(10.04.2015, 21:06)ISENGAR a écrit :(10.04.2015, 13:50)Pelargien a écrit : situation largement héritée des pratiques des peuplades celtesAh mais pas que... et l'héritage du droit des peuples germaniques dans tout ça ? Et le droit romain ?
(10.04.2015, 13:50)Pelargien a écrit : L'autre question est de considérer la modernité... car cela recouvre bien des aspects, pas tous unanimes.
En effet
L'avis d'un spécialiste (et tous les regards se tournèrent vers Vincent F.) serait bienvenu
(10.04.2015, 16:47)faerestel a écrit : ... Et peut-être pourrait-on constater, à travers une étude sémiologique et d'histoire contemporaine, que nos sociales-démocraties ont une toile de fond fortement imprégnée de pratiques moyenâgeuses.
Arf ! pas tellement besoin d'une étude sémiologique. Dans les collectivités territoriales, l'essence même de l'activité administrative quotidienne et des politiques locales relèvent de pratiques médiévales
Mais je sors du sujet...
I.
Effectivement c'est aux peuplades germaniques que l'on doit la tradition d'égalité hommes femmes, que les celtes et les francs intégreront lors de la christianisation, notamment avec l'essor des communautés religieuses (moniales) lesquelles communautés par l'intermédiaire des mères supérieures exerceront leurs droits féodaux. Il y aura une affirmation plus importante de ce droit avec les croisades où les seigneurs qui quittent leur fief transmettent leur droit à leur épouse (quoiqu'il faille là aussi être très prudent car l'image de la dame gérant le château et les terres pendant que son seigneur guerroye soit un cliché très répandu : les croisés partaient le plus souvent avec toute leur famille, armes et bagages en terre sainte, et beaucoup vendaient ou donnaient leur fief (le plus souvent à des monastères ou des évêques) avant de partir, tel Godefroy de Bouillon.
De grandes reines du moyen âge (Isabeau de Bavière, Aliénor d'Aquitaine, Mahaut d'Artois) ne s'en laisseront d'ailleurs pas non plus compter en terme d'exercice du pouvoir... Situation qui changera radicalement à la fin du moyen âge.
Le seul droit en fait où la femme n'est pas acceptée est l'université, réservé aux seuls escholiers... Quoique le pouvoir intellectuel comptat aussi quelques grandes figures féminines (Christine de Pisan, Claire d'Assise, Marie de France...)