. En effet, trop d'erreurs se sont accumulées pour pouvoir apprécier à sa juste valeur le travail de Tolkien.
J'en parle ailleur dans le forum et j'ai ajouté mon avis à celui de Lambendil et d'Hisweloke sur Yrch!.
Méfiez-vous de ce site.
Pour en revenir à notre discussion avec aravanessë, voici mes trouvailles :
Le verbe ye n'apparaît que dans un texte, la chanson de Fíriel, issu du texte The Lost Road (à ne pas confondre avec le 5ème volume de HoMe dans son ensemble) soumis à Allen & Unwin par Tolkien en novembre 1937.
Voici les diverses occurences de ye dans le texte :
Írima ye Númenor
Belle est Númenor
Nan úye sére indo-ninya símen, ullume;
Mais mon coeur n'est pas [en] paix ici, pour toujours; (littéralement)
yéva tyel ar i-narquelion
et il y aura une fin et une décrépitude
íre ilqa yéva nótina
quand tout aura été compté
On découvre donc la forme singulière ye, la forme négative ú-ye et la forme future ye-uva > yé-va.
Le verbe ná quant à lui apparaît par la suite dans :
> les Etymologies à la racine NA- (je m'excuse de ne pas savoir faire la barre horizontale se trouvant normalement sur le A)
> Le poème Namárie de Galadriel :
Sí vanwa ná, Rómello vanwa, Valimar !
Perdu désormais, perdu pour ceux de l'Est, est Valimar !
> Le Notre Père écrit par Tolkien dans les années 50 :
na aire esselya
que ton nom soit sanctifié
aranielya na tuluva
que ton règne vienne
na care indómelya
que ta volonté soit faite
násie (= ná-sie)
Amen
N'ayant aucune autre occurence de ye post-The Lost Road, je pense que Tolkien décida de remplacer ye par ná par la suite.
Cela expliquerait que ye n'apparaisse pas dans les Etymologies, à l'inverse de ná qui y fait sa première apparition (il me semble).
Les Átaremma (Notre Père) présentés dans Vinyar tengwar n°43 (que vous pouvez télécharger gratuitement) viennent renforcer cette idée et aucun autre texte plus récent ne présente ye à nouveau (tout du moins aucun texte à notre portée).
Laissons ce genre de remarques de côté.
Concernant les cours d'HKF que tu as trouvé, Bregalad, il doit s'agit des cours de quenya les plus discutés du Net. Non par leur manque de réflexion ou de travail mais parce qu'ils furent des précursseurs en la matière...
Je t'invite à aller voir le site original d'HKF Ardalambion ou sa traduction en français, tu y trouveras des choses intéressantes.
Ambar eldaron (le site où tu as trouvé les cours d'HKF en français) est "toxique" à toute personne qui étudie les langues elfiques. En effet, trop d'erreurs se sont accumulées pour pouvoir apprécier à sa juste valeur le travail de Tolkien.
J'en parle ailleur dans le forum et j'ai ajouté mon avis à celui de Lambendil et d'Hisweloke sur Yrch!.
Méfiez-vous de ce site.
Pour en revenir à notre discussion avec aravanessë, voici mes trouvailles :
Le verbe ye n'apparaît que dans un texte, la chanson de Fíriel, issu du texte The Lost Road (à ne pas confondre avec le 5ème volume de HoMe dans son ensemble) soumis à Allen & Unwin par Tolkien en novembre 1937.
Voici les diverses occurences de ye dans le texte :
Írima ye Númenor
Belle est Númenor
Nan úye sére indo-ninya símen, ullume;
Mais mon coeur n'est pas [en] paix ici, pour toujours; (littéralement)
yéva tyel ar i-narquelion
et il y aura une fin et une décrépitude
íre ilqa yéva nótina
quand tout aura été compté
On découvre donc la forme singulière ye, la forme négative ú-ye et la forme future ye-uva > yé-va.
Le verbe ná quant à lui apparaît par la suite dans :
> les Etymologies à la racine NA- (je m'excuse de ne pas savoir faire la barre horizontale se trouvant normalement sur le A)
> Le poème Namárie de Galadriel :
Sí vanwa ná, Rómello vanwa, Valimar !
Perdu désormais, perdu pour ceux de l'Est, est Valimar !
> Le Notre Père écrit par Tolkien dans les années 50 :
na aire esselya
que ton nom soit sanctifié
aranielya na tuluva
que ton règne vienne
na care indómelya
que ta volonté soit faite
násie (= ná-sie)
Amen
N'ayant aucune autre occurence de ye post-The Lost Road, je pense que Tolkien décida de remplacer ye par ná par la suite.
Cela expliquerait que ye n'apparaisse pas dans les Etymologies, à l'inverse de ná qui y fait sa première apparition (il me semble).
Les Átaremma (Notre Père) présentés dans Vinyar tengwar n°43 (que vous pouvez télécharger gratuitement) viennent renforcer cette idée et aucun autre texte plus récent ne présente ye à nouveau (tout du moins aucun texte à notre portée).