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Présentation d'usage
#6
En tout cas moi je vous y ai vus. J'avais vraiment apprécié vos conférences, toutes deux de grande qualité, et brillamment complémentaires. J'avais également vu la conférence précédente, sur la constitution des communautés de fans (et celle d'avant mais elle n'était pas donnée par vous). Comme je le disais c'est d'ailleurs ce qui m'a motivé à aller voir ce que c'était que cette association Tolkiendil qui faisait si bonne impression.

J'ai effectivement déjà lu Bilbo et le Silmarilion, et j'ai notamment bien pris soin de me remettre en mémoire le livre avant d'aller voir la nouvelle trilogie ; c'était d'ailleurs peut-être une erreur, car on ne peut vraiment l'apprécier à sa juste valeur, je pense, qu'en y voyant une simple trilogie de films d'action épique dans un univers d'heroic-fantasy, et non l'adaptation du roman éponyme. J'imagine cependant que je trouverai tôt ou tard le sujet correspondant à cette question sur le forum, et que les débats ont dû être parfois un peu enflammés.

Quant à ce en quoi consiste ma thèse, il s'agit d'un travail essentiellement exploratoire, et les détails sont souvent un peu plus décevants que l'annonce. Pour être bref, j'essaie surtout de trouver des régularités mathématiques dans les changements linguistiques (en me basant sur les changements de fréquences observés dans de vastes ensembles de textes pour certains mots bien choisis), et ensuite, de proposer un modèle qui, à partir d'un mécanisme plausible, reproduise l'essentiel de ces régularités.

J'essaie ce faisant de répondre à deux questions : d'abord pourquoi est-ce que le langage change, même dans sa structure la plus abstraite qui ne semble pas pouvoir être l'effet d'une mode ? Partant du principe que c'est avant tout la mémoire de la communauté linguistique qui détermine l'usage de la langue, il y a comme une sorte de paradoxe entre l'occurrence du changement et le fait qu'un nouvel emploi d'une forme ou d'un mot, n'étant par définition pas encore enregistré dans la mémoire, ne devrait pas avoir beaucoup de poids.

La solution que je propose alors, c'est de considérer que la mémoire est structurée non pas comme un ensemble d'objets sur lesquels on viendrait placer différentes étiquettes, mais qu'il y a des liens entre ces objets, et donc des interférences continuelles entre les différents domaines de sens, interférences qui préviennent toute stabilité définitive du système. C'est ce qui m'amène à ma deuxième question : comment représenter mathématiquement ce que sont les significations, et si possible à partir d'une procédure informatique automatique fondée sur des corpus de textes et non à partir d'arguments a priori ?

Donc vous l'aurez compris, c'est le sens des mots qui m'intéresse ; et les débats que j'ai pu croiser ici ou là, par exemple sur la signification précise à prêter à "wereworms", m'interpellent évidemment beaucoup.
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Présentation d'usage - par Hofnarr Felder - 07.01.2016, 11:34

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