24.12.2007, 02:01
Huan a écrit :Pourrait-elle blesser « volontairement » Túrin, entraînant ainsi la mort de Beleg (Tiens ! Comme par hasard un éclair venu du ciel découvre – trop tard – le visage de l’ami défunt…), alors que, par la suite et selon Gwindor, «l’épée semble pleurer son maître» ?L'épée elle-même appelle Beleg « mon maître » dans son discours d'adieu, et ce quand bien même Melian avait affirmé qu'elle « n'aimera[it] pas la main qu'[elle] servira[it] ». Mais la phrase « ce jour-là le destin [fate] fut plus fort » (lorsque Beleg blesse accidentellement Túrin) m'ennuie. Le destin de qui ? De l'épée, dont Melian avait prédit qu'elle ne servirait pas longtemps Beleg ? De Túrin lui-même ? Ces quelques mots me gênent profondément.
Huan a écrit :Elle ne peut faire le bien et n’a aucune pitié…Là encore, je crois qu'il faut distinguer l'épée de son porteur. Gurthang comprend l'idée de justice, et sait que Brandir a été « tué injustement » (toujours ce speech final) par Túrin.
Et comme Túrin le dit lui-même à son épée, « tu ne connais ni seigneur ni allégeance, hors la main qui te tient ». Je crois qu'en elle-même, Gurthang n'est rien d'autre qu'une lame : c'est son porteur qui en fait ce qu'elle est. Ce qui me fait songer que sa forge à neuf à Nargothrond et son changement de nom (du relativement neutre « flamme de fer » au beaucoup plus sinistre « acier de mort ») ne sont sûrement pas anodins.
The gods forgot they made me, so I forget them too
I listen to the shadows, I play among their graves
I listen to the shadows, I play among their graves