17.12.2022, 03:12
(Modification du message : 28.12.2022, 15:07 par Chiara Cadrich.)
L’arme glisse sur le poil épais du monstre, qui tourne sa gueule vers lui.
– Regarde qui va là, compère Roar ! gronde le warg en salivant.
Les monstres échangent feulements et grognements, mais Grumbar saisit parfaitement les nuances veules et abjectes de leur conversation.
– Je l’ai senti, compère Graor ! répond l’autre sans lever son attention des chiens. Un délicieux fumet de cochon de lait !
– Sauve-toi, Grumbar ! hurlent Muff et Rouf en attaquant leur warg de concert.
Grumbar tire son gourdin et en assène un coup terrible à Roar. Mais le compère esquive en ricanant.
Les chiens en ont profité pour fuir. Ils sont déjà dans la pente, ils plongent à l’eau.
Grumbar saisit sa chance comme son adversaire s’est reculé pour esquiver et qu’il tourne sa répugnante gueule vers son compère leurré.
Notre héros y est presque ! Il s’est réfugié au faîte d’un frêne penché au-dessus du fleuve ! Compère Roar, en allongeant le cou, peut presque lui grignoter les mollets !
Sous le jeune homme, le fleuve roule des eaux sombres où s’agitent des algues, bras visqueux et froids comme la mort ! Si seulement il avait vraiment appris à nager, lorsqu’il était temps !
Compère Graor tente sa chance sur les galets du rivage, mais les chiens sont trop loin pour lui : rien que la boue de la rive, le contact de l’eau lui donne des haut-le-cœur !
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