08.09.2014, 19:46
Citation :Je lisais un article récemment qui parlait des mythes. Visiblement la définition d'un mythe est une histoire que l'on tient pour vrai et qui parle des origines, d'un évènement lointain. A partir du moment où la personne ne croit plus à l'histoire ça devient un conte.
Un mythe est lié à une culture et souvent une religion tandis qu'un conte est nomade.
Ainsi un mythe peu devenir un conte et inversement.
Il me semblerait plutôt qu'un mythe est une histoire qui a une vocation d'explication de divers phénomènes (la création du monde, des questions existentielles, sociologiques, morales etc...) touchant à des choses très profondes, alors que ce n'est pas forcément le cas du conte. Le mythe a aussi davantage tendance à être polysémique. C'est d'ailleurs ce qui fait qu'il perdure davantage, et est repris dans de multiples autres productions : habituellement c'est ce sens qu'on lui donne ; ainsi on pourrait parler du mythe de Don Juan, puisque c'est une histoire espagnole tirée d'un fait réel, reprise par Molière repris lui-même par Baudelaire, et qui lui donnent chacun une forte portée métaphysique. Le mythe tend également à être davantage "écrit" (ou provenir) par un ensemble de personnes, plutôt qu'une seule.
J'ai apprécié l'article, mais je trouve la fin un peu faiblarde :
Citation : Mais cette double-clôture éclaire sans doute aussi une partie du succès de l’œuvre. Car elle correspond en définitive parfaitement aux attentes d'un lecteur contemporain, qui sait bien que les mythes et les légendes ne sont pas réels.Et toute la fin du paragraphe. Faudrait-il comprendre que Tolkien est apprécié parce qu'aujourd'hui on goûte la fiction "pure" davantage qu'avant ? Je n'en suis pas sûr, ni qu'on n'appréciait pas la fiction autrefois, ni que c'est pour cette raison qu'on apprécie Tolkien. Et surtout, je trouve la conclusion trop "facile".