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Tragédies
#33
Très juste Zelph, désolé. Smile
Pour l'histoire à laquelle je fais référence, je vais citer les Annales grises (HoMe XI, traduc by moi-même) :

Citation :
490
§267. Au travers de grands dangers, Gwindor conduisit Túrin vers Nargothrond, et ils arrivèrent aux sources d'Ivrin, et là Túrin pleura et fut guéri de sa folie. Gwindor et Túrin arrivèrent en fin de compte à Nargothrond, et furent admis ; car Finduilas, fille d'Orodreth, à qui Gwindor avait été fiancé, fut la seule de son peuple à le reconnaître après les tourments d'Angband.

490-5
§268. Durant cette période, Túrin résida à Nargothrond, et devint grand en conseil et en renom. Les Noldor prirent l'épée de Beleg, que Túrin avait gardée, et la reforgèrent, et elle fut transformée en épée noire aux rebords comme de feu. A présent, Túrin [ajouté :] avait demandé à Gwindor de taire son vrai nom, à cause de l'horreur qu'il éprouvait d'avoir tué Beleg et de la peur que cela se sût en Doriath ; et il / s'était présenté sous le nom de Iarwaeth [enlevé : le souillé de sang], mais à présent il avait changé pour Mormegil, l'Epée Noire, à cause de la rumeur de ses actes avec cette arme, en vengeance de Beleg ; mais l'épée elle-même, il la nomma Gurthang, Fer de Mort. Alors le cœur de Finduilas se détourna de Gwindor (qui, à cause de ses souffrances en Angband était à moitié infirme), et elle donna son amour à Túrin ; et Túrin l'aimait, mais ne parla pas, étant loyal à Gwindor. [Ajouté :] Alors Finduilas, ayant le cœur déchiré, devint triste ; et elle devint pâle et silencieuse. / Mais Gwindor, voyant ce qui s'était passé, eut le cœur amer, et maudit Morgoth, qui pouvait ainsi poursuivre ses ennemis avec l'affliction, où qu'ils pussent courir. "Et à présent, en fin de compte" dit-il, "Je crois en le conte d'Angband d'après lequel Morgoth a maudit Húrin et tous les siens."

§269. Et une fois il parla à Finduilas, disant : "Fille de la Maison de Finrod, qu'aucun grief ne repose entre nous, car bien que Morgoth eût fait de ma vie une ruine, je t'aime encore. Mais pars vers où l'amour te mène ! Cependant prends garde ! Il n'est pas correct que les Aînés se penchent sur les plus Jeunes. Le sort ne le permettra point non plus, sauf à une ou deux occasions seulement, et uniquement pour quelque haute raison du destin. Mais cet Homme n'est point Beren. Un destin repose en vérité sur lui, comme des yeux observateurs pourraient justement le lire en lui, mais un destin sombre. N'y prends pas part ! Et si tu le devais, alors ton amour te trahirait, t'amenant vers l'amertume et la mort. Car entends ! Il n'est pas Iarwaeth ou Mormegil, mais Túrin, fils de Húrin."

§270. Et Gwindor raconta comment le tourment et la malédiction de Húrin étaient connus de tous en Angband ; et dit : "Ne doute pas du pouvoir de Morgoth Bauglir ! N'est-il point inscrit en moi ?" Mais Finduilas resta silencieuse.

§271. Et plus tard, de la même manière, Gwindor parla à Túrin ; mais Túrin répondit : "En amour je te tiens pour m'avoir secouru et protégé. Et, n'en eût-il point été ainsi, que je ne te causerais aucune souffrance volontairement, toi qui a subi de si grands torts. En effet j'aime Finduilas, mais n'aie point de crainte ! Le maudit se mariera-t-il, et donnera-t-il en cadeau de mariage sa malédiction à quelqu'un qu'il aime ? Nenni, pas même à quelqu'un de son propre peuple. Mais à présent tu m'as causé du tort, ami, en révélant mon vrai nom, et en appelant mon destin sur moi, duquel je pensais me préserver."
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Tragédies - par Zelphalya - 23.07.2007, 12:54

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