Note de ce sujet :
  • Moyenne : 0 (0 vote(s))
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
où résident les familles des Rôdeurs?
#3
D'abord, concernant l'étymologie : mes compétences dans cet art sont minimes, je ne me situe donc pas à ce niveau.
Dans mon approche, j'essaie plutôt d'imaginer comment Tolkien aurait pu répondre à cette question d'un lecteur : « comment vivent les familles des Dúnedain ? »
Certains passages ont été longuement travaillés, d'autres à peine esquissés.
Les Dúnedain vivaient dans des « hidden fastness », des forteresses cachées. Tolkien interroge la cohérence interne de son œuvre. Au hasard d'un stylo posé sur le « ness », il lit hidden fast. Ça ne veut rien dire (donc pas d'étymologie), mais il fait alors le lien avec l'exil, la précarité de ce peuple.

Ensuite, concernant le réalisme : campement et moyens de subsistance.
Ce que j'appelle le rendu est plus spirituel que matériel. Le vieux Marl efface les traces de pas qui conduisent à la rivière. Que les Trolls et les orcs sachent qu'il y a eut un campement ici n'a pas d'importance. Il faut seulement qu'ils ne puissent pas atteindre le prochain. Quand je dis « tout fut remis en état », c'est quelque chose de très sommaire. Et les Dúnedain ne sont pas de simples hommes. Dans le film « le dernier trappeur », ce couple, certes sans enfants déménage régulièrement pour suivre le gibier, reconstruit à chaque fois une nouvelle maison en fuste et toiture végétale. Et ce ne sont pas des descendants de Númenor. Regardez l'activité d'Aragorn : quand prend il le temps de dormir ?
L'agriculture des Dúnedain n'est pas celle du monde réel ! Elle leur vient de Númenor, héritage des elfes et des Valar. L'agriculture du monde réel ressemble plus à celle de Númenor corrompue par Sauron (productivisme forcené, pollution à outrance, déforestation irréversible) ou à l'image biblique (tu travailleras la terre à la sueur de ton front...) qu'à celle de Yavanna.
L'agriculture réelle qui ressemble le plus à mon avis à celle des elfes est la permaculture (cf une émission de France culture « terre à terre » d'il y a quelques années). Fondée sur une observation très attentive des comportements et interactions des plantes, micro-organismes et animaux, elle ne connais ni le labour ni l'arrachage. J'imagine donc l'agriculture des elfes comme leur art/artisanat, qui ne connais qu'une mince frontière entre le désir et l'objet du désir. Je ne vois pas un elfe peiner derrière sa charrue, mais plutôt comme un cueilleur, en dialogue avec la nature. Ces jardins « au détour d'une ruine » dont je parle sont magiques aux yeux d'un hobbit, bénis au dires d'un Dúnedain et tout simplement normaux pour un elfe. Ainsi la subsistance des familles des rôdeurs me paraît tout à fait réaliste.
Répondre


Messages dans ce sujet

Sujets apparemment similaires…
Sujet Auteur Réponses Affichages Dernier message
  Essais - Histoires de familles hobbites Druss 7 15 786 01.12.2010, 19:12
Dernier message: ISENGAR

Atteindre :


Utilisateur(s) parcourant ce sujet : 1 visiteur(s)