15.09.2010, 19:07
(14.09.2010, 11:55)Miura-Fingolfin a écrit : Quand je lis, à la fin devant la Porte Noire, que oui les terres s'écroulent mais s'arrêtent pile devant les armées du Gondor et du Rohan, pour moi ça n'a rien de mignon, ou de débile, c'est purement symbolique, c'est la nature qui reconnait les gens biens des gens mauvais, c'est le pouvoir de l'heroic fantasy...
Sauf qu'on est sensé être sur Terre et qu'il n'y a aucune information qui permette de justifier cela chez Tolkien ou même chez PJ. Barad-dûr s'écroule parce qu'elle avait été bâtie en utilisant le pouvoir de l'Anneau. Au mieux, les créatures de Sauron devraient mourir quand il disparaît. Mais Sauron n'ayant pas créé le sol sur lequel elles marche, celui-ci n'a aucune raison de s'ouvrir sur leurs pas, à moins que quelqu'un d'autre le veuille, qui en ait le pouvoir. Ce qui ruinerait totalement l'intrigue...
(14.09.2010, 11:55)Miura-Fingolfin a écrit : Un autre encore, quand les héros s'arrêtent en plein bataille, pour regarder ailleurs. OK c'est impossible, dans une bataille tu t'arrêtes à la seconde suivante t'es mort, mais une fois encore c'est pour transporter le spectateur vers un sentiment précis (l'espoir), faut comprendre un peu la mise en scène, on est dans le Fantastique, pas dans la réalité dure.
Absence de réalisme (consistance interne de la réalité) équivaut à absence de crédibilité et rupture du charme de l'œuvre, comme Tolkien l'avait déjà souligné dans « On Fairy-stories ». Chez Tolkien, le merveilleux aussi est dur, suffit de relire le chap. 20 du Silm.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland