14.02.2007, 15:10
Oh ! Ch'est beau !
Véritablement [faut que je me soigne et me résigne à dire vraiment moi] plaisant à parcourir, une structure alternée qui rythme bien le poème et correspond assez à l'ambiance : sans cesse changeant et pourtant indéfiniment le même rythme, on est toujours tenté de s'élever au cours d'un alexandrin pour retomber au vers suivant dans la sinistre réalité des Galgals. Le vocabulaire est riche et choisi, il n'y a pas à dire... il faut dire qu'un poème où simultanément on trouve "urne", "funeste" et "lambeaux" (à des places de choix qui plus est !) je ne peux faire autrement que le louer !
Toujours dans les points positifs, la conclusion qui tombe très bien ("la peur du fossoyeur"), encore que le coup d'oeil au paysan soit (à mon sens) un peu moins bien traité... on a (j'ai !) du mal à bien cerner ce que tu entends notamment par "vers les ondes"... ceci dit le tour classique de l'opposition du funèbre et de la vie quotidienne sans "soucis" ne peut qu'être encouragée
Au début en revanche, le regard qui se porte successivement sur des animaux très différents est... très bien trouvé comme accroche !
Allez, une petite critique constructive quand même, quoique "minime" (tout dépend du niveau d'exigences après, mais là, je crois qu'on peut mettre la barre haut) : essaie de travailler tes césures à l'hémistiches pour qu'il n'y ait pas de -e- muet (du moins qui devraient l'être pour que les alexandrins demeurent tels, mais qui dans les règles classiques doivent se prononcer à l'hémistiche, quand ils sautent en fin de vers). Je sais bien que c'est très tentant (j'y cède aussi, hélas... même Hugo en a fait (hé hé, jolie juxtaposition)), mais le poème gagne beaucoup à en être libéré (je donne ici un exemple de ce que je veux dire, si je n'ai pas été clair :
"Et chaque nuit sans lune ne fait que d’aggraver" <= lune devrait en toute rigueur se prononcer "luneuh"
enfin, pour la route, je ne résiste à l'envie de te citer encore une fois
"Il amène du lac, remplis à ras, des seaux,
D’une humeur rouge acide."
pour m'émerveiller à nouveau sur l'usage que tu as fait du rythme brisé du vers (sans césure à l'hémistiche quoi, en vrai bon romantique), qui occupe une place centrale et qui acquiert toute sa valeur du fait que tu n'en fais pas trop (ainsi, pour en revenir à Hugo, je ne supporte pas de lire 4 alexandrins de suite déstructurés comme celui-ci... mais un, c'est beau !) Et l'humeur rouge acide, c'est juste de la pure beauté formelle, ça ne s'invente pas
Divitiac, enthousiaste (ah ça se voit) et qui veut en lire d'autres
Véritablement [faut que je me soigne et me résigne à dire vraiment moi] plaisant à parcourir, une structure alternée qui rythme bien le poème et correspond assez à l'ambiance : sans cesse changeant et pourtant indéfiniment le même rythme, on est toujours tenté de s'élever au cours d'un alexandrin pour retomber au vers suivant dans la sinistre réalité des Galgals. Le vocabulaire est riche et choisi, il n'y a pas à dire... il faut dire qu'un poème où simultanément on trouve "urne", "funeste" et "lambeaux" (à des places de choix qui plus est !) je ne peux faire autrement que le louer !

Toujours dans les points positifs, la conclusion qui tombe très bien ("la peur du fossoyeur"), encore que le coup d'oeil au paysan soit (à mon sens) un peu moins bien traité... on a (j'ai !) du mal à bien cerner ce que tu entends notamment par "vers les ondes"... ceci dit le tour classique de l'opposition du funèbre et de la vie quotidienne sans "soucis" ne peut qu'être encouragée

Allez, une petite critique constructive quand même, quoique "minime" (tout dépend du niveau d'exigences après, mais là, je crois qu'on peut mettre la barre haut) : essaie de travailler tes césures à l'hémistiches pour qu'il n'y ait pas de -e- muet (du moins qui devraient l'être pour que les alexandrins demeurent tels, mais qui dans les règles classiques doivent se prononcer à l'hémistiche, quand ils sautent en fin de vers). Je sais bien que c'est très tentant (j'y cède aussi, hélas... même Hugo en a fait (hé hé, jolie juxtaposition)), mais le poème gagne beaucoup à en être libéré (je donne ici un exemple de ce que je veux dire, si je n'ai pas été clair :
"Et chaque nuit sans lune ne fait que d’aggraver" <= lune devrait en toute rigueur se prononcer "luneuh"
enfin, pour la route, je ne résiste à l'envie de te citer encore une fois
"Il amène du lac, remplis à ras, des seaux,
D’une humeur rouge acide."
pour m'émerveiller à nouveau sur l'usage que tu as fait du rythme brisé du vers (sans césure à l'hémistiche quoi, en vrai bon romantique), qui occupe une place centrale et qui acquiert toute sa valeur du fait que tu n'en fais pas trop (ainsi, pour en revenir à Hugo, je ne supporte pas de lire 4 alexandrins de suite déstructurés comme celui-ci... mais un, c'est beau !) Et l'humeur rouge acide, c'est juste de la pure beauté formelle, ça ne s'invente pas

Divitiac, enthousiaste (ah ça se voit) et qui veut en lire d'autres