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Ils voulaient rester libres
#12
Chapitre 2.2

Morwen nous congédia avec des vœux de prudence, et Orodreth m’emmena avec lui. Il héla une sentinelle et le chambellan :
« Hallas, va me chercher sur le champ Damrod qui est en patrouille vers Lécan ; Dior, pouvez-vous convier de toute urgence Vorondil et dame Lothíriel ? »
Puis interpellant un soldat :
« Trouve l’ordonnance de jour, qu’il m’envoie ses deux meilleurs cavaliers, disons Mardil et Anborn, avec chacun deux montures »
Puis se tournant vers moi en souriant :
« Toujours pas d’armure ? » Il savait que je n’avais aucun goût pour ce genre d’attirail.
« Nous te prendrons en croupe à tour de rôle afin de ménager nos montures et d’approcher Verlamin à quelques lieues. Nous continuerons à pied »
Tout en devisant il me conduisit à la caserne afin de s’équiper.
« J’ai fait mander dame Lothíriel qui officie aux maisons de guérison. »
Je profitai qu’il reprit sa respiration pour glisser une question :
« C’est là elle travaille Sia-nian ? »
« C’est exact, elle l’a prise sous son aile »
À mon air étonné, Orodreth fini par comprendre et m’expliqua que Lothíriel n’avait pas de plumes ; elle faisait son apprentissage.
« Cette dame fait partie d’une famille d’herboristes. Très jeunes les filles partent avec leur mère à la recherche de plantes médicinales. Elles parcourent campagne, montagne et forêt, aiguisant leurs sens, tout en faisant l’apprentissage indispensable de la plus grande prudence. La discrétion, voire la dissimulation sont une autre arme que l’épée et la cuirasse à opposer aux orques et trolls vagabonds. Nos patrouilles ne sont malheureusement pas infaillibles. »
À l’armurerie, Orodreth revêtit une chemise de maille courte, revêtue d’un surcot à capuchon et s’équipa d’une épée courte.
« Pas de casques, ni boucliers ; il nous faudra être discrets » m’expliqua-t-il.
Alors que nous venions de gagner les écuries, nous fûmes rejoints par Mardil, Anborn et Vorondil. Ce dernier n’était pas un soldat, et il était d’âge mûr. Orodreth s’adressa d’abord à lui :
« Maître Vorondil, à l’instance du seigneur Morwen, j’ai convoqué votre expertise des anciennes mines sachant qu’elle devrait nous permettre d’enquêter discrètement. Les graves événements de Verlamin exigent notre départ au plus vite »
Orodreth donna ensuite ses consignes à Mardil et Anborn, puis un soldat vint l’informer que Damrod nous attendrait près de la source des Geais. Les chevaux furent sellés promptement, un crochet nous conduisit près des maisons de guérisons. Dame Lothíriel avait fait savoir entre-temps qu’elle nous y attendrait, avec son cheval. C’était la sixième heure du jour, notre groupe presque complet prit la route du nord. Peu de temps après la tombée de la nuit nous faisions notre première halte dans un hameau. Les mystérieux événements de Verlamin occupèrent les conversations d’une veillée réduite au strict minimum. Une pluie fine et pénétrante accompagna notre deuxième étape. Aux grands bois de sapins succédaient de petites prairies, parfois occupées par des fermes. Vorondil proposa une ancienne mine, située à une petite journée de marche du village pour faire notre point de ralliement. Là, se postèrent Mardil et Anborn, avec pour mission immédiate de trouver quelques ballots flottant à disposer discrètement près de la rivière.
« Si le danger vous pousse à fuir au plus vite, profitez de la vitesse de la Celgalen, car c’est ce qui a dû sauver les rares rescapés parvenus à Lond galen » nous confia Orodreth.
Cette mine était sèche, presque confortable. Chacun prit un tour de garde à l’entrée et le rapide repas fut pris à la lumière voilée d’une toute petite lampe. Une heure avant l’aube nous étions en route. Nous cheminions avec prudence, dans les bois et fourrés situés entre la route du nord et la rivière. Les uns à la suite des autres, espacés d’une cinquantaine de pas, avec Damrod ou Orodreth en avant. Puis les premières colonnes de fumée apparurent dans le ciel, au gré de nos passages en dehors des bois. Une nouvelle halte nous permis de recevoir des indications de Vorondil :
« Après cette butte, nous prendrons à gauche pour nous retrouver derrière une des collines contre laquelle est bâti le bourg de Verlamin. Au centre de ce versant orienté sud, se trouve une entrée secrète de mine, depuis longtemps oubliée du commun. Nous y … »
Dame Lothíriel venait de poser brusquement son doigt sur les lèvres de notre guide. Elle nous murmura, plus bas encore :
« Un loup ouargue arrive ! »
La lumière n'indique pas le bout du tunnel, c'est la lanterne de celui qui comme toi, cherche à sortir.
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Ils voulaient rester libres - par sam sanglebuc - 21.08.2022, 13:35
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